Centrafrique
Le général Bozizé en fuite
Les événements s'accélèrent à Bangui, alors que la présidence centrafricaine a annoncé, ce mercredi en début d'après midi, la fuite du général Bozizé, retranché depuis le 3 novembre dans sa résidence, au Nord de la capitale.
L'épreuve de force entre les forces loyalistes centrafricaines et l'ex-chef d'état-major de l'armée, retranché depuis quatre jours dans sa résidence du quartier Gabongo, vient de connaître un important rebondissement. En début d'après-midi, ce mercredi, la présidence a annoncé la fuite du général Bozizé qui aurait quitté le domicile, où il était retranché depuis le 2 novembre, face à l'assaut des militaires fidèles au président Ange-Félix Patassé.
Jusque-là, les deux camps semblaient respecter une sorte de trêve, après les échanges de tirs de la nuit du 2 au 3 novembre. Mais des éléments des Forces armées centrafricaines (FACA) et de l'Unité de sécurité présidentielle (USP) ont finalement lancé une attaque et pris le contrôle de la caserne du Bataillon d'infanterie territoriale (BIT), qui abrite des soldats fidèles au général Bozizé, et qui jouxte sa résidence. Selon la présidence centrafricaine et des témoins cités par l'AFP, l'ancien homme fort de l'armée a pris la fuite par la route du Nord avec une poignée d'hommes, le rapport de force étant clairement en la faveur du camp gouvernemental, grâce notamment au soutien militaire libyen.
médiation pour rien
Limogé le 26 octobre dernier, le chef d'état-major déchu, longtemps proche du président Patassé, avait refusé d'obtempérer lorsque des militaires s'étaient présentés à son domicile, vendredi 2 novembre autour de minuit, avec un mandat d'amener de la Commission mixte d'enquête chargée de faire la lumière sur la tentative de coup d'Etat du 28 mai dernier.
Depuis samedi, le médiateur onusien, le Sénégalais Lamine Cissé, s'employait à trouver une issue à la crise et estimait même, mardi soir, que les négociations progressaient. «Il y a une volonté de régler le problème de manière paisible dans les deux camps et ça c'est encourageant», avait-il déclaré sur RFI.
Tout en assurant «jouer la retenue» pour éviter «un bain de sang», le camp présidentiel avait en fait du mal à cacher son impatience, se demandant combien il faudrait de rencontres entre le représentant des Nations unies et le général rebelle pour trouver une issue à la crise. La situation était d'autant plus embarrassante pour le gouvernement, qu'elle risquait de ruiner ses efforts de faire bonne figure devant la mission du Fonds monétaire international (FMI) attendue à Bangui, le 11 novembre prochain.
Ce mercredi matin, la présidence centrafricaine avait rompu avec le ton conciliant, affiché depuis le début de la crise, accusant le général Bozizé de préparer un coup d'Etat «avec des appuis extérieurs». Et le gouvernement a finalement passé outre les conseils de modération de Lamine Cissé. Il n'aura pas non plus laissé le temps à l'Organisation de l'unité africaine (OUA), dont une délégation devait arriver, ce mercredi soir, à Bangui pour renforcer la médiation, de s'impliquer dans le règlement de la crise.
Jusque-là, les deux camps semblaient respecter une sorte de trêve, après les échanges de tirs de la nuit du 2 au 3 novembre. Mais des éléments des Forces armées centrafricaines (FACA) et de l'Unité de sécurité présidentielle (USP) ont finalement lancé une attaque et pris le contrôle de la caserne du Bataillon d'infanterie territoriale (BIT), qui abrite des soldats fidèles au général Bozizé, et qui jouxte sa résidence. Selon la présidence centrafricaine et des témoins cités par l'AFP, l'ancien homme fort de l'armée a pris la fuite par la route du Nord avec une poignée d'hommes, le rapport de force étant clairement en la faveur du camp gouvernemental, grâce notamment au soutien militaire libyen.
médiation pour rien
Limogé le 26 octobre dernier, le chef d'état-major déchu, longtemps proche du président Patassé, avait refusé d'obtempérer lorsque des militaires s'étaient présentés à son domicile, vendredi 2 novembre autour de minuit, avec un mandat d'amener de la Commission mixte d'enquête chargée de faire la lumière sur la tentative de coup d'Etat du 28 mai dernier.
Depuis samedi, le médiateur onusien, le Sénégalais Lamine Cissé, s'employait à trouver une issue à la crise et estimait même, mardi soir, que les négociations progressaient. «Il y a une volonté de régler le problème de manière paisible dans les deux camps et ça c'est encourageant», avait-il déclaré sur RFI.
Tout en assurant «jouer la retenue» pour éviter «un bain de sang», le camp présidentiel avait en fait du mal à cacher son impatience, se demandant combien il faudrait de rencontres entre le représentant des Nations unies et le général rebelle pour trouver une issue à la crise. La situation était d'autant plus embarrassante pour le gouvernement, qu'elle risquait de ruiner ses efforts de faire bonne figure devant la mission du Fonds monétaire international (FMI) attendue à Bangui, le 11 novembre prochain.
Ce mercredi matin, la présidence centrafricaine avait rompu avec le ton conciliant, affiché depuis le début de la crise, accusant le général Bozizé de préparer un coup d'Etat «avec des appuis extérieurs». Et le gouvernement a finalement passé outre les conseils de modération de Lamine Cissé. Il n'aura pas non plus laissé le temps à l'Organisation de l'unité africaine (OUA), dont une délégation devait arriver, ce mercredi soir, à Bangui pour renforcer la médiation, de s'impliquer dans le règlement de la crise.
par Christophe Champin
Article publié le 07/11/2001