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Côte d''Ivoire

Paris envoie des renforts militaires

Près de deux cents soldats français sont arrivés en Côte d’Ivoire afin «d’assurer la sécurité des ressortissants français et étrangers».
La France a dépêché en Côte d’Ivoire des renforts militaires dans la nuit de samedi à dimanche «pour assurer la sécurité des ressortissants français et de la communauté internationale», selon un communiqué publié dimanche matin par l’état-major français. Deux avions militaires français de type Transall se sont posés en Côte d’Ivoire durant la nuit. Les soldats, dont le nombre n’est pas précisé, doivent renforcer le 43ème BIMA (bataillon d’infanterie de marine) qui comprend en temps normal près de 600 hommes. Les ressortissants français sont environ 20 000 à résider en Côte d’Ivoire, dont près de 8 000 ont la double nationalité.

Pour autant, rien n’indique à ce stade que les soldats français se préparent à intervenir dans la crise ivoirienne. Bien qu’un conseiller du président Gbagbo ait évoqué vendredi les accords de défense qui lient la France et la Côte d’Ivoire depuis 1962, la ministre française de la Défense, Michèle Alliot-Marie, avait indiqué ce même jour que la crise en cours était «une affaire purement intérieure à la Côte d’Ivoire».

La résidence de Ouattara incendiée

Samedi soir, le Premier ministre ivoirien Pascal Affi N’Guessan a indiqué à la télévision nationale que le président Gbagbo était «prêt à examiner la situation des mutins, à condition qu’ils déposent les armes». Un porte-parole des mutins a réagi en affirmant : «on ne peut pas nous demander de déposer les armes de cette manière». Sur le terrain, les forces gouvernementales n’ont pas encore entrepris de lancer l’assaut sur les villes de Bouaké et Korhogo, tenues par les soldats rebelles.

Enfin, Toujours dans la nuit de samedi à dimanche, dans le quartier résidentiel de Cocody, la maison de l’ancien premier ministre et leader du RDR, Alassane Ouattara, a été incendiée. Ouattara, qui a trouvé refuge depuis jeudi à l’ambassade de France, a mis en cause les forces de l’ordre dans cet incendie.



par Olivier  Da Lage

Article publié le 22/09/2002