Proche-Orient
Les «<i>zones tampon</i>» de Sharon en débat
C’est la déception en Israël, aussi bien à gauche qu’à droite. Le discours prononcé par Ariel Sharon n’a pas convaincu ni rassuré les Israéliens, inquiets de la nouvelle flambée de violence. L’idée de créer des «zones tampon» le long de la «ligne verte » qui sépare Israël des territoires palestiniens n’apporte aucune solution politique, estime l’opinion israélienne.
Au lendemain du discours très attendu du Premier ministre Ariel Sharon, les réactions n’ont pas tardé. Après plusieurs jours de violences, le chef du gouvernement a tenté jeudi soir de remonter le moral des Israéliens lors d’une allocution télévisée. Cette intervention était destinée à exposer la stratégie de l’Etat hébreu pour répondre aux attaques palestiniennes qui ont mis à mal ces derniers jours l’armée israélienne et entraîné les deux parties dans une spirale de violence, puisque en moins d’une semaine, 67 personnes ont été tuées.
Ariel Sharon a ainsi annoncé la création prochaine de «zones tampon» pour séparer l’Etat hébreu de la Cisjordanie, une mesure destinée à renforcer la sécurité des Israéliens. Cette annonce a été critiquée aussi bien à gauche qu’à droite.
La presse israélienne n’a pas mâché ses mots. Pour le quotidien indépendant Haaretz, «le lion a fait miaou». «Le Premier ministre a eu de belles paroles mais n’a donné au citoyen inquiet aucune réponse susceptible de la rassurer et de le tirer de son désespoir», écrit le journal en Une, dans son éditorial. De son côté, le quotidien à grand tirage Yédiot Aharonot, écrit : «nous attendions un programme politique et non une leçon de morale».
«un expédient qui ne résout rien», selon Paris
Soumis à des critiques croissantes en raison de la recrudescence des attaques palestiniennes, Ariel Sharon a appelé ses compatriotes à rester unis : «nous vivons des temps difficiles durant lesquels nous devons rester calmes, équilibrés et retenus. La chose la plus importante aujourd’hui est d’être unis, d’agir ensemble afin de préserver notre unité».
L’annonce de la création des ces «zones tampon», destinées à assurer la sécurité des Israéliens, n’a pas fait l’unanimité. Pour le ministre français des Affaires étrangères Hubert Védrine, cette idée est un «expédient» qui «ne résout rien». L’idée de créer des «zones tampon» «traduit la prise de conscience que la politique menée depuis un an par le gouvernement de M. Sharon n’apporte pas la sécurité», affirme le chef de la diplomatie française.
Même ton au Danemark où le ministre danois des Affaires étrangères Per Stig Moeller estime que le discours de Sharon «ne promeut pas la paix et n’apporte pas de solution politique» au conflit avec les Palestiniens.
Le discours d’Ariel Sharon a évidemment été l’objet de vives critiques du côté palestinien. Ainsi pour le Front démocratique de libération de la Palestine (FDLP, gauche radicale), le Premier ministre israélien a montré son intention de poursuivre sa «politique de répression». «La résistance est le seul moyen de mettre fin à l’occupation et de se débarrasser des colons juifs», déclare l’organisation, basée à Damas, en Syrie.
Ariel Sharon a ainsi annoncé la création prochaine de «zones tampon» pour séparer l’Etat hébreu de la Cisjordanie, une mesure destinée à renforcer la sécurité des Israéliens. Cette annonce a été critiquée aussi bien à gauche qu’à droite.
La presse israélienne n’a pas mâché ses mots. Pour le quotidien indépendant Haaretz, «le lion a fait miaou». «Le Premier ministre a eu de belles paroles mais n’a donné au citoyen inquiet aucune réponse susceptible de la rassurer et de le tirer de son désespoir», écrit le journal en Une, dans son éditorial. De son côté, le quotidien à grand tirage Yédiot Aharonot, écrit : «nous attendions un programme politique et non une leçon de morale».
«un expédient qui ne résout rien», selon Paris
Soumis à des critiques croissantes en raison de la recrudescence des attaques palestiniennes, Ariel Sharon a appelé ses compatriotes à rester unis : «nous vivons des temps difficiles durant lesquels nous devons rester calmes, équilibrés et retenus. La chose la plus importante aujourd’hui est d’être unis, d’agir ensemble afin de préserver notre unité».
L’annonce de la création des ces «zones tampon», destinées à assurer la sécurité des Israéliens, n’a pas fait l’unanimité. Pour le ministre français des Affaires étrangères Hubert Védrine, cette idée est un «expédient» qui «ne résout rien». L’idée de créer des «zones tampon» «traduit la prise de conscience que la politique menée depuis un an par le gouvernement de M. Sharon n’apporte pas la sécurité», affirme le chef de la diplomatie française.
Même ton au Danemark où le ministre danois des Affaires étrangères Per Stig Moeller estime que le discours de Sharon «ne promeut pas la paix et n’apporte pas de solution politique» au conflit avec les Palestiniens.
Le discours d’Ariel Sharon a évidemment été l’objet de vives critiques du côté palestinien. Ainsi pour le Front démocratique de libération de la Palestine (FDLP, gauche radicale), le Premier ministre israélien a montré son intention de poursuivre sa «politique de répression». «La résistance est le seul moyen de mettre fin à l’occupation et de se débarrasser des colons juifs», déclare l’organisation, basée à Damas, en Syrie.
par Sylvie Berruet
Article publié le 22/02/2002