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Proche-Orient

Trêve israélo-palestinienne

Le cessez-le-feu annoncé par Yasser Arafat a été suivi mardi d'un retrait israélien de toutes les zones sous contrôle de l'Autorité palestinienne.
L'attaque terroriste du 11 septembre dernier est peut-être en train de produire la même post-réaction que la guerre du Golfe voici dix ans. Souvenons-nous que l'onde de choc des bombardements massifs de l'Irak avaient rendu inévitable l'ouverture des négociations israélo-palestinienne de Madrid, puis d'Oslo.

Remarquons deux choses : premièrement, aucun attentat n'a eu lieu en Israël depuis le 11 septembre dernier. Deuxièmement, l'enquête en cours aux Etats-Unis et dans le reste du monde infirme toute espèce d'implication opérationnelle d'organisations palestiniennes. Par conséquent, il est difficile d'établir, comme a essayé de le faire dans un premier temps Ariel Sharon, la moindre équivalence entre Oussama Ben Laden et Yasser Arafat.

L'avancée la plus importante depuis le début de l'Intifada

C'est dans ce contexte que le président de l'Autorité palestinienne a pris une initiative importante qui fera date : appeler l'ensemble du camp palestinien à un cessez-le-feu unilatéral. Les soutiens américains et européens ont aussitôt afflué. La balle était désormais dans le camp d'Ariel Sharon qui n'a cessé de recevoir des appels téléphoniques pressants, tant du président Bush, de son secrétaire d'Etat Colin Powell que des principaux responsables de la diplomatie européenne.

Certes, il est encore trop tôt pour dire si nous sommes à la veille d'un processus d'Oslo-bis, mais il vient de se paser au Proche-Orient une avancée très importante. La plus importante depuis le début de l'Intifada du 28 septembre 2000.



par Richard  Labévière

Article publié le 19/09/2001