Peine de mort
Mumia Abu-Jamal échappe à la peine de mort
Condamné à mort le 9 décembre 1981 pour le meurtre d’un policier qu’il a toujours nié, Mumia Abu-Jamal, l’un des plus célèbres prisonniers américains, n’est plus condamné à la peine capitale. Un juge fédéral vient en effet de casser sa condamnation.
Rebondissement spectaculaire dans le dossier très médiatisé du plus célèbre pensionnaire américain des couloirs de la mort. La sentence de mort pesant contre Mumia Abu-Jamal, emprisonné depuis 20 ans, a été cassée, le 18 décembre, par William Yohn, juge fédéral de Philadelphie. Il a ordonné la tenue d’une nouvelle audience pour définir une autre peine sans toutefois revenir sur la condamnation pour le meurtre du policier Daniel Faulkner et en refusant, en outre, la tenue d’un nouveau procès. Dans les 272 pages de sa décision, le juge donne le choix à l’Etat de Pennsylvanie : soit il tient dans les 180 jours une nouvelle audience, soit il condamne Abu-Jamal à la réclusion à vie. L’ancien journaliste radio et militant des Black Panthers peut toutefois faire appel.
A l’appui de sa décision, William Yohn cite notamment des problèmes dans la rédaction du verdict de culpabilité au cours du procès originel. Selon lui, les jurés ne disposaient pas, à l’époque, des instructions correctes et auraient dû pouvoir envisager des circonstances atténuantes alors qu’ils examinaient la peine à infliger. A l’annonce de cette décision, alors que les avocats du condamné à mort n’ont pas réagi, la veuve du policier, Maureen Faulkner a, elle, fait part de sa «colère» et de son «dégoût» accusant même le juge d’être «malade et tordu».
Des associations françaises saluent cette décision
Agé aujourd’hui de 47 ans, Mumia Abu-Jamal, a passé 7 300 jours dans les couloirs de la mort. Condamné à la peine capitale pour le meurtre du policier Daniel Falkner, à Philadelphie, le 9 décembre 1981, l’ancien membre des Panthères noires a toujours crié son innocence. Cet homme, devenu le symbole de la lutte contre la peine de mort aux Etats-Unis, a toujours affirmé avoir été victime d’un coup monté. Ainsi avec le soutien obstiné de partisans convaincus de son innocence, Mumia Abu-Jamal a multiplié au fil des ans les procédures pour obtenir la révision de son procès en appel. L’exécution de Mumia Abu-Jamal a été fixée à au moins deux reprises, dont la dernière fois en décembre 1999 avant d’être suspendue par la justice.
Les associations françaises de défense des droits de l’homme se sont réjouies de la décision du juge de Philadelphie la qualifiant de premier pas sur la voie d’un nouveau procès de l’ancien journaliste. «C’est un pas dans la bonne direction mais ça ne répond pas véritablement à nos demandes» a déclaré Anne-Charlotte Dommartin, d’Ensemble contre la peine de mort. «Nous sommes satisfaits, c’est une victoire majeure mais ce n’est que le début» a souligné l’association France Libertés de Danielle Mitterrand. Le Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples a, quant à lui, appelé à un rassemblement symbolique, ce mercredi, dans le centre de Paris pour manifester son soutien au détenu américain. Le MRAP voit ainsi dans la décision de William Yohn «une première victoire de la solidarité et de la ténacité». Du côté d’Amnesty international, la satisfaction n’est pas totale et l’ONG réclame un nouveau procès.
A l’appui de sa décision, William Yohn cite notamment des problèmes dans la rédaction du verdict de culpabilité au cours du procès originel. Selon lui, les jurés ne disposaient pas, à l’époque, des instructions correctes et auraient dû pouvoir envisager des circonstances atténuantes alors qu’ils examinaient la peine à infliger. A l’annonce de cette décision, alors que les avocats du condamné à mort n’ont pas réagi, la veuve du policier, Maureen Faulkner a, elle, fait part de sa «colère» et de son «dégoût» accusant même le juge d’être «malade et tordu».
Des associations françaises saluent cette décision
Agé aujourd’hui de 47 ans, Mumia Abu-Jamal, a passé 7 300 jours dans les couloirs de la mort. Condamné à la peine capitale pour le meurtre du policier Daniel Falkner, à Philadelphie, le 9 décembre 1981, l’ancien membre des Panthères noires a toujours crié son innocence. Cet homme, devenu le symbole de la lutte contre la peine de mort aux Etats-Unis, a toujours affirmé avoir été victime d’un coup monté. Ainsi avec le soutien obstiné de partisans convaincus de son innocence, Mumia Abu-Jamal a multiplié au fil des ans les procédures pour obtenir la révision de son procès en appel. L’exécution de Mumia Abu-Jamal a été fixée à au moins deux reprises, dont la dernière fois en décembre 1999 avant d’être suspendue par la justice.
Les associations françaises de défense des droits de l’homme se sont réjouies de la décision du juge de Philadelphie la qualifiant de premier pas sur la voie d’un nouveau procès de l’ancien journaliste. «C’est un pas dans la bonne direction mais ça ne répond pas véritablement à nos demandes» a déclaré Anne-Charlotte Dommartin, d’Ensemble contre la peine de mort. «Nous sommes satisfaits, c’est une victoire majeure mais ce n’est que le début» a souligné l’association France Libertés de Danielle Mitterrand. Le Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples a, quant à lui, appelé à un rassemblement symbolique, ce mercredi, dans le centre de Paris pour manifester son soutien au détenu américain. Le MRAP voit ainsi dans la décision de William Yohn «une première victoire de la solidarité et de la ténacité». Du côté d’Amnesty international, la satisfaction n’est pas totale et l’ONG réclame un nouveau procès.
par Clarisse Vernhes
Article publié le 19/12/2001