France: présidentielle 2002
Tout est prêt pour la campagne
Les deux principaux candidats à l’élection présidentielle, bien que toujours non officiellement déclarés, le président sortant Jacques Chirac et le Premier ministre Lionel Jospin sont pourtant clairement lancés dans la course à l’Elysée.
Bien que n’ayant pas encore dévoilés leurs intentions pour les prochaines échéances électorales du printemps, Jacques Chirac et Lionel Jospin ont déjà trouvé leur QG de campagne, leur slogan, constitué leurs équipes et préparé leur programme. S’ils sont poussés par certains de leurs conseillers à déclarer leur candidature, Jacques Chirac comme Lionel Jospin semblent toutefois profiter le plus possible des positions, au dessus de la mêlée, que leur confèrent leurs statuts de chef de l’Etat et de Premier ministre et ainsi prendre leur temps. Stratégie politique oblige !
A droite comme à gauche, les équipes sont donc déjà prêtes : en désignant le maire RPR du Havre, Antoine Rufenacht comme directeur de campagne, Jacques Chirac a fait le choix d’un homme ancré en province et qui s’implique assez peu dans les querelles parisiennes d’appareil. Patrick Stéfanini, directeur de campagne en 1995, épaulera le maire du Havre. Restent proches du président français, tout comme en 1995, Dominique de Villepin, secrétaire général de l’Elysée, Alain Juppé, ancien Premier ministre de Jacques Chirac de 1995 à 1997 et Jérôme Monod, conseiller politique, récemment arrivé au «château». Sans oublier Bernadette Chirac, qui occupera, à n’en pas douter, une place de choix, même si elle se fait discrète, en apparence.
Du côté socialiste, Jean Glavany, qui avait déjà été directeur de campagne du Premier ministre en 1995, récidive. Il aura pour adjoint, Yves Colmou, chargé actuellement de la presse de Matignon. Lionel Jospin compte également dans sa garde rapprochée, Martine Aubry, maire de Lille, Dominique Strauss-Kahn, ancien ministre de l'Economie et des Finances, qui pourraient être ses porte-parole mais aussi François Hollande, premier secrétaire du PS qui devront insuffler les idées fortes au candidat «probable» et «disponible». Bertrand Delanoë, maire de Paris et ancien fidèle de Lionel Jospin, s’occupera, lui, des comités de soutien.
Claude Chirac, la fille du chef de l’Etat sera de nouveau chargée de la communication de son père. A Jacques Séguéla, le soin de s’occuper de celle de Lionel Jospin, comme il l’avait déjà fait pour François Mitterrand en 1981 et 1988. Quant au slogan, celui de Jacques Chirac est déjà trouvé : il s'agit de «Liberté, autorité et partage». Lionel Jospin a, par ailleurs, choisi d’ouvrir sa campagne avec un meeting le 7 mars à Lille et de la conclure à Toulouse le 2 mai prochain.
Des QG très proches
Après la constitution des équipes, il s’agissait de dénicher des endroits où elles puissent mettre en œuvre les campagnes respectives des deux têtes de l’exécutif. Le 67-69 rue du Faubourg Saint-Martin, dans le 10ème arrondissement de la capitale, est l’adresse du prochain QG de campagne de l’actuel chef de l’Etat. Cet espace du nom de «Tapis rouge», le plus vieux magasin de la capitale abrite aujourd’hui des soirées, séminaires, colloques et salons. Le chef du gouvernement a préféré le 3ème arrondissement, au 325 de la rue Saint-Martin, pour installer son QG, à quelques minutes à pied de celui de son principal concurrent. L’immeuble qui va abriter son équipe de campagne appartient au couturier français Jean-Paul Gaultier. Lors de sa précédente candidature, en 1995, Lionel Jospin avait investi une ancienne boutique de la styliste Chantal Thomass, rue du Cherche-Midi, dans le 6ème arrondissement.
Alors que les deux candidats prennent leur temps pour annoncer leur candidature, les Français grognent. Selon un sondage CSA des 23 et 24 janvier, ils sont 65% à souhaiter qu’ils se présentent le plus tôt possible. 54% des sondés se déclarent plutôt mécontents de la façon dont se déroule le débat présidentiel et un quart des personnes interrogées estiment que la non candidature de Jacques Chirac et de Lionel Jospin empêche le débat. La seule inconnue qui demeure à ce jour reste inchangée : la date de leur entrée en campagne.
A droite comme à gauche, les équipes sont donc déjà prêtes : en désignant le maire RPR du Havre, Antoine Rufenacht comme directeur de campagne, Jacques Chirac a fait le choix d’un homme ancré en province et qui s’implique assez peu dans les querelles parisiennes d’appareil. Patrick Stéfanini, directeur de campagne en 1995, épaulera le maire du Havre. Restent proches du président français, tout comme en 1995, Dominique de Villepin, secrétaire général de l’Elysée, Alain Juppé, ancien Premier ministre de Jacques Chirac de 1995 à 1997 et Jérôme Monod, conseiller politique, récemment arrivé au «château». Sans oublier Bernadette Chirac, qui occupera, à n’en pas douter, une place de choix, même si elle se fait discrète, en apparence.
Du côté socialiste, Jean Glavany, qui avait déjà été directeur de campagne du Premier ministre en 1995, récidive. Il aura pour adjoint, Yves Colmou, chargé actuellement de la presse de Matignon. Lionel Jospin compte également dans sa garde rapprochée, Martine Aubry, maire de Lille, Dominique Strauss-Kahn, ancien ministre de l'Economie et des Finances, qui pourraient être ses porte-parole mais aussi François Hollande, premier secrétaire du PS qui devront insuffler les idées fortes au candidat «probable» et «disponible». Bertrand Delanoë, maire de Paris et ancien fidèle de Lionel Jospin, s’occupera, lui, des comités de soutien.
Claude Chirac, la fille du chef de l’Etat sera de nouveau chargée de la communication de son père. A Jacques Séguéla, le soin de s’occuper de celle de Lionel Jospin, comme il l’avait déjà fait pour François Mitterrand en 1981 et 1988. Quant au slogan, celui de Jacques Chirac est déjà trouvé : il s'agit de «Liberté, autorité et partage». Lionel Jospin a, par ailleurs, choisi d’ouvrir sa campagne avec un meeting le 7 mars à Lille et de la conclure à Toulouse le 2 mai prochain.
Des QG très proches
Après la constitution des équipes, il s’agissait de dénicher des endroits où elles puissent mettre en œuvre les campagnes respectives des deux têtes de l’exécutif. Le 67-69 rue du Faubourg Saint-Martin, dans le 10ème arrondissement de la capitale, est l’adresse du prochain QG de campagne de l’actuel chef de l’Etat. Cet espace du nom de «Tapis rouge», le plus vieux magasin de la capitale abrite aujourd’hui des soirées, séminaires, colloques et salons. Le chef du gouvernement a préféré le 3ème arrondissement, au 325 de la rue Saint-Martin, pour installer son QG, à quelques minutes à pied de celui de son principal concurrent. L’immeuble qui va abriter son équipe de campagne appartient au couturier français Jean-Paul Gaultier. Lors de sa précédente candidature, en 1995, Lionel Jospin avait investi une ancienne boutique de la styliste Chantal Thomass, rue du Cherche-Midi, dans le 6ème arrondissement.
Alors que les deux candidats prennent leur temps pour annoncer leur candidature, les Français grognent. Selon un sondage CSA des 23 et 24 janvier, ils sont 65% à souhaiter qu’ils se présentent le plus tôt possible. 54% des sondés se déclarent plutôt mécontents de la façon dont se déroule le débat présidentiel et un quart des personnes interrogées estiment que la non candidature de Jacques Chirac et de Lionel Jospin empêche le débat. La seule inconnue qui demeure à ce jour reste inchangée : la date de leur entrée en campagne.
par Clarisse Vernhes
Article publié le 10/02/2002
