Rechercher

/ languages

Choisir langue
 

Monnaie unique européenne

Allemagne: le séisme de l’euro n’a pas eu lieu

En Allemagne, l’attachement de la population au deutschemark laissait présager de réelles difficultés au moment du passage à l’euro. Il n’en a finalement rien été. La transition s’est faite sans heurt. reportage.
De notre envoyé spécial

Ecouter le magazine Reporteurs
(Albéric de Gouville, le 18/02/2002)

En Allemagne , la campagne précédant l'introduction de l'euro avait été placée sous le signe du deuil avec des couleurs noires. Les Allemands devaient faire leur deuil du mark.

Gustav Horn, chef de département au DIW, l'institut allemand pour la recherche économique, le confirme: «A l'Est en particulier , les gens avaient des réserves car pour eux c'était le second changement monétaire en dix ans. Ils étaient tout à fait sceptiques. Mais je vis à l'Est et d'après ce que j'ai pu voir, l'euro est finalement très bien accepté dans les commerces. Je pense que presque 100% des gens effectuent maintenant leurs transactions en euros».

«Le big bang» n’a pas eu lieu

Dès la fin du mois de janvier le mark avait effectivement quasiment disparu, même s'il est toujours en circulation jusqu'à la fin du mois de février. Le «big bang» initialement annoncé n'a pas eu lieu ,la transition a pu s'effectuer sur deux mois comme dans la plupart des autres pays européens.

En fait les Allemands se plaignent surtout de l'inflation provoquée par l'introduction de l'euro. «Tout est devenu plus cher», entend-on un peu partout à Berlin, dans les restaurants, les commerces ou les taxis. Pourtant, les prix restent, dans la plupart des cas, affichés en euros et en marks.



par Albéric  de Gouville

Article publié le 19/02/2002