Afghanistan
La cavale continue pour le mollah Omar
Le mollah Omar a une nouvelle fois réussi à échapper aux forces afghanes et américaines lancées à sa poursuite. In extremis et en moto. L’étau semble, malgré tout, se resserrer autour du chef des Taliban dont la trace n’aurait pas été perdue.
La traque du mollah Omar a pris, ces derniers jours, des allures de feuilleton à rebondissements. Alors qu’il avait été localisé dans le sud de l’Afghanistan, dans un village de la province d’Helmand, il a réussi à s’échapper de la souricière où il semblait être pris au piège. Des négociations se déroulaient avec le commandant pro-Taliban Abdul Ahad, encerclé avec un millier d’hommes depuis une semaine, pour obtenir la reddition de ses troupes et l’engagement de livrer Omar, qui avait trouvé refuge auprès de lui, aux forces afghanes. Elles semblaient sur le point d’aboutir. Mais le chef religieux des Taliban a alors faussé compagnie à tout le monde dans des conditions étonnantes : il s’est enfui à moto avec quatre ou cinq fidèles.
Une nouvelle fois, le deuxième homme le plus recherché par les Américains depuis les attentats du 11 septembre aux Etats-Unis, après Oussama Ben Laden, échappe à ses poursuivants. Mais si le milliardaire terroriste semble s’être évanoui dans la nature depuis la prise des galeries creusées dans les montagnes de Tora Bora, son dernier refuge connu, que les forces spéciales américaines continuent de passer au peigne fin à la recherche du moindre indice, certaines déclarations proférées par des responsables afghans du renseignement laissent supposer que le mollah Omar n’a pas, lui, disparu sans laisser de traces. «Nous savons où il est mais nous ne pouvons pas le dévoiler».
«Nous savons où il est»
Combien de temps faudra-t-il pour le capturer ? Toute la question est là, car les autorités ont pris la peine de préciser qu’il est très facile de se déplacer dans le pays en moto et donc de passer entre les mailles du filet. Mais Hamid Karzaï, le président du gouvernement intérimaire afghan, a été clair sur sa volonté de poursuivre et de faire prisonnier l’ex-homme fort de l’Afghanistan. Il a ainsi déclaré : «Si nous le trouvons, nous l’arrêterons aujourd’hui, demain, n’importe quand». Il a aussi assuré que le mollah Omar serait livré aux Américains. «C’est un criminel, en Afghanistan comme sur le plan international. Il n’a jamais rompu avec le terrorisme jusqu’au dernier moment. Si les Etats-Unis le veulent, nous leur livrerons».
Si le nouveau pourvoir en place à Kaboul a promis l’amnistie pour les guerriers taliban, il n’en va pas de même pour les chefs du régime. Les forces afghanes recherchent ainsi activement trente à trente-cinq responsables «formant le cœur des éléments radicaux se trouvant parmi les Taliban ou les terroristes» qui ne bénéficieront d’aucune indulgence. Dans cette chasse à l’homme, les autorités comptent sur le soutien des populations, indispensable pour localiser les taliban. Hamid Karzaï a assuré que «le peuple afghan collaborait avec force» à l’arrestation du mollah Omar. De leur côté, les Américains ont distribué des milliers de tracts montrant Oussama Ben Laden sans barbe, vêtu à l’occidentale, sur lesquels un message appelle ses partisans à ne pas se sacrifier pour le protéger. Et surtout, ils ont promis d’offrir 25 millions de dollars pour la capture «mort ou vif» de Ben Laden et 10 millions pour celle du mollah Omar. De quoi délier les langues.
Les Américains comptent aussi beaucoup, pour obtenir des informations utiles à la capture des deux hommes, sur l’interrogatoire de l’ambassadeur du régime taliban au Pakistan, Abdul Salam Zaeef, celui-là même qui dans les premiers temps de l’intervention américaine était devenu le principal porte-parole du mollah Omar auprès de l’opinion internationale. Après lui avoir refusé l’asile politique, Islamabad l’a en effet remis aux nouvelles autorités afghanes.
Une nouvelle fois, le deuxième homme le plus recherché par les Américains depuis les attentats du 11 septembre aux Etats-Unis, après Oussama Ben Laden, échappe à ses poursuivants. Mais si le milliardaire terroriste semble s’être évanoui dans la nature depuis la prise des galeries creusées dans les montagnes de Tora Bora, son dernier refuge connu, que les forces spéciales américaines continuent de passer au peigne fin à la recherche du moindre indice, certaines déclarations proférées par des responsables afghans du renseignement laissent supposer que le mollah Omar n’a pas, lui, disparu sans laisser de traces. «Nous savons où il est mais nous ne pouvons pas le dévoiler».
«Nous savons où il est»
Combien de temps faudra-t-il pour le capturer ? Toute la question est là, car les autorités ont pris la peine de préciser qu’il est très facile de se déplacer dans le pays en moto et donc de passer entre les mailles du filet. Mais Hamid Karzaï, le président du gouvernement intérimaire afghan, a été clair sur sa volonté de poursuivre et de faire prisonnier l’ex-homme fort de l’Afghanistan. Il a ainsi déclaré : «Si nous le trouvons, nous l’arrêterons aujourd’hui, demain, n’importe quand». Il a aussi assuré que le mollah Omar serait livré aux Américains. «C’est un criminel, en Afghanistan comme sur le plan international. Il n’a jamais rompu avec le terrorisme jusqu’au dernier moment. Si les Etats-Unis le veulent, nous leur livrerons».
Si le nouveau pourvoir en place à Kaboul a promis l’amnistie pour les guerriers taliban, il n’en va pas de même pour les chefs du régime. Les forces afghanes recherchent ainsi activement trente à trente-cinq responsables «formant le cœur des éléments radicaux se trouvant parmi les Taliban ou les terroristes» qui ne bénéficieront d’aucune indulgence. Dans cette chasse à l’homme, les autorités comptent sur le soutien des populations, indispensable pour localiser les taliban. Hamid Karzaï a assuré que «le peuple afghan collaborait avec force» à l’arrestation du mollah Omar. De leur côté, les Américains ont distribué des milliers de tracts montrant Oussama Ben Laden sans barbe, vêtu à l’occidentale, sur lesquels un message appelle ses partisans à ne pas se sacrifier pour le protéger. Et surtout, ils ont promis d’offrir 25 millions de dollars pour la capture «mort ou vif» de Ben Laden et 10 millions pour celle du mollah Omar. De quoi délier les langues.
Les Américains comptent aussi beaucoup, pour obtenir des informations utiles à la capture des deux hommes, sur l’interrogatoire de l’ambassadeur du régime taliban au Pakistan, Abdul Salam Zaeef, celui-là même qui dans les premiers temps de l’intervention américaine était devenu le principal porte-parole du mollah Omar auprès de l’opinion internationale. Après lui avoir refusé l’asile politique, Islamabad l’a en effet remis aux nouvelles autorités afghanes.
par Valérie Gas
Article publié le 07/01/2002