Proche-Orient
Sharon annule la rencontre Peres-Arafat
Ariel Sharon, le Premier ministre israélien a, pour la deuxième fois, annulé la rencontre Peres-Arafat qui devait se tenir le dimanche 23 septembre, sur l'aéroport de Gaza, invoquant le non-respect, par les Palestiniens, des 48 heures de calme absolu qu'il avait demandé au préalable. Shimon Peres envisagerait de démissionner.
La rencontre tant attendue de dimanche, à l'aéroport de Gaza, entre Shimon Peres, ministre israélien des Affaires étrangères et Yasser Arafat, chef de l'Autorité palestinienne n'aura pas lieu. Ainsi en a décidé le Premier ministre israélien, Ariel Sharon, qui a défendu, pour la deuxième fois, à son ministre de la diplomatie de rencontrer le chef de l'OLP arguant que ce dernier n'avait pas respecté les 48 heures de calme total qu'il avait demandé au préalable. En effet, des tirs d'obus de mortier palestiniens sur une colonie juive de la bande de Gaza a eu lieu dans la nuit de samedi à dimanche. Des tirs qui ont été suivis de près par une incursion de chars israéliens dans une ville palestinienne voisine, Deir al-Balah. Cependant, un haut responsable israélien de la présidence du conseil qui tient à garder l'anonymat, n'a pas exclu une rencontre entre les deux hommes «dans les prochains jours».
Sur le front intérieur, ce veto d'Ariel Sharon a provoqué la colère de Shimon Peres qui a prévenu qu'il y aurait «des conséquences très graves pour la coalition» faisant allusion à une éventuelle démission de son poste. Les Palestiniens ont, quant à eux, estimé que la décision d'Ariel Sharon était la preuve de l'incapacité des Israéliens à respecter des accords ou des promesses. «Si Peres demande l'organisation d'une réunion la prochaine fois, nous devrons lui demander : qui représentez-vous ?» s'est interrogé le ministre palestinien de l'Information.
Les Occidentaux ont pourtant fait pression
Toutefois, les signes de détente étaient visibles ces derniers jours entre Israël et la Palestine. Le Hamas avait même annoncé, samedi, qu'il était prêt à suspendre ses attentats suicides en territoire israélien «pour les temps à venir» et à condition de ne pas être «provoqué» par Israël. Un dirigeant du Djihad islamique à Gaza, avait pour sa part estimé que «personne ne peut lancer des opérations suicides en Israël maintenant, à cause des attentats sur le sol américain». Qui plus est, la réunion préparatoire à la rencontre Peres-Arafat avait été qualifiée de «très fructueuse» par un haut responsable politique israélien.
Pourtant, les occidentaux avaient fait pression pour que cette rencontre ait lieu. Même George W. Bush s'y est mis alors que les Etats-Unis s'étaient désengagés du processus de paix au Proche-Orient depuis son élection à la tête du pays. Mais les attentats du 11 septembre ont changé la donne : une rencontre Peres-Arafat aurait facilité la participation de pays musulmans à la coalition internationale contre le terrorisme que les Etats-Unis essaient de construire. Les Européens vont donc devoir redoubler d'efforts diplomatiques : Hubert Védrine, le ministre français des Affaires étrangères entame ce dimanche une visite en Israël et en Palestine et espère bien qu'une autre rencontre sera «imminente». Alors que Jack Straw, le chef du Foreign Office britannique est attendu, le 25 septembre, à Jérusalem, une troïka européenne, conduite par le ministre belge des Affaires étrangères, dont le pays assure la présidence de l'Union européenne, entame le 24 septembre, une tournée dans la région.
Sur le front intérieur, ce veto d'Ariel Sharon a provoqué la colère de Shimon Peres qui a prévenu qu'il y aurait «des conséquences très graves pour la coalition» faisant allusion à une éventuelle démission de son poste. Les Palestiniens ont, quant à eux, estimé que la décision d'Ariel Sharon était la preuve de l'incapacité des Israéliens à respecter des accords ou des promesses. «Si Peres demande l'organisation d'une réunion la prochaine fois, nous devrons lui demander : qui représentez-vous ?» s'est interrogé le ministre palestinien de l'Information.
Les Occidentaux ont pourtant fait pression
Toutefois, les signes de détente étaient visibles ces derniers jours entre Israël et la Palestine. Le Hamas avait même annoncé, samedi, qu'il était prêt à suspendre ses attentats suicides en territoire israélien «pour les temps à venir» et à condition de ne pas être «provoqué» par Israël. Un dirigeant du Djihad islamique à Gaza, avait pour sa part estimé que «personne ne peut lancer des opérations suicides en Israël maintenant, à cause des attentats sur le sol américain». Qui plus est, la réunion préparatoire à la rencontre Peres-Arafat avait été qualifiée de «très fructueuse» par un haut responsable politique israélien.
Pourtant, les occidentaux avaient fait pression pour que cette rencontre ait lieu. Même George W. Bush s'y est mis alors que les Etats-Unis s'étaient désengagés du processus de paix au Proche-Orient depuis son élection à la tête du pays. Mais les attentats du 11 septembre ont changé la donne : une rencontre Peres-Arafat aurait facilité la participation de pays musulmans à la coalition internationale contre le terrorisme que les Etats-Unis essaient de construire. Les Européens vont donc devoir redoubler d'efforts diplomatiques : Hubert Védrine, le ministre français des Affaires étrangères entame ce dimanche une visite en Israël et en Palestine et espère bien qu'une autre rencontre sera «imminente». Alors que Jack Straw, le chef du Foreign Office britannique est attendu, le 25 septembre, à Jérusalem, une troïka européenne, conduite par le ministre belge des Affaires étrangères, dont le pays assure la présidence de l'Union européenne, entame le 24 septembre, une tournée dans la région.
par Clarisse Vernhes
Article publié le 23/09/2001