Côte d''Ivoire
Vingt ans de prison pour le «cerveau du putsch»
Ses vingt prochaines années, il les passera derrière les barreaux. Fondateur de Ash Internationale, une société de nettoyage urbain de Côte d’Ivoire, Ahmed Bassam, 41 ans, vient d’être condamné à vingt ans de réclusion ce lundi par la Cour d’assises d’Abidjan, présidée par Deli Sepleu. Les jurés l’accusent d’être le cerveau de la tentative de coup d’Etat manqué des 7 et 8 janvier 2001. Un militaire qui comparaissait à ses côtés a écopé de la même peine. Les deux autres accusés, également des militaires, ont été acquittés. Niant depuis le début les faits qui lui sont reprochés, l’homme d’affaires, par la voix de l’un de ses avocats a décidé de se pourvoir en cassation.
Son sort ne tenait qu’à un coup… de fil. Une communication téléphonique passée dans la nuit du 7 janvier 2001 et à l’origine de son arrestation. A l’autre bout, un certain Kouadio Kouadio, dit Gino (un ex-agent des renseignements généraux ivoiriens). L’homme d’affaires lui fait savoir son intention de faire un coup d’Etat. Et de mettre à la tête du pays quelqu’un de plus jeune.
A la barre, Gino ne se dégonfle pas comme son collègue, le soldat Mazéré Atta Antoine qui s’est rétracté pendant le procès. Il poursuit ses accusations et affirme qu’Ahmed Bassam entretenait des militaires à sa résidence. Après la perte du pouvoir du général Guéi, toujours selon les propos de l’homme en tenue, il aurait reçu une enveloppe de 500 000 FCFA (762,25 euros) en guise de cadeau de l’inculpé.
La suite on la connaît. Les 7 et 8 janvier 2001, un groupe de civils et de militaires avait pris d’assaut les locaux de la télévision et de la radio nationales ivoiriennes pour appeler à l’unité des Forces armées de Côte d’Ivoire (FANCI) afin de mettre fin au régime du président Laurent Gbagbo. Des propos démentis depuis le début par l’accusé.
Ses amis stupéfaits, sa famille en pleurs
Après treize jours de débats, les jurés ont rendu ce lundi leur verdict. L’ex-PDG d’Ash International est condamné à 20 ans de réclusion. L’accusation avait requis la réclusion à vie. Pour les sages, il n’y a pas de doute, il est bel et bien «le cerveau» de cette tentative de putsch. Dans la salle d’audience, ses amis sont stupéfaits et verts de rage, sa famille est en pleurs.
Pour ses avocats le droit n’a pas été dit dans ce procès. «Nous allons nous pourvoir en cassation immédiatement pour faire en sorte que tous nos clients soient acquittés» a affirmé maître Bakary Sangaré, l’un des avocats de la défense. Selon lui, les éléments de preuves ne sont pas «sérieux, suffisants, constants, concordants et consistants».
Ce procès débuté le 11 juin dernier était le troisième volet des événements de janvier 2001. Les deux précédents se sont soldés par la condamnation de six personnes à des peines de trois à vingt ans de prison et quatorze autres acquittés.
La suite et fin de ce procès dit des assaillants s’ouvre ce mardi avec la comparution de deux autres militaires. Un dossier divisé pour une «meilleure administration de la justice» selon le ministère de la Justice.
A sa sortie de prison en 2022 (si l’arrêt de la Cour n’est pas cassé), Traoré Ahmed, de son vrai nom, aura 61 ans.
A la barre, Gino ne se dégonfle pas comme son collègue, le soldat Mazéré Atta Antoine qui s’est rétracté pendant le procès. Il poursuit ses accusations et affirme qu’Ahmed Bassam entretenait des militaires à sa résidence. Après la perte du pouvoir du général Guéi, toujours selon les propos de l’homme en tenue, il aurait reçu une enveloppe de 500 000 FCFA (762,25 euros) en guise de cadeau de l’inculpé.
La suite on la connaît. Les 7 et 8 janvier 2001, un groupe de civils et de militaires avait pris d’assaut les locaux de la télévision et de la radio nationales ivoiriennes pour appeler à l’unité des Forces armées de Côte d’Ivoire (FANCI) afin de mettre fin au régime du président Laurent Gbagbo. Des propos démentis depuis le début par l’accusé.
Ses amis stupéfaits, sa famille en pleurs
Après treize jours de débats, les jurés ont rendu ce lundi leur verdict. L’ex-PDG d’Ash International est condamné à 20 ans de réclusion. L’accusation avait requis la réclusion à vie. Pour les sages, il n’y a pas de doute, il est bel et bien «le cerveau» de cette tentative de putsch. Dans la salle d’audience, ses amis sont stupéfaits et verts de rage, sa famille est en pleurs.
Pour ses avocats le droit n’a pas été dit dans ce procès. «Nous allons nous pourvoir en cassation immédiatement pour faire en sorte que tous nos clients soient acquittés» a affirmé maître Bakary Sangaré, l’un des avocats de la défense. Selon lui, les éléments de preuves ne sont pas «sérieux, suffisants, constants, concordants et consistants».
Ce procès débuté le 11 juin dernier était le troisième volet des événements de janvier 2001. Les deux précédents se sont soldés par la condamnation de six personnes à des peines de trois à vingt ans de prison et quatorze autres acquittés.
La suite et fin de ce procès dit des assaillants s’ouvre ce mardi avec la comparution de deux autres militaires. Un dossier divisé pour une «meilleure administration de la justice» selon le ministère de la Justice.
A sa sortie de prison en 2022 (si l’arrêt de la Cour n’est pas cassé), Traoré Ahmed, de son vrai nom, aura 61 ans.
par Alain Aka
Article publié le 25/06/2002