Football
Le Nigéria rate la passe de trois
Vainqueur en 1985 et en 1993, le Nigéria ne sera pas la première équipe à gagner trois fois le championnat du monde des moins de dix-sept ans. Les protégés d'Abdullahi Musa se sont lourdement inclinés en finale face à l'équipe de France sur la marque de trois buts à zéro. En revanche, le Burkina Faso qui revenait pour la deuxième fois en phase finale, après son expérience en 1999, a pris une étonnante troisième place en disposant de l'Argentine deux buts à zéro.
L'équipe du Nigéria qui lors du match d'ouverture du groupe B avait battu la France par deux buts à un n'a pas été capable de renouveler sa performance. En dépit de leur enthousiasme, les Eaglets n'ont pas pu faire grand chose face à une équipe de France survoltée. En dépit de quelques offensives de Karimu Shaibu, d'Omonigbo Temile ou de Femi Opabunmi, les Nigérians n'arrivaient pas à trouver une brêche dans la défense française. Territorialement, ils dominaient leur adversaire, mais sans parvenir à se montrer réellement dangereux. Sur un contre, à la trente-quatrième minute, ils se faisaient piégeer par l'attaquant Florent Sinama Pongolle qui en profitait pour inscrire son neuvième but de la compétition, ce qui lui permettait, au passage, d'établir le nouveau record de buts marqués dans la compétition des cadets. La deuxième période allait se révéler tout aussi improductive pour des Nigérians, pourtant revenus des vestiaires avec la ferme intention d'égaliser. Un tir à mi-hauteur d'Anthony Le Tallec allait sceller le sort de la formation africaine à la cinquante-deuxième minute. Les Nigérians µabdiquaient pas, mais encaissaient un troisième but des pieds de Samuel Pietre à dix minutes de la fin de la finale. Trois à zéro ; l'addition était lourde pour une équipe qui avait réussi à faire le vide lors des cinq matches précédents, remportant cinq succès d'affilée en inscrivant quatorze buts et en n'en encaissant que deux. La finale restera comme le match de trop. Globalement, les Nigérians n'ont pas grand chose à se rapprocher, s'inclinant face à une formation française qui lui était supérieure ce dimanche.
Cette deuxième place est complétée par l'extraordinaire médaille de bronze des jeunes Burkinabé qui ont terminé l'épreuve par une belle victoire face à l'Argentine. Par rapport à sa première sortie sur la scène mondiale, il y a deux ans en Nouvelle-Zélande, l'équipe de Jacques Yameogo a gagné sept places, une ascension vertigineuse pour un football qui n'avait guère fait parler de lui avant d'accéder aux demi-finales de la CAN 98. Mais, en dépit de faibles moyens financiers, le Burkina Faso s'est lancé depuis environ cinq années dans une politique de formation des jeunes qui est en train de porter ses fruits. Les petits Etalons ont livré six matches à Trinidad et Tobago ; ils n'en ont perdu qu'un seul en demi-finale face au Nigéria, par le plus petit des scores (0-1). La preuve qu'avec un peu d'imagination, d'audace et beaucoup de volonté, les équipes africaines de jeunes n'ont aucun complexe à entretenir. On le savait. Confirmation a été donnée lors de la seconde quinzaine du mois d'octobre. L'Afrique termine premier au classement continental, le Mali s'octroyant la sixième place du tournoi.
Cette deuxième place est complétée par l'extraordinaire médaille de bronze des jeunes Burkinabé qui ont terminé l'épreuve par une belle victoire face à l'Argentine. Par rapport à sa première sortie sur la scène mondiale, il y a deux ans en Nouvelle-Zélande, l'équipe de Jacques Yameogo a gagné sept places, une ascension vertigineuse pour un football qui n'avait guère fait parler de lui avant d'accéder aux demi-finales de la CAN 98. Mais, en dépit de faibles moyens financiers, le Burkina Faso s'est lancé depuis environ cinq années dans une politique de formation des jeunes qui est en train de porter ses fruits. Les petits Etalons ont livré six matches à Trinidad et Tobago ; ils n'en ont perdu qu'un seul en demi-finale face au Nigéria, par le plus petit des scores (0-1). La preuve qu'avec un peu d'imagination, d'audace et beaucoup de volonté, les équipes africaines de jeunes n'ont aucun complexe à entretenir. On le savait. Confirmation a été donnée lors de la seconde quinzaine du mois d'octobre. L'Afrique termine premier au classement continental, le Mali s'octroyant la sixième place du tournoi.
par Gérard Dreyfus
Article publié le 01/10/2001
