Francophonie
Des réseaux francophones pour les droits de l’homme
Avec la création de l'Association francophone des commissions nationales de promotion et de protection des droits de l'homme, la Francophonie consolide son action en faveur de la démocratie et de l'état de droit. A Beyrouth, lors du prochain sommet des chefs d'Etat et de gouvernement, l'ensemble des actions menées dans ce domaine, défini comme prioritaire, seront examinées et évaluées.
Depuis une dizaine d’années, la Francophonie a entrepris de mettre en place des réseaux institutionnels et professionnels destinés à consolider les processus démocratiques dans les pays de la communauté en facilitant les échanges. Ainsi, sont nés plusieurs réseaux : celui des barreaux francophones, des Cours constitutionnelles, des Cours de cassation, des médiateurs et le dernier en date, l’Association des commissions nationales des droits de l’homme qui a été portée sur les fonts baptismaux le 31 mai 2002, à Paris, et dont le Sénégal assure la présidence.
La création de cette institution s’inscrit dans le prolongement de la déclaration et des objectifs adoptés lors du symposium de Bamako sur les pratiques de la démocratie, des droits et des libertés dans la Francophonie (3 novembre 2000). Elle a été rendue possible par une étroite collaboration entre la Commission nationale française des droits de l’homme et l’Agence intergouvernementale de la Francophonie qui «ont fait démarrer le processus». Notamment en favorisant la participation des représentants des commissions nationales africaines à la 3e Conférence continentale des institutions nationales des droits de l’homme, organisée à Lomé en mars 2001.
La Francophonie cultive sa différence
Lors du prochain sommet de Beyrouth (octobre 2002), les premières propositions d’action de cette nouvelle structure seront examinées par les chefs d’Etat. D’autre part, l’offre francophone dans le domaine de la formation aux droits de l’homme devrait être renforcée à cette occasion par l’annonce de la création d’un autre réseau spécifique qui regroupera les structures spécialisées dans «l’éducation aux droits de l’homme et à la culture démocratique». Il devrait, par exemple, réunir en son sein les universités membres de l’Agence universitaire de la francophonie, des fondations, institutions spécialisées, voire même des ONG. C’est aussi lors du sommet de Beyrouth que sera évalué l’avancement du projet francophone en matière d’état de droit et de pratiques démocratiques, initié à la suite de la précédente réunion des chefs d’Etat et de gouvernement francophones à Moncton, en 1999.
Pour Christine Desouches, délégué aux droits de l'homme et à la démocratie à l'Agence intergouvernementale de la Francophonie, «la Francophonie est la seule organisation régionale qui développe ces réseaux, c’est une démarche originale». Le principe est de regrouper des institutions francophones pour faciliter les échanges de textes, «d’expériences positives et négatives», permettre l’identification des besoins, la formation, renforcer l’indépendance des institutions et leur bon fonctionnement. L’Agence de la Francophonie intervient à plusieurs niveaux. Elle apporte aux associations à la fois un soutien matériel et financier indispensable, une expertise, et «en fait de véritables partenaires de la coopération».
A titre d’exemple, Christine Desouches explique la démarche adoptée par le réseau des Cours constitutionnelles francophones. «Elles vont mettre en place en juin un observatoire des Cours constitutionnelles à l’Agence. Chaque cour est un observateur décentralisé où les acteurs eux-même font leur propre observation». Un moyen de développer l’auto-évaluation et de responsabiliser les membres.
La Francophonie est fière de cultiver sa différence en matière de démocratie et de droits de l’homme. Si sa démarche et ses initiatives sont originales, elle n’en vise pas moins une complémentarité avec les autres organisations régionales dans le but de favoriser, selon Roger Dehaybe, administrateur général de l’Agence intergouvernementale de la Francophonie, un domaine qui est «un facteur d’équilibre, d’épanouissement et d’enrichissement de nos sociétés». Il s’agit «d’établir une interaction forte entre deux ordres de préoccupation, l’universel et le francophone». C’est pour cette raison que Boutros Boutros-Ghali, l’actuel secrétaire général de l'Organisation internationale de la Francophonie, souhaite s’associer aux Nations unies pour célébrer, en 2003, le dixième anniversaire de la Conférence de Vienne sur les droits de l’homme.
La création de cette institution s’inscrit dans le prolongement de la déclaration et des objectifs adoptés lors du symposium de Bamako sur les pratiques de la démocratie, des droits et des libertés dans la Francophonie (3 novembre 2000). Elle a été rendue possible par une étroite collaboration entre la Commission nationale française des droits de l’homme et l’Agence intergouvernementale de la Francophonie qui «ont fait démarrer le processus». Notamment en favorisant la participation des représentants des commissions nationales africaines à la 3e Conférence continentale des institutions nationales des droits de l’homme, organisée à Lomé en mars 2001.
La Francophonie cultive sa différence
Lors du prochain sommet de Beyrouth (octobre 2002), les premières propositions d’action de cette nouvelle structure seront examinées par les chefs d’Etat. D’autre part, l’offre francophone dans le domaine de la formation aux droits de l’homme devrait être renforcée à cette occasion par l’annonce de la création d’un autre réseau spécifique qui regroupera les structures spécialisées dans «l’éducation aux droits de l’homme et à la culture démocratique». Il devrait, par exemple, réunir en son sein les universités membres de l’Agence universitaire de la francophonie, des fondations, institutions spécialisées, voire même des ONG. C’est aussi lors du sommet de Beyrouth que sera évalué l’avancement du projet francophone en matière d’état de droit et de pratiques démocratiques, initié à la suite de la précédente réunion des chefs d’Etat et de gouvernement francophones à Moncton, en 1999.
Pour Christine Desouches, délégué aux droits de l'homme et à la démocratie à l'Agence intergouvernementale de la Francophonie, «la Francophonie est la seule organisation régionale qui développe ces réseaux, c’est une démarche originale». Le principe est de regrouper des institutions francophones pour faciliter les échanges de textes, «d’expériences positives et négatives», permettre l’identification des besoins, la formation, renforcer l’indépendance des institutions et leur bon fonctionnement. L’Agence de la Francophonie intervient à plusieurs niveaux. Elle apporte aux associations à la fois un soutien matériel et financier indispensable, une expertise, et «en fait de véritables partenaires de la coopération».
A titre d’exemple, Christine Desouches explique la démarche adoptée par le réseau des Cours constitutionnelles francophones. «Elles vont mettre en place en juin un observatoire des Cours constitutionnelles à l’Agence. Chaque cour est un observateur décentralisé où les acteurs eux-même font leur propre observation». Un moyen de développer l’auto-évaluation et de responsabiliser les membres.
La Francophonie est fière de cultiver sa différence en matière de démocratie et de droits de l’homme. Si sa démarche et ses initiatives sont originales, elle n’en vise pas moins une complémentarité avec les autres organisations régionales dans le but de favoriser, selon Roger Dehaybe, administrateur général de l’Agence intergouvernementale de la Francophonie, un domaine qui est «un facteur d’équilibre, d’épanouissement et d’enrichissement de nos sociétés». Il s’agit «d’établir une interaction forte entre deux ordres de préoccupation, l’universel et le francophone». C’est pour cette raison que Boutros Boutros-Ghali, l’actuel secrétaire général de l'Organisation internationale de la Francophonie, souhaite s’associer aux Nations unies pour célébrer, en 2003, le dixième anniversaire de la Conférence de Vienne sur les droits de l’homme.
par Valérie Gas
Article publié le 09/10/2002