Francophonie
Liban : comment être francophone ?
Le français garde au Liban une place privilégiée. Comme dans de nombreux pays, il est surtout une langue de culture mais aussi de communication. Avec l’organisation du 18 au 20 octobre 2002 du IXe Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement francophones, à Beyrouth, la place de pivot de la Francophonie occupée dans la région par le Liban devrait se trouver renforcée.
«Nous avons veillé à ce que tous les Libanais, francophones ou non, toutes communautés et confessions confondues, soient impliqués dans la préparation de ce sommet… Les Libanais, tout en étant fiers d’être arabes, ont toujours été ouverts aux autres langues. Le français est pour eux un choix historique qui n’est pas lié aux vicissitudes politiques puisqu’il est arrivé au Liban bien avant la colonisation», avait souligné Ghassam Salamé, le ministre de la Culture libanais en charge de l’organisation du IXe Sommet de la Francophonie, lors d’un passage à Paris, en juin 2001.
En effet, l’introduction de cette langue dans le pays remonte à un siècle avant le début du mandat français. Elle a été réalisée par des missions religieuses qui ont créé des établissements scolaires, écoles, universités, dans lesquels le français était langue d’enseignement aux côtés de l’arabe.
Faire des Libanais trilingues
Actuellement, avec 45% de la population entièrement ou partiellement francophone, le français est, au Liban, la première langue étrangère utilisée. Il devance même l’anglais que seuls 30 % des Libanais pratiquent. Selon une étude réalisée pour l’Agence intergouvernementale de la Francophonie par Katia Haddad et intitulée «La Francophonie et le monde arabe : état des lieux», il apparaît que 73 % des enfants qui s’initient à une première langue étrangère (vers l’âge de trois ans) choisissent le français, pour ne s’orienter vers l’anglais que dans le deuxième temps de leur scolarité. Au niveau de l’université, la place de cette langue est moins privilégiée puisque seules deux facultés dispensent leurs enseignements en Français, ce qui représente 13,25 % de la population universitaire totale du pays. D’autre part, c’est dans les établissements privés, qui représentent 57 % de l’ensemble, que l’enseignement du français comme première langue étrangère est le plus favorisé. Alors que dans le public, on note au contraire une «perte de vitesse dramatique». Au niveau des médias, c’est dans la presse écrite que la présence francophone est la plus marquée. Plusieurs magazines et journaux en français sont disponibles comme L’Orient le jour, Femme, La revue du Liban, Noun… En 2000, le taux de lecture du français a ainsi progressé de 26,3 %.
Pour Ghassam Salamé : «Le français est la première langue étrangère et se renforce dans ce statut». Derrière ce constat positif apparaît aussi une volonté affichée par les autorités libanaises d’encourager l’apprentissage, la pratique du français et de lui préserver ses atouts actuels. Cela ne signifie pas néanmoins un désir de s’engager dans une lutte farouche contre la présence dans le pays d’un nombre toujours croissant de locuteurs de l’anglo-américain. Au contraire, Ghassam Salamé a affirmé sa volonté de «faire des Libanais trilingues : arabe, anglais, français». Par contre, pour le ministre de la Culture, il est nécessaire de « sortir de la dichotomie où l’anglais est la langue du business et le français, la langue de la culture et de l’amour».
En effet, l’introduction de cette langue dans le pays remonte à un siècle avant le début du mandat français. Elle a été réalisée par des missions religieuses qui ont créé des établissements scolaires, écoles, universités, dans lesquels le français était langue d’enseignement aux côtés de l’arabe.
Faire des Libanais trilingues
Actuellement, avec 45% de la population entièrement ou partiellement francophone, le français est, au Liban, la première langue étrangère utilisée. Il devance même l’anglais que seuls 30 % des Libanais pratiquent. Selon une étude réalisée pour l’Agence intergouvernementale de la Francophonie par Katia Haddad et intitulée «La Francophonie et le monde arabe : état des lieux», il apparaît que 73 % des enfants qui s’initient à une première langue étrangère (vers l’âge de trois ans) choisissent le français, pour ne s’orienter vers l’anglais que dans le deuxième temps de leur scolarité. Au niveau de l’université, la place de cette langue est moins privilégiée puisque seules deux facultés dispensent leurs enseignements en Français, ce qui représente 13,25 % de la population universitaire totale du pays. D’autre part, c’est dans les établissements privés, qui représentent 57 % de l’ensemble, que l’enseignement du français comme première langue étrangère est le plus favorisé. Alors que dans le public, on note au contraire une «perte de vitesse dramatique». Au niveau des médias, c’est dans la presse écrite que la présence francophone est la plus marquée. Plusieurs magazines et journaux en français sont disponibles comme L’Orient le jour, Femme, La revue du Liban, Noun… En 2000, le taux de lecture du français a ainsi progressé de 26,3 %.
Pour Ghassam Salamé : «Le français est la première langue étrangère et se renforce dans ce statut». Derrière ce constat positif apparaît aussi une volonté affichée par les autorités libanaises d’encourager l’apprentissage, la pratique du français et de lui préserver ses atouts actuels. Cela ne signifie pas néanmoins un désir de s’engager dans une lutte farouche contre la présence dans le pays d’un nombre toujours croissant de locuteurs de l’anglo-américain. Au contraire, Ghassam Salamé a affirmé sa volonté de «faire des Libanais trilingues : arabe, anglais, français». Par contre, pour le ministre de la Culture, il est nécessaire de « sortir de la dichotomie où l’anglais est la langue du business et le français, la langue de la culture et de l’amour».
par Valérie Gas
Article publié le 10/10/2002