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Transports

Feu vert pour le GPS européen

Les ministres de transports des Quinze viennent de donner leur feu vert au lancement du système de navigation par satellite Galileo. Un coup d’envoi qui met un terme à des années de tergiversations.
Depuis les aventures d'Ariane et d'Airbus, l'Europe semblait en panne d'idée. Un seul chantier subsistait, celui d'un système de navigation par satellite baptisé Galiléo mais qui tardait à voir le jour. Un projet pourtant peu coûteux (3,4 milliards d'euros) et très rentable, selon Loyola de Palacio la commissaire européenne chargé du transport.

Le projet a également pour mérite de garantir l'indépendance de l'Europe vis à vis des Etats-Unis, seul pays détenteur d'un système de navigation par satellite fiable (le GPS). Enfin Galiléo devait être un outil au service du développement des industries européennes de haute technologie, un secteur privé largement impliqué financièrement dans ce projet.

Les Etats-Unis ont tout fait pour bloquer le projet

Autant d'arguments pourtant non recevables principalement par les Britanniques . "Pourquoi dépenser de l'argent pour un service offert gratuitement par les Américains?" s’est interrogé Tony Blair, largement inspiré par l'administration américaine, peu pressée de voir se développer un système concurrent du GPS . Du coté américain, on a tout fait pour empêcher l'aboutissement de Galiléo, y compris en adressant des lettres de mise en garde aux ministres européens de la défense.

Finalement, l'acharnement de Loyola de Palacio, soutenue par une majorité de pays de l'Union, à commencer par la France, a eu raison des dernières résistances européennes Le ralliement de l'Allemagne au projet a finalement permis le lancement officiel de Galiléo, le mardi 27 mars 2002 . Après plusieurs phases de développement, Galiléo devrait être opérationnel en 2008.

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par Marc  Lebeaupin

Article publié le 26/03/2002