France: présidentielle 2002
Chirac serait-il tenté de presser le pas ?
La presse française se fait l’écho, depuis le 7 février, de l’annonce éventuelle de la candidature de Jacques Chirac à l’élection présidentielle, lors d’un voyage, le 11 février à Avignon. Les spéculations sur les scénarios d’entrée en campagne du chef de l’Etat vont bon train.
Par essence, la rumeur court et ne semble pas près de s’arrêter, du moins pour le moment. Tout commence, le 7 février en début d’après-midi, quand le service de presse de l’Elysée annonce que Jacques Chirac se rendra le 11 février à Avignon pour une visite - qui s’inscrit dans le cadre habituel des déplacements du président - consacrée à la création d’entreprises et aux initiatives locales. Un voyage perçu par certains journaux comme étant un jalon supplémentaire d’une pré-campagne présidentielle et aussi, peut être, l’occasion pour le chef de l’Etat de se déclarer candidat.
Une spéculation basée sans doute sur l’inquiétude grandissante de la droite, depuis quelques jours, s’agissant de l’érosion de la cote de popularité de son candidat «souhaitable», mais aussi sur la concurrence de Jean-Pierre Chevènement qui semble séduire de plus en plus les électeurs de droite et enfin sur le retour en France de Didier Schuller. Quoi qu’il en soit, Avignon paraît, pour la presse, une ville symbole idéale pour une annonce officielle. En effet, la cité des Papes a été le théâtre, aux élections municipales de 2001, de la défaite de la gauche plurielle. Elisabeth Guigou, ministre de l’Emploi et de la Solidarité, qui s’était présentée contre la maire sortante RPR, Marie-José Roig, y a subi un revers politique cinglant. Un symbole que certains observateurs avancent comme l’arrière-plan possible d’un moment-clé de la campagne électorale. S’ajoute à cela une coïncidence, qualifiée par la presse de «troublante». Le même jour, l’équipe de campagne de Jacques Chirac, dirigée par le maire RPR Antoine Rufenacht, doit prendre possession de son quartier général, dans le centre de la capitale.
Un choix présidentiel
Dans ce climat politique troublé, certains au RPR, comme le maire de Neuilly, Nicolas Sarkozy ou le secrétaire général Serge Lepeltier, souhaitent que Jacques Chirac «prenne l’initiative» le plus tôt possible afin de lancer une campagne de terrain pour galvaniser un électorat circonspect. D’autres, comme l’ancien Premier ministre Alain Juppé, préfèrent que le président sortant «assume le plus longtemps possible sa mission de chef de l’Etat», refusant que son calendrier soit dicté par celui de Lionel Jospin, qui devrait se déclarer fin février, début mars. Autre avantage et pas des moindres, selon la presse, si Jacques Chirac prend l’initiative de se déclarer lundi prochain, il prendrait de vitesse le chef du gouvernement.
Jusqu’à il y a encore peu de temps, l’entourage du président français précisait qu’il n’envisageait pas de se déclarer avant la mi-mars. Mais tous les scénarios restent néanmoins possibles : une campagne courte comme celle de François Mitterrand en 1988 ou bien une déclaration de candidature anticipée pour «occuper le terrain» et inverser la tendance des sondages. Mais comme l’a précisé l’un des proches du président, il y a quelques jours : «Ce choix n’appartient qu’à Jacques Chirac».
Une spéculation basée sans doute sur l’inquiétude grandissante de la droite, depuis quelques jours, s’agissant de l’érosion de la cote de popularité de son candidat «souhaitable», mais aussi sur la concurrence de Jean-Pierre Chevènement qui semble séduire de plus en plus les électeurs de droite et enfin sur le retour en France de Didier Schuller. Quoi qu’il en soit, Avignon paraît, pour la presse, une ville symbole idéale pour une annonce officielle. En effet, la cité des Papes a été le théâtre, aux élections municipales de 2001, de la défaite de la gauche plurielle. Elisabeth Guigou, ministre de l’Emploi et de la Solidarité, qui s’était présentée contre la maire sortante RPR, Marie-José Roig, y a subi un revers politique cinglant. Un symbole que certains observateurs avancent comme l’arrière-plan possible d’un moment-clé de la campagne électorale. S’ajoute à cela une coïncidence, qualifiée par la presse de «troublante». Le même jour, l’équipe de campagne de Jacques Chirac, dirigée par le maire RPR Antoine Rufenacht, doit prendre possession de son quartier général, dans le centre de la capitale.
Un choix présidentiel
Dans ce climat politique troublé, certains au RPR, comme le maire de Neuilly, Nicolas Sarkozy ou le secrétaire général Serge Lepeltier, souhaitent que Jacques Chirac «prenne l’initiative» le plus tôt possible afin de lancer une campagne de terrain pour galvaniser un électorat circonspect. D’autres, comme l’ancien Premier ministre Alain Juppé, préfèrent que le président sortant «assume le plus longtemps possible sa mission de chef de l’Etat», refusant que son calendrier soit dicté par celui de Lionel Jospin, qui devrait se déclarer fin février, début mars. Autre avantage et pas des moindres, selon la presse, si Jacques Chirac prend l’initiative de se déclarer lundi prochain, il prendrait de vitesse le chef du gouvernement.
Jusqu’à il y a encore peu de temps, l’entourage du président français précisait qu’il n’envisageait pas de se déclarer avant la mi-mars. Mais tous les scénarios restent néanmoins possibles : une campagne courte comme celle de François Mitterrand en 1988 ou bien une déclaration de candidature anticipée pour «occuper le terrain» et inverser la tendance des sondages. Mais comme l’a précisé l’un des proches du président, il y a quelques jours : «Ce choix n’appartient qu’à Jacques Chirac».
par Clarisse Vernhes
Article publié le 08/02/2002