Pétrole
La production russe repart à la hausse
A Moscou, le secrétaire général de l’Opep n’a pas réussi à convaincre les Russes de la nécessité de poursuivre une politique commune en matière de production de pétrole. Afin de faire remonter les prix mondiaux qui avaient tendance à baisser, la Russie avait accepté, sur demande des pays du cartel, de réduire sa production à la fin de l’an dernier. Mais ce geste de bonne volonté n’aura duré que quelques mois.
La Russie, deuxième pays producteur d’or noir après l’Arabie Saoudite, se cherche de nouveaux marchés. Et comme elle ne fait pas partie de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole, elle tient beaucoup à rester souveraine lorsqu’il s’agit de vendre son or noir à l’étranger. Pourtant, à la fin de l’an dernier, Moscou avait accepté de se plier aux exigences de l’Opep. Après quelques semaines d’hésitation, les producteurs russes avaient annoncé qu’ils réduisaient de 150 000 barils par jour leur production, ou plutôt, leurs exportations. Cette mesure avait contribué à enrayer la chute des cours mondiaux, déprimés après les attentats aux Etats-Unis. Mais cette attitude de «bon voisinage» avec les pays du cartel n’a que trop duré pour Moscou qui a annoncé, à la fin du mois de mai, son intention d’augmenter la production d’or noir. Cette levée des restrictions satisfait de nombreuses compagnies nationales, à commencer par Ioukos, le deuxième producteur russe. C’est d’ailleurs son président, le jeune Mikhaïl Khodorkovsky, qui avait mené la fronde contre l’Opep, ces derniers mois, en Russie. L’homme considère que la position des Russes est «injuste» car le pays ne produit que 9% du pétrole extrait dans le monde, alors qu’il détient 15% des réserves mondiales.
Comme Ioukos, les grosses compagnies pétrolières parmi lesquelles, Loukoil qui vient d’annoncer son introduction à la Bourse de Londres, ont beaucoup dépensé ces dernières années pour améliorer des infrastructures vieillissantes. Mais elles doivent le faire encore, afin d’améliorer leurs capacités de production et de distribution. Et ce ne sont pas les ventes de brut sur le marché intérieur qui suffiront à renflouer les caisses. Les producteurs russes cherchent donc des investisseurs étrangers et tentent de gagner de nouveaux marchés à l’étranger, aux Etats-Unis notamment, afin de vendre leur pétrole au prix fort.
Une alternative au Proche-Orient
Les Etats-Unis se considèrent de leur côté, trop dépendants de certains pays du Golfe, en particulier de l’Arabie Saoudite. Les événements survenus en septembre dernier et les menaces d’embargo brandies par plusieurs pays arabes dont l’Irak ont donc poussé Washington à rechercher de nouveaux fournisseurs. En mai dernier, le président Georges Bush, en visite à Moscou, avait annoncé le lancement d’un vaste «programme énergétique» avec la Russie.
En attendant de recevoir les dividendes de cette nouvelle coopération, les géants russes du pétrole ont déjà augmenté leur production de 150 000 barils par jour, depuis le 1er juillet. Et ils ont bien l’intention de continuer dans cette voie, considérant que les cours sont pour l’instant «stabilisés». Mais le ministre russe de l’Energie a tenu ce mardi à rassurer les pays de l’Opep de sa volonté de maintenir une «coopération civilisée». A en croire Igor Ioussoufov, il n’y aura pas de «guerre des prix» avec le cartel pétrolier. La Russie serait d’ailleurs la première perdante d’une trop forte chute des cours sur le marché mondial. Car son économie repose essentiellement sur les matières premières, et en particulier sur le pétrole. L’an dernier, le budget fédéral était encore assuré à 65% par les exportations d’or noir. Comme disent les Russes, «quand le pétrole va, tout va».
Comme Ioukos, les grosses compagnies pétrolières parmi lesquelles, Loukoil qui vient d’annoncer son introduction à la Bourse de Londres, ont beaucoup dépensé ces dernières années pour améliorer des infrastructures vieillissantes. Mais elles doivent le faire encore, afin d’améliorer leurs capacités de production et de distribution. Et ce ne sont pas les ventes de brut sur le marché intérieur qui suffiront à renflouer les caisses. Les producteurs russes cherchent donc des investisseurs étrangers et tentent de gagner de nouveaux marchés à l’étranger, aux Etats-Unis notamment, afin de vendre leur pétrole au prix fort.
Une alternative au Proche-Orient
Les Etats-Unis se considèrent de leur côté, trop dépendants de certains pays du Golfe, en particulier de l’Arabie Saoudite. Les événements survenus en septembre dernier et les menaces d’embargo brandies par plusieurs pays arabes dont l’Irak ont donc poussé Washington à rechercher de nouveaux fournisseurs. En mai dernier, le président Georges Bush, en visite à Moscou, avait annoncé le lancement d’un vaste «programme énergétique» avec la Russie.
En attendant de recevoir les dividendes de cette nouvelle coopération, les géants russes du pétrole ont déjà augmenté leur production de 150 000 barils par jour, depuis le 1er juillet. Et ils ont bien l’intention de continuer dans cette voie, considérant que les cours sont pour l’instant «stabilisés». Mais le ministre russe de l’Energie a tenu ce mardi à rassurer les pays de l’Opep de sa volonté de maintenir une «coopération civilisée». A en croire Igor Ioussoufov, il n’y aura pas de «guerre des prix» avec le cartel pétrolier. La Russie serait d’ailleurs la première perdante d’une trop forte chute des cours sur le marché mondial. Car son économie repose essentiellement sur les matières premières, et en particulier sur le pétrole. L’an dernier, le budget fédéral était encore assuré à 65% par les exportations d’or noir. Comme disent les Russes, «quand le pétrole va, tout va».
par Caroline Olive
Article publié le 06/08/2002