Entreprises
Vivendi: trois mois pour envisager l’avenir
Le nouveau PDG de Vivendi Universal se donne trois mois pour faire le point de la situation financière du deuxième groupe mondial de communication, après le départ de Jean-Marie Messier. Jean-René Fourtou, en annonçant qu'il s'attaquait immédiatement au problème de la dette à court terme du groupe, semble avoir commencé à rassurer les marchés. L’action VU a repris quelques couleurs tant à New York qu’à Paris.
La question de la nouvelle stratégie à adopter pour redresser la groupe Vivendi Universal ne se posera pas avant trois mois, délai pendant lequel le nouveau PDG va établir un diagnostic financier. Jean-René Fourtou, qui a déjà présidé au redressement du groupe Rhône-Poulenc dans les années 90, entend redonner transparence et visibilité au groupe dont la dette évaluée à 19 milliards d’euros doit être remboursée d’ici la fin de 2002 à hauteur de 6 milliards d’euros dont la moitié à très court terme.
Ce problème de trésorerie à court terme est l’objet des préoccupations du PDG dans les deux semaines à venir. Mais il a déjà reçu le soutien de Michel Pébereau, président de BNP Paribas, l’une des banques les plus créditrices du groupe VU, qui a ramené la question à de plus justes proportions soulignant que l’actif net n’était pas inférieur au passif net.
Un trio de patrons a été désigné par le conseil d’administration dans cette période difficile. Jean-René Fourtou passe pour un proche du Premier ministre Jean-Pierre Raffarin, tandis que Henri Lachman, ancien de Schneider-electric a le soutien de Jacques Chirac. Claude Bébear, enfin, ancien PDG d’Axa est le chef de file des «tombeurs» de Jean-Marie Messier.
Un démantèlement éventuel
A plus long terme, et devant la situation financière à l’évidence détériorée du groupe, le conseil d’administration devra décider si, oui ou non, il opte pour la vente d’actifs afin d’assainir durablement les comptes. Pour l’instant Jean-René Fourtou ne se prononce pas sur un éventuel démantèlement du groupe. Certains analystes vont eux déjà beaucoup plus loin et évoquent la possibilité d’une séparation des activités du groupe Vivendi. La téléphonie, Canal+ et Vivendi Environnement resteraient français, tandis que les capitaux américains récupéreraient les activités cinéma et disque.
La boulimie, un moment encensée mais désormais portée au passif du PDG déchu Jean-Marie Messier, avait abouti à la constitution de Vivendi Universal, groupe présentant un chiffre d’affaires de 58 milliards d’euros en 2001 et employant 381 000 personnes dans le monde. Le groupe parti de la fourniture d’eau et les services aux collectivités locales, devenu Vivendi Environnement, s’était agrandi aux activités télécoms dont la téléphonie mobile Celle-là, à la musique avec Universal music group, à la télé et au cinéma avec le groupe Canal+, Universal Studio, à l’édition avec des maisons d’édition et des groupes de presse et, enfin, à l’Internet avec MP3.com ou Vizzavi.
Ce problème de trésorerie à court terme est l’objet des préoccupations du PDG dans les deux semaines à venir. Mais il a déjà reçu le soutien de Michel Pébereau, président de BNP Paribas, l’une des banques les plus créditrices du groupe VU, qui a ramené la question à de plus justes proportions soulignant que l’actif net n’était pas inférieur au passif net.
Un trio de patrons a été désigné par le conseil d’administration dans cette période difficile. Jean-René Fourtou passe pour un proche du Premier ministre Jean-Pierre Raffarin, tandis que Henri Lachman, ancien de Schneider-electric a le soutien de Jacques Chirac. Claude Bébear, enfin, ancien PDG d’Axa est le chef de file des «tombeurs» de Jean-Marie Messier.
Un démantèlement éventuel
A plus long terme, et devant la situation financière à l’évidence détériorée du groupe, le conseil d’administration devra décider si, oui ou non, il opte pour la vente d’actifs afin d’assainir durablement les comptes. Pour l’instant Jean-René Fourtou ne se prononce pas sur un éventuel démantèlement du groupe. Certains analystes vont eux déjà beaucoup plus loin et évoquent la possibilité d’une séparation des activités du groupe Vivendi. La téléphonie, Canal+ et Vivendi Environnement resteraient français, tandis que les capitaux américains récupéreraient les activités cinéma et disque.
La boulimie, un moment encensée mais désormais portée au passif du PDG déchu Jean-Marie Messier, avait abouti à la constitution de Vivendi Universal, groupe présentant un chiffre d’affaires de 58 milliards d’euros en 2001 et employant 381 000 personnes dans le monde. Le groupe parti de la fourniture d’eau et les services aux collectivités locales, devenu Vivendi Environnement, s’était agrandi aux activités télécoms dont la téléphonie mobile Celle-là, à la musique avec Universal music group, à la télé et au cinéma avec le groupe Canal+, Universal Studio, à l’édition avec des maisons d’édition et des groupes de presse et, enfin, à l’Internet avec MP3.com ou Vizzavi.
par Francine Quentin
Article publié le 04/07/2002