Ciel africain
Le plan de sauvetage d'Air France
Les chefs d'Etat des pays membres d'Air Afrique, réunis en sommet d'urgence à Brazzaville, se doivent de prendre des décisions fermes pour redresser la compagnie panafricaine. Sur la table, un projet de restructuration proposé par Air France qui prévoit la liquidation de la compagnie actuelle et sa renaissance dans des conditions financières et commerciales assainies.
«Un plan Air France ? Non, plutôt des propositions faites aux chefs d'Etat qui devront en débattre» expliquait-on, modestement, à la compagnie aérienne française, au moment de l'ouverture du sommet de Brazzaville consacré au sauvetage d'Air Afrique. En l'absence de solutions alternatives, à l'exception de la disparition pure et simple de la compagnie panafricaine, les chefs d'Etat des onze pays membres d'Air Afrique, détenteurs de 68% du capital, examineront donc les «préconisations» d'Air France qui réduisent sensiblement l'ambition panafricaine à l'origine de la création de la compagnie en 1961.
Selon les informations qui ont filtré à Brazzaville peu avant le début de ce sommet de la dernière chance, le plan de restructuration prévoit la création d'une nouvelle compagnie Air Afrique délestée des dettes, des sureffectifs et des lignes charter déficitaires de la compagnie actuelle. Les droits de trafic de l'ancienne compagnie seraient maintenus au bénéfice de la nouvelle structure qui se désengagerait progressivement des lignes régionales au profit des compagnies nationales africaines. La nouvelle compagnie Air Afrique recentrerait ses activités sur le transport de passagers entre le continent africain et la France, éventuellement en partage avec Air France dans la zone d'exploitation commune.
Recettes gérées par Air France
La coopération avec Air France serait renforcée dans plusieurs autres domaines dont le transport de fret, dans le sens sud-nord pour Air Afrique et nord-sud pour Air France. Des accords commerciaux lieraient les deux compagnies pour les correspondances au-delà de Paris sur le réseau Air France. En outre, les recettes d'Air Afrique seraient gérées par Air France, la compagnie africaine ayant fait la preuve de sa faiblesse en ce domaine.
Le projet d'Air France prévoit un redémarrage de la compagnie africaine sur des bases saines : la nouvelle compagnie ne reprendrait pas le passif de 332 milliards de FCFA ; le plan social lié à la réduction des sureffectifs de la compagnie (4200 salariés) serait financé par les Etats-membres, hypothèse peu probable en raison des difficultés budgétaires de la plupart d'entre eux, ou la Banque mondiale qui avait préconisé une restructuration de la compagnie afin de permettre sa privatisation.
Dans ce cadre le capital de la nouvelle compagnie Air Afrique serait redistribué. Les Etats passeraient de 68% à 28% maximum, Air France de 12% à 35% et le capital serait ouvert à des investisseurs, africains de préférence. Selon l'administrateur provisoire d'Air Afrique Jeffrey Erickson, 50 milliards de FCFA sont nécessaires à la recapitalisation de la compagnie.
Selon les informations qui ont filtré à Brazzaville peu avant le début de ce sommet de la dernière chance, le plan de restructuration prévoit la création d'une nouvelle compagnie Air Afrique délestée des dettes, des sureffectifs et des lignes charter déficitaires de la compagnie actuelle. Les droits de trafic de l'ancienne compagnie seraient maintenus au bénéfice de la nouvelle structure qui se désengagerait progressivement des lignes régionales au profit des compagnies nationales africaines. La nouvelle compagnie Air Afrique recentrerait ses activités sur le transport de passagers entre le continent africain et la France, éventuellement en partage avec Air France dans la zone d'exploitation commune.
Recettes gérées par Air France
La coopération avec Air France serait renforcée dans plusieurs autres domaines dont le transport de fret, dans le sens sud-nord pour Air Afrique et nord-sud pour Air France. Des accords commerciaux lieraient les deux compagnies pour les correspondances au-delà de Paris sur le réseau Air France. En outre, les recettes d'Air Afrique seraient gérées par Air France, la compagnie africaine ayant fait la preuve de sa faiblesse en ce domaine.
Le projet d'Air France prévoit un redémarrage de la compagnie africaine sur des bases saines : la nouvelle compagnie ne reprendrait pas le passif de 332 milliards de FCFA ; le plan social lié à la réduction des sureffectifs de la compagnie (4200 salariés) serait financé par les Etats-membres, hypothèse peu probable en raison des difficultés budgétaires de la plupart d'entre eux, ou la Banque mondiale qui avait préconisé une restructuration de la compagnie afin de permettre sa privatisation.
Dans ce cadre le capital de la nouvelle compagnie Air Afrique serait redistribué. Les Etats passeraient de 68% à 28% maximum, Air France de 12% à 35% et le capital serait ouvert à des investisseurs, africains de préférence. Selon l'administrateur provisoire d'Air Afrique Jeffrey Erickson, 50 milliards de FCFA sont nécessaires à la recapitalisation de la compagnie.
par Francine Quentin
Article publié le 14/08/2001