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Proche-Orient

Israël franchit la ligne rouge

En assassinant Abou Ali Moustapha, le chef du FPLP (Front populaire de libération de la Palestine) Israël fait monter la tension d'un cran, et le conflit a franchi un nouveau palier.
En assassinant Abou Ali Moustapha, secrétaire général du FPLP, un mouvement radical de gauche, Israël vient de tuer le chef d'une formation politique qui bénéficie d'une aura certaine parmi les Palestiniens.

L'Etat hébreu a donc franchi une nouvelle ligne rouge. Jusqu'ici, il s'était attaqué à des responsables locaux ou régionaux, cette fois il s'en est pris à un dirigeant national. C'est la première fois depuis le début de cette deuxième Intifada qu'un haut responsable de l'OLP est assassiné.

Le Front populaire de libération de la Palestine est l'une des trois principales composantes de l'OLP. Israël justifie son acte en publiant une liste des attentats qu'il reproche au FPLP. Pour les autorités israéliennes, Abou Ali Moustapha, je cite, est un "dangereux terroriste".

"Dangereuse escalade"

L'opposition de gauche en Israël, le parti Meretz notamment, s'est élevé contre cet assassinat considérant qu'il s'agit là "d'une dangereuse escalade". En effet, nombre d'analystes y voient un signal clair envoyé aux dirigeants palestiniens, Yasser Arafat inclus.

Depuis novembre 2000, Israël, faisant fi de toutes les condamnations internationales y compris américaines, pratique une politique de liquidation de militants et d'activistes palestiniens. Une cinquantaine de personnes, pour la plupart du Fatah, du Hamas ou du Djihad islamique, en ont été victimes. La dernière de ces liquidations remonte au 22 août.



par Maya  Siblini

Article publié le 28/08/2001