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Côte d''Ivoire

Les soldats français à Bouaké

Le contingent français déployé à Yamoussoukro a fait route vers Bouaké où il a pris position dans l’est de la ville notamment autour de l’école baptiste américaine. Par ailleurs, la crise ivoirienne devrait être samedi au centre d’une rencontre régionale.
L’armée française est arrivée à Bouaké. Elle a pris position à quelque trois kilomètres de l’entrée est de la ville. Et là, elle a placé sous sa protection l’école religieuse chrétienne, où se trouvent plus d’une centaine de jeunes pensionnaires américains, canadiens et néerlandais. Cette école se situe à la périphérie de la ville de Bouaké. Selon l’état-major de l’armée française, les forces américaines annoncées à Accra au Ghana, dont certains éléments seraient déjà en Côte d’Ivoire, n’ont pas participé à l’opération. L’école est sous protection française comme le précise le porte-parole de l’état-major de l’armée française ( le colonel Christian Baptiste). Les élèves devraient être évacués "dès que possible" a indiqué dans la soirée de mercredi un porte-parole du département d'Etat à Washington.

Alors que les combats faisaient rage, en pleine ville de Bouaké, pour le contrôle de l’ENSOA (Ecole nationale des sous-officiers d’active), mardi, la radio nationale ivoirienne diffusait des messages de tous les partis politiques, opposition comprise, qui appellent à la défense de la légalité républicaine autour du président Laurent Gbagbo. Quelques milliers de militants du Front populaire ivoirien, parti au pouvoir, regroupés sous la bannière «Congrès des jeunes patriotes» ont manifesté devant l’ambassade de France à Abidjan, pour demander à la France d’appuyer l’armée ivoirienne dans ses opérations contre la rébellion ( Jean Hélène a recueilli les propos d’un manifestant).

Mamadou Koulibaly, le président de l’Assemblée, invite pour sa part le gouvernement ivoirien à saisir le Conseil de sécurité des Nations unies et l’Union africaine, afin de porter plainte pour «agression terroriste avec implication de pays voisins». Il partage, avec le gouvernement de Laurent Gbagbo, la thèse selon laquelle la Sierra Leone, le Libéria et le Burkina Faso ne seraient pas étrangers à «la tentative de coup d’Etat» engagée depuis le 19 septembre. Sur le plan diplomatique, après l’annulation de la réunion qui était prévue jeudi à Marrakech, on attend la réunion des instances de la CEDEAO (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest). Convoquée par Abdoulaye Wade, le président en exercice, elle pourrait avoir lieu à Dakar dans le courant de la semaine prochaine "vers le 4 octobre" selon des sources sénégalaises.



par Didier  Samson

Article publié le 25/09/2002