Football
Un match historique
Le match amical qui oppose ce samedi 6 octobre les équipes de France et d'Algérie n'est à l'évidence pas une rencontre comme les autres. L'analyse de Gérard Dreyfus.
Historique !
Le terme a été tellement galvaudé par la presse sportive qu'on a quelque répugnance aujourd'hui à l'utiliser.
Force est pourtant de constater que le match de ce 6 octobre n'est pas un match comme les autres.
Il ne présente aucun enjeu sportif. Il s'agira d'une banale rencontre amicale entre le champion du monde et une équipe qui ne figure qu'au soixante-treizième rang mondial. Mais derrière,que de sous-entendus.
Ah, c'eût été autre chose si la rencontre avait eu lieu en 1982. Souvenez-vous, l'Algérie avait épaté toute la planète du football en dominant l'Allemagne fédérale lors de la Coupe du Monde en Espagne. Une Allemagne qui n'eut alors d'autre recours que de conclure une sorte de pacte de non-agression avec l'Autriche pour écarter le onze algérien de la compétition. Un match entre l'Algérie et la France aurait eu fière allure et aurait été sacrément indécis. En 1986 encore, un face à face aurait pu être attrayant. Voire en 1990 au lendemain de la première et unique consécration africaine de l'Algérie alors emmenée par Rabah Madjer qui sera ce samedi sur le banc de l'entraîneur.
D'un point de vue strictement sportif, la première confrontation des deux équipes A ne contient pas une très forte charge émotionnelle, même si, sur un match, tout peut arriver. Toutefois on peut faire confiance aux Algériens : dans ce match pas comme les autres, ils sauront se surpasser. Pour battre le champion du monde en titre. Pour battre la France dont les relations avec leur pays ont, depuis près de quarante ans, été, au minimum, une succession de rancunes et de malentendus.
Asusi invraisemblable que cela puisse paraître, en effet, le match de ce samedi sera le premier de l'histoire, depuis la fin de la colonisation et l'indépendance de l'Algérie en 1962. Laissons de côté le match du 6 septembre 1975 disputé à Alger pour la finale des Jeux Méditerranéens (victoire des Algériens 3-2 après prolongations) car il ne s'agissait pas des grandes équipes nationales. Non, pas la moindre rencontre officielleà
Le terme a été tellement galvaudé par la presse sportive qu'on a quelque répugnance aujourd'hui à l'utiliser.
Force est pourtant de constater que le match de ce 6 octobre n'est pas un match comme les autres.
Il ne présente aucun enjeu sportif. Il s'agira d'une banale rencontre amicale entre le champion du monde et une équipe qui ne figure qu'au soixante-treizième rang mondial. Mais derrière,que de sous-entendus.
Ah, c'eût été autre chose si la rencontre avait eu lieu en 1982. Souvenez-vous, l'Algérie avait épaté toute la planète du football en dominant l'Allemagne fédérale lors de la Coupe du Monde en Espagne. Une Allemagne qui n'eut alors d'autre recours que de conclure une sorte de pacte de non-agression avec l'Autriche pour écarter le onze algérien de la compétition. Un match entre l'Algérie et la France aurait eu fière allure et aurait été sacrément indécis. En 1986 encore, un face à face aurait pu être attrayant. Voire en 1990 au lendemain de la première et unique consécration africaine de l'Algérie alors emmenée par Rabah Madjer qui sera ce samedi sur le banc de l'entraîneur.
D'un point de vue strictement sportif, la première confrontation des deux équipes A ne contient pas une très forte charge émotionnelle, même si, sur un match, tout peut arriver. Toutefois on peut faire confiance aux Algériens : dans ce match pas comme les autres, ils sauront se surpasser. Pour battre le champion du monde en titre. Pour battre la France dont les relations avec leur pays ont, depuis près de quarante ans, été, au minimum, une succession de rancunes et de malentendus.
Asusi invraisemblable que cela puisse paraître, en effet, le match de ce samedi sera le premier de l'histoire, depuis la fin de la colonisation et l'indépendance de l'Algérie en 1962. Laissons de côté le match du 6 septembre 1975 disputé à Alger pour la finale des Jeux Méditerranéens (victoire des Algériens 3-2 après prolongations) car il ne s'agissait pas des grandes équipes nationales. Non, pas la moindre rencontre officielleà
par Gérard Dreyfus
Article publié le 06/10/2001