Grande-Bretagne
Drame ferroviaire, le crash de trop ?
Les Britanniques réclament des réponses après la nouvelle catastrophe ferroviaire qui a provoqué la mort de sept personnes. C'est le sixième accident mortel sur les rails depuis 1997. Une de plus dans la série de catastrophes qui endeuillent régulièrement les chemins de fer britanniques. La presse exige l’ouverture d’une enquête publique pour restaurer la confiance des voyageurs.
L’enquête a commencé en Grande-Bretagne pour tenter d’expliquer l’accident d’un train de passagers, survenu vendredi en milieu d’après-midi, au nord de Londres. Dernier bilan : sept morts et plus de 80 blessés. Plusieurs sont encore entre la vie et la mort. Les causes du drame sont, pour le moment, incertaines. Le train qui assurait la liaison entre Londres et le comté de Norfolk, a déraillé à 160 km/h au moment où il traversait la gare de Potter’s Bar, petite ville près de Londres. Pour une raison indéterminée, le quatrième et dernier wagon a fini par se séparer des autres et s’écraser à l’intérieur de la gare.
Acte de négligence, de malveillance ou défaillance technique. Pour le moment, les enquêteurs n’écartent aucune piste. Des témoins ont fait état d'objets métalliques sur les voies avant l'accident. Les enquêteurs comptent sur le témoignage du conducteur qui est sorti indemne, pour expliquer ce qui s’est passé.
Une privatisation controversée
Cette nouvelle catastrophe relance le débat sur l’état du réseau ferroviaire britannique. Plusieurs accidents ont déjà mis en avant sa vétusté et son manque de fiabilité en matière de sécurité. En octobre 2000, quatre personnes avaient trouvé la mort dans les environs de Potter’s Bar. Un an auparavant, le téléscopage entre deux trains avait fait 31 morts, et en mars 2001, une collision avec une voiture avait provoqué la mort de 13 personnes.
Depuis cinq ans, la Grande-Bretagne collectionne le triste record des accidents de train. La privatisation a été très souvent mise en question. Depuis 1996, British Rail a été morcelé entre la société Railtrack chargée des infrastructures et vingt-cinq autres exploitants. Ce nouveau déraillement mortel a provoqué la colère des journaux populaires, qui dénoncent un énième «carnage». La presse dite de qualité appelle pour sa part, à l'instar de l'Independent et du Times, à «ne pas tirer de conclusions hâtives».
Un premier rapport est attendu dès la semaine prochaine. S'il s'avérait qu'un problème de voie est à l'origine de cet accident, l'avenir de l’opérateur Railtrack, risquerait de s'assombrir un peu plus, notent les journaux. Criblée de dettes, placée sous tutelle administrative en octobre dernier, cette société ferait en effet l'objet de nouvelles demandes de dommages et intérêts. Ce qui retarderait un peu plus la modernisation du réseau ferroviaire. En début d’année, le gouvernement de Tony Blair a promis d’investir près de 105 milliards d’euros dans cette modernisation dans les dix prochaines années. Une somme à la mesure d’un réseau miné par des décennies de sous-investissement.
Acte de négligence, de malveillance ou défaillance technique. Pour le moment, les enquêteurs n’écartent aucune piste. Des témoins ont fait état d'objets métalliques sur les voies avant l'accident. Les enquêteurs comptent sur le témoignage du conducteur qui est sorti indemne, pour expliquer ce qui s’est passé.
Une privatisation controversée
Cette nouvelle catastrophe relance le débat sur l’état du réseau ferroviaire britannique. Plusieurs accidents ont déjà mis en avant sa vétusté et son manque de fiabilité en matière de sécurité. En octobre 2000, quatre personnes avaient trouvé la mort dans les environs de Potter’s Bar. Un an auparavant, le téléscopage entre deux trains avait fait 31 morts, et en mars 2001, une collision avec une voiture avait provoqué la mort de 13 personnes.
Depuis cinq ans, la Grande-Bretagne collectionne le triste record des accidents de train. La privatisation a été très souvent mise en question. Depuis 1996, British Rail a été morcelé entre la société Railtrack chargée des infrastructures et vingt-cinq autres exploitants. Ce nouveau déraillement mortel a provoqué la colère des journaux populaires, qui dénoncent un énième «carnage». La presse dite de qualité appelle pour sa part, à l'instar de l'Independent et du Times, à «ne pas tirer de conclusions hâtives».
Un premier rapport est attendu dès la semaine prochaine. S'il s'avérait qu'un problème de voie est à l'origine de cet accident, l'avenir de l’opérateur Railtrack, risquerait de s'assombrir un peu plus, notent les journaux. Criblée de dettes, placée sous tutelle administrative en octobre dernier, cette société ferait en effet l'objet de nouvelles demandes de dommages et intérêts. Ce qui retarderait un peu plus la modernisation du réseau ferroviaire. En début d’année, le gouvernement de Tony Blair a promis d’investir près de 105 milliards d’euros dans cette modernisation dans les dix prochaines années. Une somme à la mesure d’un réseau miné par des décennies de sous-investissement.
par Myriam Berber (avec AFP)
Article publié le 11/05/2002