Monnaie unique européenne
L’euro débarque au Kosovo
L’euro est la monnaie commune des douze pays européens qui l’ont portée sur les fonts baptismaux. C’est aussi la monnaie officielle du Kosovo, province serbe administrée par l’ONU depuis 1999. Reportage.
De notre envoyé spécial au Kosovo
Ecouter l’émission Reporteurs de Bruno Daroux >(durée 15 minutes)
Nous sommes à Zubin Potok, un petit village serbe tout au nord du Kosovo, dans la région de Mitrovica. Nous sommes dans un point de change spécialement installé pour le change du deutschemark en euros. Une opération dirigée par l'Union européenne, qui s'appuie sur la police de l'UNMIK, la mission des Nations Unies au Kosovo, et sur les soldats de la KFOR. Pour les deux millions d'habitants de l'ancienne province serbe, le passage à l'euro veut dire quelque chose, tout simplement parce que depuis la fin 99, c'était le deutschemark allemand qui était devenue la monnaie officielle au Kosovo.
A l'extérieur du local de change, les avis sont partagés sur la nouvelle monnaie. Un scepticisme couramment rencontré au sein de la minorité serbe du Kosovo. Plus généralement, les Serbes mais aussi les Albanais, largement majoritaires dans la province, s'adaptent bon gré mal gré à l'euro. Selon le représentant de l'Union européenne dans la zone nord du Kosovo, les choses se déroulent plutôt bien.
Marché noir au grand jour
On estime qu'au 1er janvier 2002, il y avait environ deux milliards de deutschemarks en circulation plus ou moins officielle au Kosovo. Avec le passage à l'euro, un milliard de deutschemarks a déjà été échangé et rapatrié en Allemagne, selon les comptes de la BPK, la Banque des paiements du Kosovo, l'organisme installé il y a un peu plus de deux ans dans la province et qui fait office de banque centrale.
Au Kosovo, véritable carrefour des Balkans, les rumeurs de trafics et de blanchiment d'argent sont nombreuses. Dans les rues, le marché noir, il existe bel et bien. Dans le quartier de la mosquée à Pristina, commerçant et populaire, c’est une bonne aubaine pour les jeunes hommes qui vous accostent une liasse de billets à la main. Shaban est un de ces changeurs de rue. Ces jours -ci, il propose surtout des euros en échange de deutschemarks. Et les affaires sont bonnes.
Depuis le 1er janvier, en dépit des déclarations officielles des autorités bancaires et internationales qui gouvernement l'ancienne province de Serbie, plusieurs dizaines de milliers de deutschemarks ont été échangés clandestinement au Kosovo, ce qui a certainement permis de blanchir des sommes importantes d'argent dans le plus parfait anonymat.
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Nous sommes à Zubin Potok, un petit village serbe tout au nord du Kosovo, dans la région de Mitrovica. Nous sommes dans un point de change spécialement installé pour le change du deutschemark en euros. Une opération dirigée par l'Union européenne, qui s'appuie sur la police de l'UNMIK, la mission des Nations Unies au Kosovo, et sur les soldats de la KFOR. Pour les deux millions d'habitants de l'ancienne province serbe, le passage à l'euro veut dire quelque chose, tout simplement parce que depuis la fin 99, c'était le deutschemark allemand qui était devenue la monnaie officielle au Kosovo.
A l'extérieur du local de change, les avis sont partagés sur la nouvelle monnaie. Un scepticisme couramment rencontré au sein de la minorité serbe du Kosovo. Plus généralement, les Serbes mais aussi les Albanais, largement majoritaires dans la province, s'adaptent bon gré mal gré à l'euro. Selon le représentant de l'Union européenne dans la zone nord du Kosovo, les choses se déroulent plutôt bien.
Marché noir au grand jour
On estime qu'au 1er janvier 2002, il y avait environ deux milliards de deutschemarks en circulation plus ou moins officielle au Kosovo. Avec le passage à l'euro, un milliard de deutschemarks a déjà été échangé et rapatrié en Allemagne, selon les comptes de la BPK, la Banque des paiements du Kosovo, l'organisme installé il y a un peu plus de deux ans dans la province et qui fait office de banque centrale.
Au Kosovo, véritable carrefour des Balkans, les rumeurs de trafics et de blanchiment d'argent sont nombreuses. Dans les rues, le marché noir, il existe bel et bien. Dans le quartier de la mosquée à Pristina, commerçant et populaire, c’est une bonne aubaine pour les jeunes hommes qui vous accostent une liasse de billets à la main. Shaban est un de ces changeurs de rue. Ces jours -ci, il propose surtout des euros en échange de deutschemarks. Et les affaires sont bonnes.
Depuis le 1er janvier, en dépit des déclarations officielles des autorités bancaires et internationales qui gouvernement l'ancienne province de Serbie, plusieurs dizaines de milliers de deutschemarks ont été échangés clandestinement au Kosovo, ce qui a certainement permis de blanchir des sommes importantes d'argent dans le plus parfait anonymat.
par Bruno Daroux
Article publié le 21/02/2002