Internet et élections
A voté, électroniquement
Pour la première fois, la France a expérimenté, lors du premier tour du scrutin présidentiel, le vote électronique dans la commune de Mérignac et le vote par Internet dans la ville de Vandoeuvre-lès-Nancy. La procédure de vote électronique qui respecte l’intégrité du vote dans l’isoloir, a trouvé une réponse largement positive auprès des électeurs.
Pour la première fois, les électeurs de Mérignac ont voté électroniquement le 21 avril dernier. Sur les 780 inscrits au bureau de vote test de cette commune de Gironde, 214 habitants (soit près de 30 % de la population) ont testé le système de vote électronique «e-poll» basé sur une borne numérique. Développé sous la direction du Centre de recherche de France Télécom, cette technologie «e-poll» permet de voter depuis n'importe quel bureau de vote en rapatriant son profil d'authentification d'électeur. En prévision de l’opération, les électeurs concernés ont été équipés d’une carte à puce mémorisant leurs données personnelles (empreinte digitale, bureau de rattachement, identifiant sur les listes électorale). Pour s’authentifier, il a suffi à chaque électeur d’introduire sa carte dans l’urne et de poser son doigt sur un lecteur d'empreintes. Une fois identifié, il a voté dans un isoloir doté d’un écran tactile. Le système comporte une urne électronique, un serveur chargé du comptage et un réseau sécurisé de bout en bout pour la transmission.
Pour cette expérience inédite sur le plan national, le centre de recherche de France Télécom a disposé du soutien actif de la Commission Européenne et d’une autorisation exceptionnelle de la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil). Expérimentation oblige, tous les électeurs qui ont participé à cette première «e-lection» ont été obligés de voter parallèlement de manière traditionnelle pour valider leur choix, le vote électronique ne disposant pas pour l'instant d'un statut légal.
Un système convivial
Le dépouillement des votes a été quasi-instantané. Moins de dix minutes après la clôture du scrutin, les résultats s’affichaient. L’autre bénéfice est en terme d’économies pour les mairies. Le vote électronique remplace tous les bulletins, enveloppes, isoloirs et urnes qu’il faut entretenir et acheter d’année en année. Les résultats du scrutin électronique est proche de ceux recueillis par le vote traditionnel, sauf pour les candidats Laguiller et Le Pen qui obtiennent moins de suffrages avec le vote électronique. Dans les deux scrutins, Jospin arrive en tête, devant Jacques Chirac et Noel Mamère. D’après France Télécom qui a supervisé l’opération sur place à Mérignac, les électeurs –toutes classes confondues - ont trouvé le système «convivial», «simple d’utilisation» et encore mieux «divertissant». Le vote s’est passé dans un climat de confiance de la part des électeurs qui ont manifesté peu de préoccupations en matière de sécurité.
Mérignac n’est pas l’unique site pilote retenu pour une expérience de vote en ligne. Un autre système concurrent a été également mis à l’épreuve. Un test de vote par Internet organisé par la commune de Vandoeuvre-lès-Nancy (Meurthe-et-Moselle), sous l’égide de la société américaine Election.com, a également eu lieu lors de ce premier tour des élections présidentielles. Chaque utilisateur a reçu par courrier un code à quatre chiffres qui lui a permis de s’identifier sur un site web et de voter. Au contraire du test à Mérignac, cette opération de vote par Internet dans cette ville de Lorraine n’a pas obtenu le feu vert de la Cnil. Motif retenu par les commissaires qui ont rendu un avis défavorable, la procédure par Internet ne respectait pas les principes de sécurité, fiabilité et anonymat du vote. On ne doit rien modifier en mettant la lettre «e» devant le mot vote, c’est la clé de la confiance.
Pour cette expérience inédite sur le plan national, le centre de recherche de France Télécom a disposé du soutien actif de la Commission Européenne et d’une autorisation exceptionnelle de la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil). Expérimentation oblige, tous les électeurs qui ont participé à cette première «e-lection» ont été obligés de voter parallèlement de manière traditionnelle pour valider leur choix, le vote électronique ne disposant pas pour l'instant d'un statut légal.
Un système convivial
Le dépouillement des votes a été quasi-instantané. Moins de dix minutes après la clôture du scrutin, les résultats s’affichaient. L’autre bénéfice est en terme d’économies pour les mairies. Le vote électronique remplace tous les bulletins, enveloppes, isoloirs et urnes qu’il faut entretenir et acheter d’année en année. Les résultats du scrutin électronique est proche de ceux recueillis par le vote traditionnel, sauf pour les candidats Laguiller et Le Pen qui obtiennent moins de suffrages avec le vote électronique. Dans les deux scrutins, Jospin arrive en tête, devant Jacques Chirac et Noel Mamère. D’après France Télécom qui a supervisé l’opération sur place à Mérignac, les électeurs –toutes classes confondues - ont trouvé le système «convivial», «simple d’utilisation» et encore mieux «divertissant». Le vote s’est passé dans un climat de confiance de la part des électeurs qui ont manifesté peu de préoccupations en matière de sécurité.
Mérignac n’est pas l’unique site pilote retenu pour une expérience de vote en ligne. Un autre système concurrent a été également mis à l’épreuve. Un test de vote par Internet organisé par la commune de Vandoeuvre-lès-Nancy (Meurthe-et-Moselle), sous l’égide de la société américaine Election.com, a également eu lieu lors de ce premier tour des élections présidentielles. Chaque utilisateur a reçu par courrier un code à quatre chiffres qui lui a permis de s’identifier sur un site web et de voter. Au contraire du test à Mérignac, cette opération de vote par Internet dans cette ville de Lorraine n’a pas obtenu le feu vert de la Cnil. Motif retenu par les commissaires qui ont rendu un avis défavorable, la procédure par Internet ne respectait pas les principes de sécurité, fiabilité et anonymat du vote. On ne doit rien modifier en mettant la lettre «e» devant le mot vote, c’est la clé de la confiance.
par Myriam Berber
Article publié le 26/04/2002