Conjoncture
Les pays pauvres ne seront pas épargnés
Les conséquences économiques des attentats du 11 septembre, déjà perceptibles aux Etats-Unis et en Europe, devraient atteindre aussi les pays en développement et aggraver une situation déjà difficile, tout particulièrement en Afrique.
Les Etats-Unis vont débloquer plus de 100 milliards de dollars pour tenter de relancer une économie qui connaîtra la récession au troisième trimestre de cette année. Déjà en fort ralentissement, l'économie américaine a été touchée de plein fouet par les attentats contre New York et Washington dont on ne connaît pas encore toutes les conséquences. Par contrecoup, les pays développés, Europe et Japon, sont confrontés à des difficultés accrues en raison de leur interdépendance avec la conjoncture américaine.
Et que dire des pays en développement ? La Banque mondiale s'est livrée à une évaluation provisoire des conséquences des attentats sur les économies des différentes régions du monde. Elles sont pessimistes concernant les pays en développement et particulièrement pour le continent africain. Même si la Banque mondiale prend soin de préciser que ces prévisions sont susceptibles de révision dans les semaines à venir.
Ainsi, la croissance dans les pays à revenu élevé était prévue, avant le 11 septembre, à 1,1% en 2001 et 2,2% en 2002. C'était déjà une faible progression du produit intérieur brut de ces pays, après les 3,4% de croissance réalisés en 2000. Mais, après les attentats, la Banque mondiale estime que la croissance devrait être d'environ 1% inférieure aux prévisions antérieures : 0,9% seulement en 2001 et de 1% à 1,5% en 2002. Les chances de reprise sont repoussées à 2003.
Sombres perspectives pour l'Afrique
En raison du ralentissement du commerce mondial, de l'augmentation du coût des transports, des annulations dans le secteur touristique, du refuge des investisseurs étrangers vers des zones sûres, la croissance dans les pays en développement devrait être en recul limité de 0,1% en 2001 sur les prévisions, à 2,8% au lieu de 2,9%. Mais les effets devraient se faire sentir en 2002 avec une révision à la baisse de 0,5 à 0,75% sur les prévisions : 3,5% ou 3,8% au lieu de 4,3% prévus.
Toutefois, le ralentissement «importé» de la croissance aura des répercussions variables en fonction des économies. C'est pourquoi on estime que l'Afrique, très vulnérable à la baisse des cours des produits de base, risque d'être la région du monde la plus affectée. Les prix des matières premières, produits agricoles et métaux, dont on prévoyait déjà une diminution de plus de 7% en moyenne pourraient bien baisser encore davantage, mettant en difficultés tous ceux dont le sort est lié à l'agriculture, particulièrement nombreux en Afrique. Le tourisme qui représente sur ce continent près de 10% du montant des exportations pourrait bien connaître une crise. Quant aux pays pétroliers, ils ne semblent pas devoir profiter du climat d'incertitude en raison de la baisse des cours depuis le 11 septembre.
Face à ces sombres perspectives, la Banque mondiale s'apprête à augmenter son aide à l'Afrique et envisage un supplément d'allégement de dette des pays les plus pauvres et les plus endettés (PPTE).
Et que dire des pays en développement ? La Banque mondiale s'est livrée à une évaluation provisoire des conséquences des attentats sur les économies des différentes régions du monde. Elles sont pessimistes concernant les pays en développement et particulièrement pour le continent africain. Même si la Banque mondiale prend soin de préciser que ces prévisions sont susceptibles de révision dans les semaines à venir.
Ainsi, la croissance dans les pays à revenu élevé était prévue, avant le 11 septembre, à 1,1% en 2001 et 2,2% en 2002. C'était déjà une faible progression du produit intérieur brut de ces pays, après les 3,4% de croissance réalisés en 2000. Mais, après les attentats, la Banque mondiale estime que la croissance devrait être d'environ 1% inférieure aux prévisions antérieures : 0,9% seulement en 2001 et de 1% à 1,5% en 2002. Les chances de reprise sont repoussées à 2003.
Sombres perspectives pour l'Afrique
En raison du ralentissement du commerce mondial, de l'augmentation du coût des transports, des annulations dans le secteur touristique, du refuge des investisseurs étrangers vers des zones sûres, la croissance dans les pays en développement devrait être en recul limité de 0,1% en 2001 sur les prévisions, à 2,8% au lieu de 2,9%. Mais les effets devraient se faire sentir en 2002 avec une révision à la baisse de 0,5 à 0,75% sur les prévisions : 3,5% ou 3,8% au lieu de 4,3% prévus.
Toutefois, le ralentissement «importé» de la croissance aura des répercussions variables en fonction des économies. C'est pourquoi on estime que l'Afrique, très vulnérable à la baisse des cours des produits de base, risque d'être la région du monde la plus affectée. Les prix des matières premières, produits agricoles et métaux, dont on prévoyait déjà une diminution de plus de 7% en moyenne pourraient bien baisser encore davantage, mettant en difficultés tous ceux dont le sort est lié à l'agriculture, particulièrement nombreux en Afrique. Le tourisme qui représente sur ce continent près de 10% du montant des exportations pourrait bien connaître une crise. Quant aux pays pétroliers, ils ne semblent pas devoir profiter du climat d'incertitude en raison de la baisse des cours depuis le 11 septembre.
Face à ces sombres perspectives, la Banque mondiale s'apprête à augmenter son aide à l'Afrique et envisage un supplément d'allégement de dette des pays les plus pauvres et les plus endettés (PPTE).
par Francine Quentin
Article publié le 04/10/2001