Transports
Moins de morts sur les routes françaises
En juillet, le nombre de tués a diminué de 11%. C’est ce que révèle un rapport publié le 12 août par l’Observatoire national interministériel de la Sécurité routière. Plusieurs raisons expliquent cette diminution.
Moins d’accidents, de blessés et surtout de tués (baisse de 11%) en juillet 2002 par rapport à juillet 2001. En effet, le nombre de décès a été de 665 contre 753, l’année précédente et celui des accidents corporels a chuté de 9% passant de 10 097 à 9 190. Sans se gargariser, les spécialistes expliquent cette baisse par l’après amnistie, la fermeté affichée du nouveau gouvernement, les nouvelles campagnes de prévention et la peur du gendarme.
Lors de la traditionnelle intervention télévisée du chef de l’Etat, le 14 juillet dernier, Jacques Chirac s’était déclaré «horrifié par le fait que les routes françaises sont les plus dangereuses d’Europe» et avait promis d’en faire un «grand chantier» de son mandat. A l’annonce de ces chiffres, rendus publics par l’Observatoire national interministériel de la Sécurité routière, Nicolas Sarkozy a déclaré : «Cette bonne nouvelle et ce premier pas sont le résultat d’une communication forte sur le sujet de la délinquance routière», avant d’ajouter : «L’Etat doit amener chaque automobiliste à la quasi-certitude qu’il sera sanctionné en cas de faute». Toutefois, le ministre de l’Intérieur a pondéré son enthousiasme et a jugé cette baisse insuffisante, soulignant avoir donné des consignes de grande fermeté aux forces de l’ordre mobilisées sur les routes des vacances.
Des explications diverses
Plusieurs facteurs peuvent expliquer cette diminution. Yves Robichon, le directeur adjoint de la Sécurité routière constate que «l’intervention gouvernementale et certains discours assez forts», ainsi que le débat sur l’amnistie qui s’est conclu par le retrait de son champ d’application des graves infractions routières «ont fait réfléchir pas mal de gens». D’autre part, il pointe également les bénéfices du renouvellement des campagnes nationales contre la vitesse et l’alcoolisme mais aussi l’omniprésence des forces de l’ordre sur les routes.
Pourtant, même si les accidents sont moins fréquents sur les routes, il semblerait qu’ils soient beaucoup plus meurtriers et les facteurs sont divers et variés pour expliquer cet état de fait. Pour la Ligue contre la violence routière, les deux pistes les plus sérieuses sont la vitesse et la surreprésentation des deux-roues. S’agissant de la vitesse, la Ligue rappelle qu’au mois de mai dernier, des chiffres officiels sont venus confirmer que les vitesses moyennes sur les routes ont légèrement augmenté entre l’année 2000 et l’année 2001 et regrette qu’elle soit le dernier bastion polémique de la lutte contre l’insécurité routière, alors que le débat sur l’alcool et la ceinture de sécurité ne se pose plus. D’autres spécialistes notent, par ailleurs, des «effets pervers» de certains équipements comme les nouveaux revêtements de bitume sur les autoroutes, censés accroître la sécurité des automobilistes mais qui en fait, en les rassurant, les poussent à rouler plus vite.
Lors de la traditionnelle intervention télévisée du chef de l’Etat, le 14 juillet dernier, Jacques Chirac s’était déclaré «horrifié par le fait que les routes françaises sont les plus dangereuses d’Europe» et avait promis d’en faire un «grand chantier» de son mandat. A l’annonce de ces chiffres, rendus publics par l’Observatoire national interministériel de la Sécurité routière, Nicolas Sarkozy a déclaré : «Cette bonne nouvelle et ce premier pas sont le résultat d’une communication forte sur le sujet de la délinquance routière», avant d’ajouter : «L’Etat doit amener chaque automobiliste à la quasi-certitude qu’il sera sanctionné en cas de faute». Toutefois, le ministre de l’Intérieur a pondéré son enthousiasme et a jugé cette baisse insuffisante, soulignant avoir donné des consignes de grande fermeté aux forces de l’ordre mobilisées sur les routes des vacances.
Des explications diverses
Plusieurs facteurs peuvent expliquer cette diminution. Yves Robichon, le directeur adjoint de la Sécurité routière constate que «l’intervention gouvernementale et certains discours assez forts», ainsi que le débat sur l’amnistie qui s’est conclu par le retrait de son champ d’application des graves infractions routières «ont fait réfléchir pas mal de gens». D’autre part, il pointe également les bénéfices du renouvellement des campagnes nationales contre la vitesse et l’alcoolisme mais aussi l’omniprésence des forces de l’ordre sur les routes.
Pourtant, même si les accidents sont moins fréquents sur les routes, il semblerait qu’ils soient beaucoup plus meurtriers et les facteurs sont divers et variés pour expliquer cet état de fait. Pour la Ligue contre la violence routière, les deux pistes les plus sérieuses sont la vitesse et la surreprésentation des deux-roues. S’agissant de la vitesse, la Ligue rappelle qu’au mois de mai dernier, des chiffres officiels sont venus confirmer que les vitesses moyennes sur les routes ont légèrement augmenté entre l’année 2000 et l’année 2001 et regrette qu’elle soit le dernier bastion polémique de la lutte contre l’insécurité routière, alors que le débat sur l’alcool et la ceinture de sécurité ne se pose plus. D’autres spécialistes notent, par ailleurs, des «effets pervers» de certains équipements comme les nouveaux revêtements de bitume sur les autoroutes, censés accroître la sécurité des automobilistes mais qui en fait, en les rassurant, les poussent à rouler plus vite.
par Clarisse Vernhes
Article publié le 15/08/2002