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France : législatives 2002

La soirée électorale minute par minute

Après l’annonce des résultats du premier tour de l’élection législative française, réactions et commentaires des principales personnalités politiques minute par minute.
22h30 : Gilles de Robien, le ministre des Transports, est réélu dès le premier tour des élections législatives dans la deuxième circonscription de la Somme avec 50,25 % des voix. Parmi les ministres du gouvernement Raffarin, Hervé Gaymard, le ministre de l’Agriculture, a lui aussi été réélu dans la deuxième circonscription de la Savoie. Tout comme François Fillon, le ministre des Affaires sociales, dans la quatrième circonscription de la Sarthe, François Loos, le ministre délégué à l’Enseignement supérieur, dans la huitième circonscription du Bas-Rhin, Nicole Ameline, la secrétaire d’Etat à la mer, dans la quatrième circonscription du Calvados.

22h00 : Alain Juppé, le maire RPR de Bordeaux, s’aligne sur la «modestie» prônée par Jean-Pierre Raffarin. Il estime que tout «triomphalisme serait prématuré parce que dans une élection à deux tours… il faut attendre le deuxième pour savoir si on a gagné».

21h40 : Philippe De Villiers, le président du Rassemblement pour la France, l’un des premiers députés réélus au premier tour de ce scrutin, met en garde le gouvernement de Jean-Pierre Raffarin qui doit, s’il veut réussir à convaincre les Français, «remonter jusqu’aux causes» et ne pas s’arrêter «aux symptômes». Il l’incite «à rapatrier le pouvoir de Bruxelles à Paris». Pour lui, «un pays qui est obligé de demander la permission à Bruxelles [ avant d’agir] n’est pas un pays libre».

21h 35 : Nicolas Sarkozy, le ministre de l’Intérieur, annonce et commente les résultats du premier tour des législatives. Le scrutin est marqué par un très fort taux d'abstention (36 %), le recul des extrêmes, la chute du parti communiste (qui passe de 10 % en 1997 à 5 % aujourd’hui) et des Verts (3,5 %), la stabilité du parti socialiste et la «dynamique» de la droite (38 % en 1997 et 45 % en 2002). Mais surtout, il se félicite du nombre limité de triangulaires (moins de 30), contrairement à ce qui avait été annoncé pendant la campagne.


21h35 : François Hollande, le premier secrétaire du Parti socialiste parle d'un taux d'abstention «historiquement élevé» qu’il explique par la combinaison de plusieurs facteurs : l’éloignement des Français de la politique, la lassitude engendrée par la succession des scrutins présidentiels puis législatifs, mais aussi et surtout «la stratégie de la droite qui s’est efforcée de réduire la campagne au seul sujet de la cohabitation ». Pour lui, le véritable risque réside dans le fait d’avoir une Assemblée nationale «déséquilibrée». Si la droite disposait de tous les pouvoirs, François Hollande estime que cela serait «grave pour la démocratie et dangereux pour les acquis sociaux».

21h06 : Robert Hue, le président du Parti communiste, prend acte du recul de son mouvement mais veut attendre les résultats définitifs pour en tirer des conclusions. Concernant l’abstention, il estime qu’il existe «une immense réserve [de voix]… elle vient des quartiers modestes, populaires… Les Français nous ont dit qu’ils voulaient être entendus, écoutés». Pour lui, la tendance du premier tour qui place la droite largement en tête et marque un net recul des forces de gauche est très inquiétante pour les acquis sociaux : «Ce qui vient de se passer est gravissime».

21h05 : Jean-Louis Borloo, le ministre de la Ville, affirme qu’il «faut une action cohérente, forte, qui écoute les gens».

21h00 : le Parti communiste appelle au désistement en faveur du candidat de gauche le mieux placé pour battre la droite au deuxième tour. Une décision «démocratique et responsable». Pour Marie-George Buffet, secrétaire nationale du PC, son mouvement, qui est crédité de 5 % des voix, «pâtit durement du vote utile et perd nettement par rapport aux élections législatives précédentes».

20h45 : Bertrand Delanoë, le maire PS de Paris, s’inquiète du risque de voir la droite obtenir, après le second tour, une très large majorité à l’Assemblée nationale. Il estime de ce point de vue que «l’enjeu du second tour est de rééquilibrer la démocratie française».

20h30 : le Premier ministre, Jean-Pierre Raffarin, prend la parole au siège de l’UMP (Union pour la majorité présidentielle). «Le message de ce soir est favorable mais il n’entame pas notre modestie. Il nous donne confiance». Jean-Pierre Raffarin reste prudent et appelle à attendre les résultats du second tour. Mais il estime que «les Français sont las de la politique polémique… Ils demandent de l’efficacité». D’autre part, il s’engage à tenir «tous les engagements pris par les président de la République lors de la campagne électorale». Enthousiaste mais conscient de «l’ampleur de la tache» qui attend son gouvernement si la droite obtient la majorité, il estime que c’est «un travail constant qu’il faut engager». Rassurant et convaincu, Jean-Pierre Raffarin affirme : «Nous avons le cœur pour cet ouvrage».

20h25 : Philippe Douste-Blazy, le maire UDF de Toulouse, tire plusieurs conclusions des résultats de ce premier tour des législatives. «Les Français sentent que la cohabitation, c’est l’inaction» et qu’elle favorise «l’extrémisme». Il appelle à faire «tous les gestes de rassemblement possibles» avant le second tour et se veut attentif au signal donné par le fort taux d’abstention enregistré. «Les Français ne nous font pas confiance».

20h20 : Bruno Gollnisch répond aux interrogations sur la baisse du score du Front national par rapport à la présidentielle où Jean-Marie Le Pen avait atteint le deuxième tour. Pour lui, «il faut comparer ce qui est comparable… Nos candidats n’ont pas la notoriété de Jean-Marie Le Pen.» Il relativise cette chute en la comparant à celle des partis de l’extrême-gauche.


20h12 : François Bayrou se félicite de la décision d’inverser le calendrier électoral qui a permis d’organiser les élections législatives après les présidentielles mais aussi de la baisse notable des résultats de l’extrême droite. «Les électeurs ont fait le tri. Ils ont choisi de répartir leurs voix sur les candidats qui feraient une majorité cohérente

20h06 : Laurent Fabius parle d’un «triste record », celui de l’abstention. C’est le signe d’une « lassitude civique, démocratique». Concernant les résultats, il veut rester «prudent» en attendant le second tour. Si les projections sur la répartition des sièges, qui donnent une très forte domination à la droite parlementaire, s’avéraient exactes, il y aurait «un risque social massif». Pour lui, «la clef est dans les abstentionnistes du premier tour».

20h05 : Pour François Fillon , actuel ministre des Affaires sociales, se veut prudent mais serein. «Nous abordons le deuxième tour avec un certain optimisme». Il se félicite du résultat «très bas» des extrêmes dans les fourchettes annoncées. Mais il constate aussi que le très fort taux d’abstention indique que «la crise est toujours là».

20h03 : Jean-Marie Le Pen réagit à l’annonce des estimations sur les résultats du premier tour des législatives. Son parti qui receuille 11,5 % des suffrages, subit une baisse notable par rapport aux présidentielles. Jean-Marie Le Pen reste sceptique sur les estimations : «Nous avons l’habitude des soirées électorales où les estimations sont révisées en général quand les électeurs sont couchés». Concernant l’abstention, il estime qu’elle «est plus nuisible» pour le Front national que pour d’autres partis et annonce qu’il attend le second tour au cours duquel «auront lieu les duels».



par Valérie  Gas

Article publié le 09/06/2002