Afghanistan
L’hommage au commandant Massoud
Le 9 septembre 2001, le commandant Ahmed Shah Massoud, le chef de l’Alliance du nord et principal opposant au régime des talibans, perdait la vie dans un attentat. La commémoration du premier anniversaire de l’assassinat de celui qui a symbolisé pendant des années la résistance du peuple afghan mobilise, aujourd’hui, tout son pays.
«Massoud, notre frère martyr, est l’un des fils de ce pays dont le nom restera en lettres d’or dans l’histoire de l’Afghanistan.» C’est avec ces mots que l’actuel président afghan, Hamid Karzaï, a rendu hommage au commandant Massoud qui a été assassiné il y a un an par deux faux-journalistes, agents présumés d’Al-Qaïda, auxquels il avait accordé une interview et qui ont fait exploser leur caméra piégée durant l’entretien.
Hamid Karzaï s’est rendu sur la tombe du «Lion du Panchir», à Bazarak, en compagnie de deux membres de son gouvernement, le ministre de la Défense, Mohammad Kassim Fahim et le ministre des Affaires étrangères, Abdoullah Abdoullah, dès samedi, avant son départ pour les Etats-Unis où il doit participer aux commémorations des attentats du 11 septembre. Il s’est engagé «à assouvir les désirs» du commandant Massoud, qui a «toujours continué la lutte pour son pays» et dont le combat «jusqu’au dernier jour de sa vie a sauvé le pays d’une occupation totale».
Drapeaux noirs, banderoles, portraits géants
L’ancien chef de l’Alliance du nord, qui s’est opposé à l’occupation de l’Afghanistan par les Soviétiques puis au régime oppressif des talibans, fait aujourd’hui figure de quasi-«héros national». De nombreuses manifestations pour lui rendre hommage sont prévues dans tout le pays. C’est dans la vallée du Panchir, le fief du commandant, où réside encore sa famille, que l’émotion est la plus vive. Dans cette région, les drapeaux noirs et les banderoles sur lesquelles sont inscrits des extraits de ses paroles, sont omniprésents. Kaboul, la capitale, porte aussi le deuil du leader de l’Alliance du nord. Des drapeaux noirs ornent les vitrines des commerces et des édifices publics. Et un grand rassemblement populaire a été organisé, lundi, dans le stade de la ville, en présence du fils d’Ahmed Shah Massoud et de ses proches, comme le ministre de l’Education, Yunus Qanooni, l’un de ses anciens adjoints, durant lequel un portrait géant du commandant a été dévoilé au public.
Un an après l’assassinat du chef de l’Alliance du nord, son pays est libéré du joug des talibans mais il reste très fragile sur le plan politique. Deux jours avant de se rendre sur la tombe de Massoud, Hamid Karzaï a d’ailleurs été lui aussi victime d’une tentative d’assassinat. La mise en œuvre d’un processus de transition politique n’a pas permis de mettre un terme aux rivalités entre les chefs de factions ethniques. Le pays est toujours en proie aux combats et aux attentats.
C’est l’une des raisons pour lesquelles, un dispositif de sécurité renforcé a été mis en place à l’occasion de ces cérémonies de commémoration. Des soldats en armes ont été postés le long de la route qui mène à la tombe de Massoud. A Kaboul, des fouilles systématiques ont été organisées à l’entrée du stade où a eu lieu le principal hommage. La police afghane a été mobilisée, de même que la Force internationale d’assistance à la sécurité (Isaf) qui patrouille depuis plusieurs mois dans la capitale et ses environs.
Les autorités redoutent, en effet, que des tentatives d’attentat ne viennent troubler la célébration de l’anniversaire de la mort de Massoud. D’autant que cette commémoration intervient deux jours seulement avant celle des attaques qui ont frappé les Etats-Unis, le 11 septembre dernier. L’assassinat du principal opposant au régime des talibans, qui aurait été perpétré par des agents d’Al-Qaïda, a d’ailleurs été a posteriori lié à ces attentats menés par les membres du mouvement d’Oussama Ben Laden, dont l’homme fort d’Afghanistan, le Mollah Omar, était le principal soutien. Pour Wali Massoud, l’élimination de son frère Ahmed Shah et les attentats du 11 septembre faisaient, en effet, partie d’une même stratégie. «La proximité des deux événements est une pure coïncidence, mais le plan général, assassiner Massoud avant toute action terroriste hors de l’Afghanistan, n’est pas une coïncidence».
La mémoire du commandant Massoud a aussi été honorée par les membres de la communauté internationale. Les Nations unies et l’Union européenne lui ainsi ont rendu hommage.
Hamid Karzaï s’est rendu sur la tombe du «Lion du Panchir», à Bazarak, en compagnie de deux membres de son gouvernement, le ministre de la Défense, Mohammad Kassim Fahim et le ministre des Affaires étrangères, Abdoullah Abdoullah, dès samedi, avant son départ pour les Etats-Unis où il doit participer aux commémorations des attentats du 11 septembre. Il s’est engagé «à assouvir les désirs» du commandant Massoud, qui a «toujours continué la lutte pour son pays» et dont le combat «jusqu’au dernier jour de sa vie a sauvé le pays d’une occupation totale».
Drapeaux noirs, banderoles, portraits géants
L’ancien chef de l’Alliance du nord, qui s’est opposé à l’occupation de l’Afghanistan par les Soviétiques puis au régime oppressif des talibans, fait aujourd’hui figure de quasi-«héros national». De nombreuses manifestations pour lui rendre hommage sont prévues dans tout le pays. C’est dans la vallée du Panchir, le fief du commandant, où réside encore sa famille, que l’émotion est la plus vive. Dans cette région, les drapeaux noirs et les banderoles sur lesquelles sont inscrits des extraits de ses paroles, sont omniprésents. Kaboul, la capitale, porte aussi le deuil du leader de l’Alliance du nord. Des drapeaux noirs ornent les vitrines des commerces et des édifices publics. Et un grand rassemblement populaire a été organisé, lundi, dans le stade de la ville, en présence du fils d’Ahmed Shah Massoud et de ses proches, comme le ministre de l’Education, Yunus Qanooni, l’un de ses anciens adjoints, durant lequel un portrait géant du commandant a été dévoilé au public.
Un an après l’assassinat du chef de l’Alliance du nord, son pays est libéré du joug des talibans mais il reste très fragile sur le plan politique. Deux jours avant de se rendre sur la tombe de Massoud, Hamid Karzaï a d’ailleurs été lui aussi victime d’une tentative d’assassinat. La mise en œuvre d’un processus de transition politique n’a pas permis de mettre un terme aux rivalités entre les chefs de factions ethniques. Le pays est toujours en proie aux combats et aux attentats.
C’est l’une des raisons pour lesquelles, un dispositif de sécurité renforcé a été mis en place à l’occasion de ces cérémonies de commémoration. Des soldats en armes ont été postés le long de la route qui mène à la tombe de Massoud. A Kaboul, des fouilles systématiques ont été organisées à l’entrée du stade où a eu lieu le principal hommage. La police afghane a été mobilisée, de même que la Force internationale d’assistance à la sécurité (Isaf) qui patrouille depuis plusieurs mois dans la capitale et ses environs.
Les autorités redoutent, en effet, que des tentatives d’attentat ne viennent troubler la célébration de l’anniversaire de la mort de Massoud. D’autant que cette commémoration intervient deux jours seulement avant celle des attaques qui ont frappé les Etats-Unis, le 11 septembre dernier. L’assassinat du principal opposant au régime des talibans, qui aurait été perpétré par des agents d’Al-Qaïda, a d’ailleurs été a posteriori lié à ces attentats menés par les membres du mouvement d’Oussama Ben Laden, dont l’homme fort d’Afghanistan, le Mollah Omar, était le principal soutien. Pour Wali Massoud, l’élimination de son frère Ahmed Shah et les attentats du 11 septembre faisaient, en effet, partie d’une même stratégie. «La proximité des deux événements est une pure coïncidence, mais le plan général, assassiner Massoud avant toute action terroriste hors de l’Afghanistan, n’est pas une coïncidence».
La mémoire du commandant Massoud a aussi été honorée par les membres de la communauté internationale. Les Nations unies et l’Union européenne lui ainsi ont rendu hommage.
par Valérie Gas
Article publié le 09/09/2002