Proche-Orient
L’ONU va enquêter à Jénine
Une équipe d’enquêteurs des Nations unies doit se rendre dans le camp palestinien de Jénine à l’initiative de Kofi Annan. Cette mission sera chargée «d’établir les faits» là où les Palestiniens parlent d’un «massacre», ce que les Israéliens démentent.
Au siège des Nations unies, on ne parle pas de commission d’enquête mais d’une «équipe chargée de l’établissement des faits». Cette équipe dont la composition n’a pas encore été décidée et dont la date de départ n’est pas encore connue devra se rendre dans le camp de Jénine en Cisjordanie pour tenter de faire la lumière sur les événements qui se sont produits lors de l’intervention de l’armée israélienne.
La question à laquelle devra répondre cette «équipe» est claire. Y a-t-il eu à Jénine, comme l’affirment les Palestiniens, «des massacres» de centaines de civils perpétrés par l’armée israélienne? Y a-t-il eu à Jénine des combats violents entre l’armée israélienne et des combattants palestiniens qui ont fait quelques dizaines de victimes civiles, comme l’expliquent les autorités de l’Etat hébreu?
C’est une initiative du Secrétaire général de l’ONU qui a conduit à la décision de principe d’envoi de cette équipe d’enquêteurs. L’initiative de Kofi Annan a été entérinée dans la nuit de vendredi à samedi par l’adoption à l’unanimité de la résolution 1405 du Conseil de sécurité des Nations unies à l’issue d’un débat sur la situation au Proche-Orient.
«Nous n’avons rien à cacher» lancent les autorités israéliennes»
En Israël, le Premier ministre Ariel Sharon affirmait quelques heures avant le vote de cette résolution qu’une enquête indépendante sur Jénine «n’était pas nécessaire». Mais le discours officiel était infléchi dès samedi matin et les autorités israéliennes s’affirmaient prêtes à «collaborer avec cette équipe» des Nations unies. «Nous n’avons rien à cacher», a ajouté le porte-parole d’Ariel Sharon.
Le texte de la résolution s’inquiète par ailleurs «de la terrible situation humanitaire de la population civile palestinienne» et affirme l’urgente nécessité d’un accès des organisations humanitaires à ces populations en détresse.
Sur place, dans le camp de Jénine dont toute une partie a été littéralement rasée par les chars et les bulldozers israéliens, les opérations de recherche des victimes se poursuivent tant bien que mal. Une soixantaine de corps a été retrouvée jusqu’à aujourd’hui. Les membres d’organisations humanitaires et les quelques journalistes qui ont pu se rendre sur place parlent d’une odeur de putréfaction qui flotte au dessus des décombres.
La question à laquelle devra répondre cette «équipe» est claire. Y a-t-il eu à Jénine, comme l’affirment les Palestiniens, «des massacres» de centaines de civils perpétrés par l’armée israélienne? Y a-t-il eu à Jénine des combats violents entre l’armée israélienne et des combattants palestiniens qui ont fait quelques dizaines de victimes civiles, comme l’expliquent les autorités de l’Etat hébreu?
C’est une initiative du Secrétaire général de l’ONU qui a conduit à la décision de principe d’envoi de cette équipe d’enquêteurs. L’initiative de Kofi Annan a été entérinée dans la nuit de vendredi à samedi par l’adoption à l’unanimité de la résolution 1405 du Conseil de sécurité des Nations unies à l’issue d’un débat sur la situation au Proche-Orient.
«Nous n’avons rien à cacher» lancent les autorités israéliennes»
En Israël, le Premier ministre Ariel Sharon affirmait quelques heures avant le vote de cette résolution qu’une enquête indépendante sur Jénine «n’était pas nécessaire». Mais le discours officiel était infléchi dès samedi matin et les autorités israéliennes s’affirmaient prêtes à «collaborer avec cette équipe» des Nations unies. «Nous n’avons rien à cacher», a ajouté le porte-parole d’Ariel Sharon.
Le texte de la résolution s’inquiète par ailleurs «de la terrible situation humanitaire de la population civile palestinienne» et affirme l’urgente nécessité d’un accès des organisations humanitaires à ces populations en détresse.
Sur place, dans le camp de Jénine dont toute une partie a été littéralement rasée par les chars et les bulldozers israéliens, les opérations de recherche des victimes se poursuivent tant bien que mal. Une soixantaine de corps a été retrouvée jusqu’à aujourd’hui. Les membres d’organisations humanitaires et les quelques journalistes qui ont pu se rendre sur place parlent d’une odeur de putréfaction qui flotte au dessus des décombres.
par Philippe Couve
Article publié le 20/04/2002