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Microsoft

L’Europe veut sanctionner Microsoft

Les Etats-Unis ne sont pas les seuls à poursuivre Microsoft, pour abus de position dominante sur le marché des logiciels. La Commission européenne mène également une enquête sur les pratiques commerciales du géant américain.
L’exécutif européen accuse la firme américaine d'abuser de sa position dominante dans le secteur des logiciels. En cause : l’intégration du logiciel de vidéo Media Player dans son système d’exploitation Windows.

La Commission a déclenché en 2000 une enquête anti-trust contre contre la firme de Seattle. Selon le quotidien britanniquele Financial Times, les autorités de Bruxelles pourraient notamment exiger du groupe qu’il commercialise une version simplifiée de Windows dépouillée de son logiciel de son et d’image (Media Player) et fournisse à ses concurrents une importante quantité d’informations techniques liés à ces programmes.

Un Windows allégé

Aux Etats-Unis, le département américain de la Justice (DoJ) et Microsoft ont conclu en novembre 2001 un règlement à l’amiable. Cette stratégie de l’exécutif européen fait écho à la position des Etats fédérés qui ont refusé de signer cet accord qui préserve l’essentiel du groupe. En effet, neuf des dix-huit Etats fédérés parties civiles dans cette affaire au côté du gouvernement américain, se sont ralliés aux arguments des services antitrust.

Les neuf autres parmi lesquels on compte dans les plus engagés la Californie, le Massachusetts et le Minnesota ont décidé de poursuivre seuls la bataille devant les tribunaux. Ces Etats dissidents veulent obliger Microsoft à commercialiser une version simplifiée de Windows débarrassée des logiciels de navigation (Explorer), de vidéo (Media Player) et de messagerie instantanée (Messenger).

Concrètement, la production d’un Windows allégé pour le marché européen entraînerait des pertes significatives pour Microsoft. A Bruxelles, on parle d’amendes qui pourraient atteindre 10% du chiffre d’affaires du groupe. Pour autant, le Commissaire européen à la concurrence, Mario Monti et ses services n’ont pas arrêté à ce jour de mesures. Aucune décision sur d’éventuelles amendes n’est attendue avant plusieurs mois.



par Myriam  Berber

Article publié le 10/05/2002