Rechercher

/ languages

Choisir langue
 

Pakistan

Musharraf interdit des partis islamistes

L’Inde,les États-Unis l'Union européenne et le secrétaire général de l'Onu ont réagi positivement au discours de Pervez Musharraf annonçant l’interdiction de partis extrémistes.
Le président Musharraf est allé aussi loin que possible dans sa réponse aux attentes de la communauté internationale et de l'Inde. Face aux pressions de toutes parts pour qu'il se débarrasse des extrémistes engagés dans la guerre sainte au Cachemire, il a annoncé qu'il va poursuivre sa politique de nettoyage des réseaux fondamentalistes.

Musharraf va donc interdire deux groupes particulièrement actifs au Cachemire, le Lashkar-e-taib et le Jaish-e-mohammad accusés par l'Inde d'être les responsables de l'attaque contre le Parlement de New Delhi le 13 décembre. Mais comme sa marge de manœuvre est étroite, car pour l'opinion publique pakistanaise la question du Cachemire est sacrée, il n'a pas voulu faire d'autres concessions à l'Inde. New Delhi exige en effet l'extradition d'une vingtaine de terroristes présumés. Nous ne le ferons jamais, a-t-il déclaré.

Un exercice difficile

Le chef de l’État pakistanais se dit prêt à faire face à toute attaque de son ennemi héréditaire. Les forces armées du Pakistan sacrifieront leur dernière goutte de sang pour la défense du pays, a--t-il promis. En fait, le président pakistanais s'est livré pendant plus d'une heure à un exercice difficile. Il lui faut en effet éviter deux écueils: sur le plan extérieur, une guerre contre l'Inde et, sur le plan intérieur la colère des fondamentalistes qui pourraient être tentés soit par un coup d'État contre lui soit par une tentative d'assassinat ce qui ne serait pas surprenant dans cette région du monde, transformée depuis le 11 septembre en une véritable poudrière.



par Any  Bourrier

Article publié le 13/01/2002