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Argent sale

L'Europe traque l'argent de la terreur

Prévue de longue date, la première réunion des services de renseignement financiers européens prend un relief particulier au moment où les Quinze et les Etats-Unis tentent de débusquer l'argent du terrorisme international.
Longtemps l'intégration européenne des services de renseignements financiers a fait figure de voeu pieux. Et puis en octobre 2000 à Avignon, sous présidence française, les Quinze se sont engagés à mettre en commun leur moyens de lutte contre le blanchiment.

Pour la première fois à Bruxelles, des agents de renseignements financiers des quinze Etats membres se rencontrent ce jeudi. L'ordre du jour a été bouleversé par les attentats aux Etats Unis et l'on évoquera la lutte contre le financement du terrorisme.

Harmoniser les méthodes et partager des informations

Mais l'objet sera surtout de formaliser les échanges d'information et d'harmoniser les méthodes de collecte. Il y a du travail, un tel service n'existait pas au niveau national en Allemagne. D'autres dépendent des ministères de la Justice comme au Luxembourg. La plupart relève des Finances comme Tracfin en France, Setif en Belgique ou NCIS à Londres.

Leur travail, en amont des enquêtes policières, utilise toutes les techniques des services secrets mais il est surtout basé sur la coopération de la société civile; En France ce sont les banques, les agents de change, les notaires et depuis peu, les patrons de casino qui alertent Tracfin s'ils soupçonnent un acte de criminalité financière. Il y a eu l'année dernière 2600 déclarations de soupçons et 160 ont abouti à des enquêtes judiciaires formelles. Voilà un outil que la France entend voir généralisé en Europe.

Lire et écouter également:

L'Europe réfléchit à des mesures anti-terroristes (chronique de Valérie Lainé)

Olivier de Baynast, magistrat français à Eurojust (structure européenne de coordination de la justice)



par Dominique  THIERRY

Article publié le 20/09/2001