Italie
Tasca ne veut pas fréquenter Berlusconi
Coup de froid dans les relations entre Paris et Rome, après la déclaration de Catherine Tasca souhaitant ne pas côtoyer Silvio Berlusconi au Salon du livre.
La guéguerre franco-italienne depuis l’arrivée au pouvoir de Silvio Berlusconi et ses différentes déclarations a connu jeudi soir un nouvel épisode qui a opposé la ministre française de la Culture Catherine Tasca au président du Conseil italien.
Interrogée par France Culture sur la présence éventuelle à ses côtés de Silvio Berlusconi lors de la prochaine édition du Salon du livre (consacré cette année à l’Italie), Madame Tasca a répondu: «Je ne le souhaite pas mais je n’ai pas d’informations. Je suis contrainte à des termes diplomatiques compte tenu de la position d’élu de M. Berlusconi. Mais je l’ai connu en d’autres temps. Je connais ses positions dans des domaines comme la création ou la diversité culturelle… Personnellement je suis très inquiète de la politique qu’il mène dans son pays et je préfèrerais un autre parrainage pour le Salon qui va s’ouvrir».
La riposte du «premier» italien a été immédiate. Son porte-parole a réagi sèchement: «Il y a quelques minutes encore le Premier ministre Berlusconi ignorait l’existence d’une certaine Mme Tasca, et malgré ce qui s’est produit, il continuera à l’ignorer». Ce qui est pour le moins étonnant, de la part de quelqu’un qui se targue de connaître l’histoire et affiche constamment sa culture.
Le passé de La Cinq resurgit
Catherine Tasca est en effet issue d’une famille italienne, très connue dans la péninsule: son père a été l’un des fondateurs du Parti communiste d’Antonio Gramsci et Palmiro Togliatti, avant de se réfugier en France et se rapprocher ensuite de l’extrême-droite française durant l’Occupation. Sans parler, bien entendu, des nombreux sommets franco-italiens, qui se tiennent deux fois par an et qui, en principe, sont autant d’occasions de rencontres entre ministres des deux pays.
Quant aux déclarations de Catherine Tasca sur sa «connaissance» de Silvio Berlusconi «en d’autres temps», il faut rappeler que le magnat de la télé-paillette italienne a traversé les Alpes pour participer, au milieu des années 80, à la brève aventure de La Cinq, une chaîne qui a été, l’espace de quelques mois, la copie conforme de celles de l’actuel président du Conseil. Et ce à l’initiative du chef de file des socialistes –François Mitterrand– et de ceux qui, dans son entourage, avaient la charge des dossiers audio-visuels, et en particulier de sa libéralisation et de la création d’une deuxième télévision privée. Un entourage qui comprenait aussi Catherine Tasca.
Interrogée par France Culture sur la présence éventuelle à ses côtés de Silvio Berlusconi lors de la prochaine édition du Salon du livre (consacré cette année à l’Italie), Madame Tasca a répondu: «Je ne le souhaite pas mais je n’ai pas d’informations. Je suis contrainte à des termes diplomatiques compte tenu de la position d’élu de M. Berlusconi. Mais je l’ai connu en d’autres temps. Je connais ses positions dans des domaines comme la création ou la diversité culturelle… Personnellement je suis très inquiète de la politique qu’il mène dans son pays et je préfèrerais un autre parrainage pour le Salon qui va s’ouvrir».
La riposte du «premier» italien a été immédiate. Son porte-parole a réagi sèchement: «Il y a quelques minutes encore le Premier ministre Berlusconi ignorait l’existence d’une certaine Mme Tasca, et malgré ce qui s’est produit, il continuera à l’ignorer». Ce qui est pour le moins étonnant, de la part de quelqu’un qui se targue de connaître l’histoire et affiche constamment sa culture.
Le passé de La Cinq resurgit
Catherine Tasca est en effet issue d’une famille italienne, très connue dans la péninsule: son père a été l’un des fondateurs du Parti communiste d’Antonio Gramsci et Palmiro Togliatti, avant de se réfugier en France et se rapprocher ensuite de l’extrême-droite française durant l’Occupation. Sans parler, bien entendu, des nombreux sommets franco-italiens, qui se tiennent deux fois par an et qui, en principe, sont autant d’occasions de rencontres entre ministres des deux pays.
Quant aux déclarations de Catherine Tasca sur sa «connaissance» de Silvio Berlusconi «en d’autres temps», il faut rappeler que le magnat de la télé-paillette italienne a traversé les Alpes pour participer, au milieu des années 80, à la brève aventure de La Cinq, une chaîne qui a été, l’espace de quelques mois, la copie conforme de celles de l’actuel président du Conseil. Et ce à l’initiative du chef de file des socialistes –François Mitterrand– et de ceux qui, dans son entourage, avaient la charge des dossiers audio-visuels, et en particulier de sa libéralisation et de la création d’une deuxième télévision privée. Un entourage qui comprenait aussi Catherine Tasca.
par Elio Comarin
Article publié le 18/01/2002