Proche-Orient
Levée du siège de la Nativité
La crise de la basilique de la Nativité, où étaient retranchés depuis plus de cinq semaines cent vingt-trois combattants palestiniens, s’est achevée vendredi matin. Treize de ces combattants, jugés «très dangereux» par Israël ont été exilés à Chypre qui a accepté de les accueillir provisoirement. Le Conseil des affaires général de l’Union européenne doit en effet se réunir lundi pour leur trouver notamment un pays d’accueil.
C’est peu avant sept heures du matin que les premiers combattants palestiniens ont quitté la Basilique de la nativité mettant fin à trente-neuf jours de siège. Un premier groupe, composé de treize personnes considérées comme terroristes par l’Etat hébreu qui les a bannis, a d’abord quitté les lieux. Une fois franchie la porte, ces combattants ont du passer sous un détecteur de métal, sous le regard vigilant de l’armée israélienne. L’un d’entre eux a embrassé le sol à sa sortie tandis que les autres ont salué de la main des dizaines de femmes, sans doute des proches, venues leur faire un dernier adieu. Ces Palestiniens sont ensuite montés dans un autobus qui les a conduit à l’aéroport Ben Gourion de Tel-Aviv, où un avion militaire britannique les a conduits à Chypre qui a accepté de les recevoir provisoirement.
Un deuxième groupe de vingt-six combattants, considérés moins dangereux, a ensuite quitté la basilique en direction de la bande de Gaza. Ces hommes sont censés être jugés par l’Autorité palestinienne. Mais à peine franchi le point de passage d’Erez, qui sépare Israël de la bande de Gaza, un haut responsable des services de sécurité palestinien a affirmé que «ces militants ne seront ni emprisonnés, ni jugés». Quatre-vingt-quatre Palestiniens enfin, sont sortis à leur tour. L’armée israélienne devait les libérer après un simple contrôle d’identité.
Malgré la présence d’une dizaine de pacifistes étrangers, encore retranchés dans la basilique de la Nativité qu’ils refusaient de quitter de peur d’être arrêtés puis expulsés par les autorités israéliennes, des experts américains ont récupéré les armes abandonnées par les combattants palestiniens. Selon les termes de l’accord conclu pour la levée du siège, ils devront «déterminer l’usage qui en a été fait».
Une forte implication de l’Europe
Les négociations entre Palestiniens et Israéliens pour la levée du siège de la basilique de la Nativité, rompues plusieurs fois ces derniers jours, n’ont pu aboutir que grâce au concours de la diplomatie européenne. Le principal problème concernait les treize combattants que l’Etat hébreu accuse d’être à l’origine des attentats anti-israéliens. Leur bannissement, condamné par la plupart des Palestiniens, s’est en effet heurté à la difficulté de leur trouver un pays d’accueil. Chypre a certes accepté de les accueillir, mais pour quelques jours seulement en attendant que le Conseil des affaires générales de l’UE, qui se réunit lundi à Bruxelles, décide de leur sort.
Outre le problème de leur trouver un pays d’accueil, l’Europe est également confrontée au problème du statut juridique de ces combattants. Seront-ils libres de leur mouvement, assignés à résidence ou emprisonnés. «On ne sait pas comment qualifier ces messieurs. Personne ne les a exilés, ni déportés et il n’y a aucune décision de justice à leur encontre», a ainsi confié embarrassé un diplomate espagnol, en soulignant que ces Palestiniens ne sont partis qu’à cause d’une condition imposée par Israël pour lever le siège de la Nativité de Bethléem.
A écouter également Patrick Adam, l'envoyé spécial de RFI à Bethléem, 4'35"
Un deuxième groupe de vingt-six combattants, considérés moins dangereux, a ensuite quitté la basilique en direction de la bande de Gaza. Ces hommes sont censés être jugés par l’Autorité palestinienne. Mais à peine franchi le point de passage d’Erez, qui sépare Israël de la bande de Gaza, un haut responsable des services de sécurité palestinien a affirmé que «ces militants ne seront ni emprisonnés, ni jugés». Quatre-vingt-quatre Palestiniens enfin, sont sortis à leur tour. L’armée israélienne devait les libérer après un simple contrôle d’identité.
Malgré la présence d’une dizaine de pacifistes étrangers, encore retranchés dans la basilique de la Nativité qu’ils refusaient de quitter de peur d’être arrêtés puis expulsés par les autorités israéliennes, des experts américains ont récupéré les armes abandonnées par les combattants palestiniens. Selon les termes de l’accord conclu pour la levée du siège, ils devront «déterminer l’usage qui en a été fait».
Une forte implication de l’Europe
Les négociations entre Palestiniens et Israéliens pour la levée du siège de la basilique de la Nativité, rompues plusieurs fois ces derniers jours, n’ont pu aboutir que grâce au concours de la diplomatie européenne. Le principal problème concernait les treize combattants que l’Etat hébreu accuse d’être à l’origine des attentats anti-israéliens. Leur bannissement, condamné par la plupart des Palestiniens, s’est en effet heurté à la difficulté de leur trouver un pays d’accueil. Chypre a certes accepté de les accueillir, mais pour quelques jours seulement en attendant que le Conseil des affaires générales de l’UE, qui se réunit lundi à Bruxelles, décide de leur sort.
Outre le problème de leur trouver un pays d’accueil, l’Europe est également confrontée au problème du statut juridique de ces combattants. Seront-ils libres de leur mouvement, assignés à résidence ou emprisonnés. «On ne sait pas comment qualifier ces messieurs. Personne ne les a exilés, ni déportés et il n’y a aucune décision de justice à leur encontre», a ainsi confié embarrassé un diplomate espagnol, en soulignant que ces Palestiniens ne sont partis qu’à cause d’une condition imposée par Israël pour lever le siège de la Nativité de Bethléem.
A écouter également Patrick Adam, l'envoyé spécial de RFI à Bethléem, 4'35"
par Mounia Daoudi
Article publié le 10/05/2002