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Francophonie

Francophonie et médiations

L'Organisation internationale de la Francophonie (OIF) a multiplié, sous l'impulsion de son secrétaire général, depuis quatre ans les missions de médiation en Afrique, mais est aussi intervenue sur d'autres continents, comme à Haïti ou en Macédoine, notamment pour des missions d'« Information, d'écoute et de facilitation ». Ce aussi bien dans des zones de conflit que dans des pays en proie à des violences internes, et toujours en collaboration avec l'ONU, l'OUA et l'Union Européenne (UE). Elle a notamment poursuivi les actions déjà en cours au Togo, en République démocratique du Congo (RDC), au Burundi et en République centrafricaine (RCA).
Burundi
La Francophonie a participé en tant qu'observateur aux négociations de paix menées sous la houlette de l'ancien président sud-africain Nelson Mandela. En 2000, l’envoyé spécial de l'OIF. l'ancien ministre mauritanien des Affaires étrangères El Hacen Ould Lebatt, s'est rendu à plusieurs reprises à Arusha où avaient démarré les négociations de paix.
Elle a également participé fin décembre de cette même année à la conférence des donateurs sur le Burundi à Paris, annonçant une contribution de 8 millions de dollars sur trois ans.

RCA
La Francophonie a appuyé le renforcement de la démocratie et de la réconciliation nationale dans ce pays et a dépêche sur place plusieurs missions. Elle a vivement condamné par ailleurs la tentative de coup d'État de mai 2001.

Comores
Les efforts de la Francophonie ont favorisé l'accord entre les autorités comoriennes et les indépendantistes de l'île d'Anjouan. L'OIF a joué un rôle clé dans le rapprochement entre cet archipel de l'Océan Indien et l'OUA qui dans un premier temps n’a pas voulu reconnaître cet accord. Depuis mars 2001, après la signature de l'accord-cadre de Fomboni pour la réconciliation comorienne, la Francophonie a participé chaque mois aux réunions du comité de suivi, de la commission tripartite et de la commission nationale électorale et d'homologation. L'OIF a consolidé sa présence et son implication en nommant un chef du bureau de la Francophonie, le malgache Charles Rabemananjara. Elle a aussi pris part à la conférence des « amis des Comores », organisée par la Banque Mondiale, en juillet 2001 à Paris, destinée à mobiliser l'assistance financière nécessaire pour soutenir le pays pendant la période de transition en cours.

RDC
La situation en RDC a mobilisé la Francophonie depuis deux ans. Plusieurs missions ont été confiées à l'ancien président du Bénin Emile-Derlin Zinsou qui a travaillé avec la communauté italienne de Sant’Egidio en vue de promouvoir et de faciliter le dialogue inter-congolais, et le secrétaire-général de la Francophonie, l’Egyptien Boutros Boutros Ghali a reçu à plusieurs reprises les acteurs du conflit.

L'OIF a par la suite appuyé les efforts du facilitateur du dialogue nommé par l'OUA avec l'aval de l'ONU, l'ancien président du Botswana Ketumile Masiré.

Le mauritanien Ould Lebatt a, dans ce cadre, été nommé à la tête du bureau de la facilitation à Kinshasa avec l’aval de Masiré mais aussi des autorités congolaises et des Nations unies.

Par ailleurs l’ancien secrétaire-général de l'OUA, le nigérien Ide Oumarou a été chargé d'une mission spéciale de contacts et d'information et a accompagné Boutros Boutros Ghali au cours d'une visite officielle en RDC et chez son voisin, le Congo Brazzaville, en avril 2001.

Côte d'Ivoire
Les contacts se sont multiplié entre l’OIF et les Ivoiriens depuis le coup d'État militaire de décembre 1999 et les violences qui ont suivi. Plusieurs émissaires francophones se sont rendus sur place y compris un représentant bulgare. La conférence ministérielle francophone s'était prononcée en février 2001 pour un suivi de la situation et le secrétaire général de l'OIF a effectué à Abidjan une visite officielle en juin dernier.

Guinée
Solidaire de ce pays pris dans la tourmente suscitée par la guerre en Sierra Leone et ses prolongements au Libéria et en Guinée, la Francophonie a mené à partir du début de l'année une mission pour s'informer de la situation humanitaire, dirigée par Ide Oumarou.

Parallèlement, la Francophonie, qui s'est félicitée de la libération de l'opposant Alpha Condé, a incité les autorités de Conakry à poursuivre les efforts en matière de démocratisation.

Niger et Togo
La Francophonie a enfin encouragé et soutenu les transitions démocratiques au Niger et au Togo. L’OIF a notamment repris sa coopération avec les autorités de Niamey suspendue après le coup d'état d'avril 1999. Au Togo, la Francophonie a oeuvré aux côtés des autres facilitateurs du dialogue inter-congolais (France, Allemagne et Union européenne), une action prolongée par l'appui apporté à l'organisation des prochaines élections togolaises.



par Marie  Joannidis

Article publié le 08/10/2002