Centrafrique
Confusion et tension sur la frontière Tchad-RCA
Des affrontements armés ont éclaté mardi sur la frontière entre le Tchad et la République centrafricaine (RCA). Une nouvelle fois les deux pays s’accusent mutuellement d’agression.
Que s’est-il passé exactement sur la frontière entre le Tchad et la République centrafricaine (RCA) ce mardi ? Une certitude: des incidents armés ont éclaté. De source tchadienne on affirme qu’ils ont fait une vingtaine de morts (deux soldats tchadiens et une vingtaine d’assaillants). Interrogé sur RFI, le porte-parole du gouvernement tchadien, Moktar Wawa Dahab, affirme que «des mercenaires non identifiés sont arrivés de Centrafrique et ils ont attaqués nos éléments à Sido», la ville frontalière.
Du côté centrafricain, on affirme que les événements se sont déroulés selon un scénario différent. Prosper N’Douba, porte-parole de la présidence à Bangui, joint par RFI, affirme que «ce sont des éléments tchadiens qui ont attaqué en premier les forces centrafricaines à la frontière entre les deux pays». Les Centrafricains, par la voix d'un reponsable militaire anonyme cité par l'Agence France Presse, se contentent d'indiquer que le bilan est lourd.
La même source livre peut-être l'une des clefs pour comprendre ce qui s'est passé. L'accrochage serait survenu entre l'armée tchadienne et les troupes d'Abdoulaye Miskine. Ce supplétif de l'armée centrafricaine était un proche de l'ancien rebelle tchadien Laokin Bardé et il a été chargé par Bangui de "sécuriser" la frontière.
Le Tchad a fait 13 prisonniers
C’est peut-être de N’Djaména que viendront des informations permettant de mieux comprendre le déroulement des événements. En effet, les Tchadiens affirment avoir fait 13 prisonniers lors des affrontements. Et ces prisonniers devraient être conduits ce mercredi à N’Djaména où les autorités envisagent de les présenter à la presse.
Ce regain de tension entre les deux voisins intervient alors qu’un sommet tripartie Tchad-RCA-Soudan devait se tenir dans quelques jours à Khartoum. Un sommet qui est reporté, mais selon Lamine Cissé, le représentant du Secrétaire général de l’ONU en Centrafrique, la décision de report avait été prise avant même les incidents survenus ce mardi. Lamine Cissé a par ailleurs indiqué sur RFI que «ce qui importe le plus, c’est de trouver les voies et moyens de faire baisser la tension».
Cette tension remonte à intervalles réguliers depuis près d’un an entre les deux pays. Des incidents qui ont débuté avec la fuite vers le Tchad de l’ancien chef d’état-major de l’armée centrafricaine, le général François Bozizé, que Bangui accuse de tentative de coup d’Etat. Toutefois, un début de normalisation semblait intervenu avec la visite à N’Djaména du président centrafricain, Ange-Félix Patassé, le 10 avril dernier.
Du côté centrafricain, on affirme que les événements se sont déroulés selon un scénario différent. Prosper N’Douba, porte-parole de la présidence à Bangui, joint par RFI, affirme que «ce sont des éléments tchadiens qui ont attaqué en premier les forces centrafricaines à la frontière entre les deux pays». Les Centrafricains, par la voix d'un reponsable militaire anonyme cité par l'Agence France Presse, se contentent d'indiquer que le bilan est lourd.
La même source livre peut-être l'une des clefs pour comprendre ce qui s'est passé. L'accrochage serait survenu entre l'armée tchadienne et les troupes d'Abdoulaye Miskine. Ce supplétif de l'armée centrafricaine était un proche de l'ancien rebelle tchadien Laokin Bardé et il a été chargé par Bangui de "sécuriser" la frontière.
Le Tchad a fait 13 prisonniers
C’est peut-être de N’Djaména que viendront des informations permettant de mieux comprendre le déroulement des événements. En effet, les Tchadiens affirment avoir fait 13 prisonniers lors des affrontements. Et ces prisonniers devraient être conduits ce mercredi à N’Djaména où les autorités envisagent de les présenter à la presse.
Ce regain de tension entre les deux voisins intervient alors qu’un sommet tripartie Tchad-RCA-Soudan devait se tenir dans quelques jours à Khartoum. Un sommet qui est reporté, mais selon Lamine Cissé, le représentant du Secrétaire général de l’ONU en Centrafrique, la décision de report avait été prise avant même les incidents survenus ce mardi. Lamine Cissé a par ailleurs indiqué sur RFI que «ce qui importe le plus, c’est de trouver les voies et moyens de faire baisser la tension».
Cette tension remonte à intervalles réguliers depuis près d’un an entre les deux pays. Des incidents qui ont débuté avec la fuite vers le Tchad de l’ancien chef d’état-major de l’armée centrafricaine, le général François Bozizé, que Bangui accuse de tentative de coup d’Etat. Toutefois, un début de normalisation semblait intervenu avec la visite à N’Djaména du président centrafricain, Ange-Félix Patassé, le 10 avril dernier.
par Philippe Couve
Article publié le 07/08/2002