Proche-Orient
Dissensions au sein du gouvernement Sharon
Les attaques terroristes contre les Etats-Unis ont avivé le débat, en Israël, à propos de la ligne à suivre à l'égard de Yasser Arafat. Le Premier ministre Ariel Sharon a comparé le président de l'Autorité palestinienne à Oussama Ben Laden, tandis que le ministre des Affaires étrangères Shimon Peres aurait menacé de démissionner si on lui interdisait de le rencontrer.
Porté par une opinion particulièrement sensible aux conséquences des attentats anti-américains, Ariel Sharon reste intraitable face aux pressions américaines en faveur d'une reprise du dialogue israélo-palestinien. Malgré les exhortations de George W. Bush, en dépit des appels du secrétaire d'Etat Colin Powell, contre les demandes répétées de son ministre des Affaires étrangères Shimon Peres, qui aurait menacé de démissionner, le Premier ministre israélien continue d'interdire à ce dernier de rencontrer Yasser Arafat.
Ariel Sharon a bien infléchi sa position, au cours du week-end, conditionnant une telle entrevue à une trêve «absolue» de 48 heures. Il n'ignore pourtant pas que l'extrême tension régnant dans les Territoires palestiniens rend cette éventualité plus qu'improbable. Lundi 17 septembre, des affrontements ont fait de nouveaux blessés à Gaza et en Cisjordanie, quatre Palestiniens et un soldat israélien. Bien que dimanche, à Gaza, Yasser Arafat ait renouvelé son engagement «à un cessez-le-feu avec Israël», le chef du gouvernement israélien a déclaré, lundi, ne pas «avoir d'information claire sur un cessez-le-feu ordonné par Yasser Arafat. L'important, c'est le résultat. Dimanche matin, il y a eu quelques heures de calme, mais dans la soirée, il y a eu des tirs, notamment d'obus de mortier, et tout le front est agité».
59% des Israéliens contre une rencontre Peres-Arafat
Selon un sondage publié lundi par le quotidien Yediot Aharonot, 59% des Israéliens estiment inopportune une rencontre entre le chef de leur diplomatie et le président palestinien. Cela ne peut que conforter la position d'Ariel Sharon. Depuis les attentats contre les Etats-Unis le 11 septembre dernier, il a multiplié les incursions de l'armée israélienne dans les territoires palestiniens. Interrogé ce lundi par la radio militaire israélienne sur ses relations, notoirement tendues, avec Shimon Peres, le chef du gouvernement a déclaré: «sur le problème du terrorisme, nous sommes en accord total : il n'est pas question de négocier sous la pression de la violence». Lui-même a «exclu de rencontrer Yasser Arafat à ce stade, mais plus tard on verra, s'il est possible de progresser».
Il faut dire que la semaine dernière, Ariel Sharon avait comparé le chef de l'Autorité palestinienne au milliardaire d'origine saoudienne Oussama ben Laden, nommément désigné par le président américain comme le principal suspect dans les attaques meurtrières contre New York et Washington. Face à l'intransigeance du Premier ministre, Shimon Peres «ne comprend pas pourquoi Israël devrait dire non à une rencontre avec Yasser Arafat, alors que les Américains veulent constituer une coalition dans laquelle il y aura des musulmans et des Arabes et qu'ils demandent à Israël de déployer le maximum d'efforts pour faire cesser le feu».
Ariel Sharon a bien infléchi sa position, au cours du week-end, conditionnant une telle entrevue à une trêve «absolue» de 48 heures. Il n'ignore pourtant pas que l'extrême tension régnant dans les Territoires palestiniens rend cette éventualité plus qu'improbable. Lundi 17 septembre, des affrontements ont fait de nouveaux blessés à Gaza et en Cisjordanie, quatre Palestiniens et un soldat israélien. Bien que dimanche, à Gaza, Yasser Arafat ait renouvelé son engagement «à un cessez-le-feu avec Israël», le chef du gouvernement israélien a déclaré, lundi, ne pas «avoir d'information claire sur un cessez-le-feu ordonné par Yasser Arafat. L'important, c'est le résultat. Dimanche matin, il y a eu quelques heures de calme, mais dans la soirée, il y a eu des tirs, notamment d'obus de mortier, et tout le front est agité».
59% des Israéliens contre une rencontre Peres-Arafat
Selon un sondage publié lundi par le quotidien Yediot Aharonot, 59% des Israéliens estiment inopportune une rencontre entre le chef de leur diplomatie et le président palestinien. Cela ne peut que conforter la position d'Ariel Sharon. Depuis les attentats contre les Etats-Unis le 11 septembre dernier, il a multiplié les incursions de l'armée israélienne dans les territoires palestiniens. Interrogé ce lundi par la radio militaire israélienne sur ses relations, notoirement tendues, avec Shimon Peres, le chef du gouvernement a déclaré: «sur le problème du terrorisme, nous sommes en accord total : il n'est pas question de négocier sous la pression de la violence». Lui-même a «exclu de rencontrer Yasser Arafat à ce stade, mais plus tard on verra, s'il est possible de progresser».
Il faut dire que la semaine dernière, Ariel Sharon avait comparé le chef de l'Autorité palestinienne au milliardaire d'origine saoudienne Oussama ben Laden, nommément désigné par le président américain comme le principal suspect dans les attaques meurtrières contre New York et Washington. Face à l'intransigeance du Premier ministre, Shimon Peres «ne comprend pas pourquoi Israël devrait dire non à une rencontre avec Yasser Arafat, alors que les Américains veulent constituer une coalition dans laquelle il y aura des musulmans et des Arabes et qu'ils demandent à Israël de déployer le maximum d'efforts pour faire cesser le feu».
par Philippe Quillerier-Lesieur
Article publié le 17/09/2001