Aviation
Swissair: l'effet-dominos
Les difficultés du transport aérien, après les attentats aux Etats-Unis, ont eu raison de la compagnie aérienne Swissair. Déjà au bord du gouffre avant le 11 septembre, Swissair cause une réaction en chaîne dans d'autres compagnies auxquelles son capital était lié: la Belge Sabena et la Française Air Lib.
La faillite de la compagnie aérienne Swissair atteint aussi, par contrecoup, la compagnie belge Sabena dont Swissair détenait 49,5% du capital. La compagnie suisse n'honorera pas, non plus, ses engagements à l'égard de Air Lib, ex AOM-Air Liberté, à laquelle elle devait apporter son concours financier en vue d'un redressement. Autre signe de l'interdépendance des compagnies aériennes, dans un secteur particulièrement touché par les conséquences des attentats du World Trade Center et du Pentagone: Air France, en réduisant la voilure, revient sur son engagement de reprendre 400 salariés de l'ancienne compagnie en liquidation AOM-Air Liberté.
L'annonce de la liquidation de la compagnie Swissair, d'ici fin octobre, et de la reprise de deux tiers de ses activités aériennes par sa filiale Crossair, n'est pas une réelle surprise, en raison de ses difficultés connues depuis des mois. La crise du transport aérien depuis le 11 septembre lui a cependant donné le coup de grâce. Cette défection fait toute une série de victimes. Les actionnaires de Swissair d'abord, qui, de l'avis des spécialistes boursiers ont probablement perdu leur mise. La cotation de l'action Swissair à Zurich a été interrompue lundi et ne devrait pas reprendre. De plus, les vols ont été suspendus mardi dans l'attente d'un accord des banques sur la poursuite de l'activité. Les entreprises dans lesquelles Swissair détenait des participations, ensuite, le groupe ayant décidé de s'en débarrasser. Cela concerne la compagnie aérienne belge Sabena, l'Allemande LTU, la Sud-africaine SAA, la Polonaise Lot et l'Italienne Volare. Les salariés de Swissair enfin, dont 2560 vont perdre leur emploi.
Gel des embauches
Les répercussions de la disparition de Swissair sont immédiates pour la Sabena dont l'Etat belge avec, 50,5% du capital, va se retrouver seul pour affronter les risques d'une faillite. A cela s'ajoute la nécessité de combler rapidement le manque à gagner des 125 millions d'euros promis par Swissair à Sabena au titre d'actionnaire majoritaire et qui ne viendront pas. Même cas de figure concernant Air Lib, compagnie issue de la liquidation de AOM-Air Liberté, et Air Littoral. Swissair, en tant qu'ex-actionnaire devait effectuer des versements leur permettant d'assurer leur redressement.
Les salariés de la nouvelle compagnie Air Lib souffrent donc de la situation de Swissair tandis que ceux qui ont quitté récemment AOM-Air Liberté et Air Littoral, avec des assurances sur leur avenir, sont rattrapés par les difficultés d'Air France. Là encore, dans la conjoncture du transport aérien, la compagnie française a pris des mesures d'économies dont le gel des embauches qui concerne 400 personnes qui devaient être reprises par Air France. Le syndicat CGT dénonce le manque de respect d'engagements pris et soupçonne les compagnies aériennes de profiter de l'effet négatif réel des attentats aux Etats-Unis.
L'annonce de la liquidation de la compagnie Swissair, d'ici fin octobre, et de la reprise de deux tiers de ses activités aériennes par sa filiale Crossair, n'est pas une réelle surprise, en raison de ses difficultés connues depuis des mois. La crise du transport aérien depuis le 11 septembre lui a cependant donné le coup de grâce. Cette défection fait toute une série de victimes. Les actionnaires de Swissair d'abord, qui, de l'avis des spécialistes boursiers ont probablement perdu leur mise. La cotation de l'action Swissair à Zurich a été interrompue lundi et ne devrait pas reprendre. De plus, les vols ont été suspendus mardi dans l'attente d'un accord des banques sur la poursuite de l'activité. Les entreprises dans lesquelles Swissair détenait des participations, ensuite, le groupe ayant décidé de s'en débarrasser. Cela concerne la compagnie aérienne belge Sabena, l'Allemande LTU, la Sud-africaine SAA, la Polonaise Lot et l'Italienne Volare. Les salariés de Swissair enfin, dont 2560 vont perdre leur emploi.
Gel des embauches
Les répercussions de la disparition de Swissair sont immédiates pour la Sabena dont l'Etat belge avec, 50,5% du capital, va se retrouver seul pour affronter les risques d'une faillite. A cela s'ajoute la nécessité de combler rapidement le manque à gagner des 125 millions d'euros promis par Swissair à Sabena au titre d'actionnaire majoritaire et qui ne viendront pas. Même cas de figure concernant Air Lib, compagnie issue de la liquidation de AOM-Air Liberté, et Air Littoral. Swissair, en tant qu'ex-actionnaire devait effectuer des versements leur permettant d'assurer leur redressement.
Les salariés de la nouvelle compagnie Air Lib souffrent donc de la situation de Swissair tandis que ceux qui ont quitté récemment AOM-Air Liberté et Air Littoral, avec des assurances sur leur avenir, sont rattrapés par les difficultés d'Air France. Là encore, dans la conjoncture du transport aérien, la compagnie française a pris des mesures d'économies dont le gel des embauches qui concerne 400 personnes qui devaient être reprises par Air France. Le syndicat CGT dénonce le manque de respect d'engagements pris et soupçonne les compagnies aériennes de profiter de l'effet négatif réel des attentats aux Etats-Unis.
par Francine Quentin
Article publié le 02/10/2001