Entreprises
France Télécom : un nouveau défi pour Thierry Breton
Le nouveau PDG de France Télécom, Thierry Breton, sera nommé officiellement mercredi 2 octobre à la tête de l’opérateur français en difficultés. Sa première tâche sera de présenter un plan de redressement de l’entreprise, dans une conjoncture boursière particulièrement défavorable.
Thierry Breton, qui s’apprête à prendre les rênes de France Télécom, après la démission le 12 septembre dernier de Michel Bon, va pouvoir rapidement mettre à profit son expérience des entreprises publiques en crise. Il a déjà eu à prendre les commandes de Bull en des moments difficiles et aussi de Thomson Multimédia que le Premier ministre d’alors Alain Juppé évaluait au franc symbolique.
La procédure qui porte Thierry Breton à la tête de FranceTélécom sera raccourcie au maximum. Nommé le matin même représentant de l’Etat au conseil d’administration de l’opérateur de télécommunication il sera, dans la foulée, élu PDG par ce même conseil d’administration où l’Etat actionnaire dispose de la majorité. Ce choix sera ensuite ratifié en conseil des ministres, en fin de matinée.
Dès ce moment le nouveau PDG devra prendre en main une entreprise endettée à hauteur de 70 milliards d’euros et présentant des pertes records au premier semestre 2002 de plus de 12 milliards d’euros. Une politique d’investissement ambiltieuse mais risquée au moment où le marché des télécommunications entrait dans la tourmente a été menée par le prédécesseur Michel Bon sans que l’Etat qui détient encore 55,4% du capital de la société n’émette des doutes sur cette stratégie.
Les salariés en première ligne
France Télécom devra rapidement réduire la voilure et les solutions qui se présentent ne sont guère favorisées par la conjoncture boursière au plus mal depuis des semaines. Dans la journée de lundi 30 septembre les places boursières mondiales ont connu une journée noire. Paris a chuté de près de 6%. Dans cette débâcle, les incertitudes qui pèsent sur France Télécom ont encore aggravé le processus : l’action France Télécom terminait en recul de 12% à 6,94 euros. Déjà, à la date de la démission de Michel Bon, le titre avait perdu 80% de sa valeur depuis le début de l’année.
Le gouvernement qui envisageait une recapitalisation massive de France Télécom, de l’ordre de 15 milliards d’euros, est obligé de tenir compte du climat boursier très négatif et de la protestation des petits actionnaires de l’entreprise, emblématiques d’un actionnariat populaire français, qui ont déjà beaucoup perdu et voient d’un mauvais œil une nouvelle dilution du capital.
Dans un premier temps, Thierry Breton se verrait donc proposer un plan d’économies de 6 milliards d’euros sur trois ans portant essentiellement sur les salariés intérimaires et sous contrats à durée déterminée, les consultants et la sous-traitance. Les syndicats ont immédiatement dénoncé l’utilisation de l’emploi comme seule variable d’ajustement dans une situation où les salariés ne portent aucune responsabilité et n’ont jamais eu à se prononcer.
Mais au-delà de ces mesures d’urgences, le gouvernement devrait avaliser un plan de sauvetage financier faisant appel à un cocktail de solutions : se défaire des activités les moins rentables, un rééchelonnement de la dette en faisant appel au secteur bancaire et une recapitalisation quand la situation boursière le rendra possible. Ce plan devrait être présenté d’ici la fin du mois d’octobre.
La procédure qui porte Thierry Breton à la tête de FranceTélécom sera raccourcie au maximum. Nommé le matin même représentant de l’Etat au conseil d’administration de l’opérateur de télécommunication il sera, dans la foulée, élu PDG par ce même conseil d’administration où l’Etat actionnaire dispose de la majorité. Ce choix sera ensuite ratifié en conseil des ministres, en fin de matinée.
Dès ce moment le nouveau PDG devra prendre en main une entreprise endettée à hauteur de 70 milliards d’euros et présentant des pertes records au premier semestre 2002 de plus de 12 milliards d’euros. Une politique d’investissement ambiltieuse mais risquée au moment où le marché des télécommunications entrait dans la tourmente a été menée par le prédécesseur Michel Bon sans que l’Etat qui détient encore 55,4% du capital de la société n’émette des doutes sur cette stratégie.
Les salariés en première ligne
France Télécom devra rapidement réduire la voilure et les solutions qui se présentent ne sont guère favorisées par la conjoncture boursière au plus mal depuis des semaines. Dans la journée de lundi 30 septembre les places boursières mondiales ont connu une journée noire. Paris a chuté de près de 6%. Dans cette débâcle, les incertitudes qui pèsent sur France Télécom ont encore aggravé le processus : l’action France Télécom terminait en recul de 12% à 6,94 euros. Déjà, à la date de la démission de Michel Bon, le titre avait perdu 80% de sa valeur depuis le début de l’année.
Le gouvernement qui envisageait une recapitalisation massive de France Télécom, de l’ordre de 15 milliards d’euros, est obligé de tenir compte du climat boursier très négatif et de la protestation des petits actionnaires de l’entreprise, emblématiques d’un actionnariat populaire français, qui ont déjà beaucoup perdu et voient d’un mauvais œil une nouvelle dilution du capital.
Dans un premier temps, Thierry Breton se verrait donc proposer un plan d’économies de 6 milliards d’euros sur trois ans portant essentiellement sur les salariés intérimaires et sous contrats à durée déterminée, les consultants et la sous-traitance. Les syndicats ont immédiatement dénoncé l’utilisation de l’emploi comme seule variable d’ajustement dans une situation où les salariés ne portent aucune responsabilité et n’ont jamais eu à se prononcer.
Mais au-delà de ces mesures d’urgences, le gouvernement devrait avaliser un plan de sauvetage financier faisant appel à un cocktail de solutions : se défaire des activités les moins rentables, un rééchelonnement de la dette en faisant appel au secteur bancaire et une recapitalisation quand la situation boursière le rendra possible. Ce plan devrait être présenté d’ici la fin du mois d’octobre.
par Francine Quentin
Article publié le 01/10/2002