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Justice internationale

Washington poursuit son travail de sape

Israël et les États-Unis ont signé discrètement dimanche un accord par lequel chacun des deux pays s'engage à ne pas extrader un citoyen de l'autre pays vers la Cour Pénale Internationale (la CPI) sans l'accord du gouvernement de ce pays. Pour les États-Unis, il s'agit une nouvelle fois de s'opposer à la mise en place de la Cour Pénale Internationale.
Les États-Unis ont de la suite dans les idées. Sans tambour ni trompette, ils viennent de signer avec Israël un accord qui empêchera l'extradition depuis le territoire israélien d'un américain recherché par la future CPI si le gouvernement de Washington ne donne pas son feu vert. Un pareil accord a déjà été conclu tout aussi discrètement avec la Roumanie et un porte-parole américain à Tel-Aviv a expliqué que les États-Unis allaient essayer de multiplier ces arrangements.

Autrement, dit les Américains qui se sont opposés dès le départ à la naissance de la Cour Pénale Internationale tentent maintenant de la contourner. Le mois dernier aux Nations unies, ils avaient menacé d'opposer leur veto au prolongement de toute opération de paix de l'ONU si l'immunité n'était pas garantie aux personnels américains participant aux opérations de maintien de la paix.

Voies détournées

Finalement grâce à la pression internationale, un compromis avait été trouvé à la dernière minute, le Conseil de sécurité accordant cette immunité pour un an renouvelable aux soldats engagés dans des opérations de maintien de la paix. Les États-Unis avaient salué cette décision. Ce qui ne les empêche pas aujourd'hui d'essayer de réduire l'impact de la CPI en empruntant des voies détournées.



par Daniel  Désesquelle

Article publié le 05/08/2002