Brésil
Lula affrontera Jose Serra
Avec 46,5% des suffrages exprimés, Lula n´a pas réussi à s´imposer au premier tour. Il devra revenir devant les électeurs le 27 octobre, face au candidat du président sortant José Serra qui a recueilli 23%, loin derrière Lula mais aussi loin devant Anthony Garotinho (15%) et Ciro Gomes (13%).
De notre correspondante à Brasilia
Malgré une ascencion vertigineuse dans les derniers sondages, Lula n´a pas atteint la barre fatidique des 50%. Un tel score aurait, en fait, été un véritable exploit car depuis sa première candidature en 1989, Lula possédait une base fidèle de 30%. Grâce à sa campagne modéré et à un discours plus social-démocrate, le leader du parti des Travailleurs (PT) a élargi son électorat vers le centre. «Merci aux millions de Brésiliens qui n´ont pas eu peur et ont participé à cette majestueuse victoire», a déclaré un Lula de très bonne humeur au lendemain du premier tour, ajoutant avec un sourire: «Notre victoire est seulement différée».
Déjà en marche pour le deuxième tour, le parti des Travailleurs espère attirer vers son candidat toutes les voix qui se sont portées sur les deux autres représentants d´opposition. Anthony Garotinho et Ciro Gomes et leurs électeurs seront courtisés pour accompagner Lula. Leurs propos de campagne laissent prévoir cette alliance. Le PT espère surtout remporter, avec la présidence, la consécration des très bons résultats obtenus lors de cette journée électorale. «Nous avons remporté la plus belle victoire d´un parti de gauche en Amérique Latine», a affirmé Lula.
Le président du parti, José Dirceu, avait un grand sourire en égrenant les scores du PT. Ses candidats sont au deuxième tour, pour le poste de gouverneur, dans huit états du pays dont Sao Paulo, Rio Grande du Sud et District Fédéral. Un seul «pétiste» a été (ré)élu hier: Jorge Viana dans l´Acre (Amazonie). Quant aux futurs parlementaires du Congrès, portés par une forte vague rouge, ils ont conquis de nouveaux sièges, parfois avec un excellent résultat comme le nouveau sénateur de Sao Paulo, Aloisio Mercandante, l´un des plus proches conseillers de Lula pressenti pour être son ministre de l´Economie. «Nous aurons une ample base de soutien au gouvernement de Lula», estime José Dirceu.
Les milieux financiers inquiets
Dans l´autre camp, José Serra se prépare déjà au second tour. L´ancien ministre de la Santé a finalement obtenu plus de voix que ne le laissaient supposer les sondages à la veille du vote. José Serra a bénéficié du soutien des milieux financiers, inquiets des signes négatifs enregistrés sur les marchés ces derniers mois, et qui souhaitent la continuité que Serra symbolise. Le social-démocrate a aussi reçu des voix qui ne voulaient pas offrir, d'entrée, une trop belle victoire à Lula dès le premier tour, forçant ainsi un second tour, et des alliances.
Mais la tâche ne sera pas facile pour José Serra, qui doit obligatoirement conquérir le double des voix obtenues ce dimanche. Le réservoir du parti social-démocrate ne paraît pas si grand mais le président Cardoso sera plus souvent à ses côtés pour l´aider à séduire les électeurs.
Face à face, Lula et José Serra vont maintenant débattre des détails de leur programme. Des programmes parfois si semblables qu´un éditorialiste du journal Folha de Sao Paulo, Gilberto Dimenstein, évoquait ce lundi «la grande victoire de Lura», nom factice formé par les noms des deux candidats arrivés en tête de la présidentielle.
Malgré une ascencion vertigineuse dans les derniers sondages, Lula n´a pas atteint la barre fatidique des 50%. Un tel score aurait, en fait, été un véritable exploit car depuis sa première candidature en 1989, Lula possédait une base fidèle de 30%. Grâce à sa campagne modéré et à un discours plus social-démocrate, le leader du parti des Travailleurs (PT) a élargi son électorat vers le centre. «Merci aux millions de Brésiliens qui n´ont pas eu peur et ont participé à cette majestueuse victoire», a déclaré un Lula de très bonne humeur au lendemain du premier tour, ajoutant avec un sourire: «Notre victoire est seulement différée».
Déjà en marche pour le deuxième tour, le parti des Travailleurs espère attirer vers son candidat toutes les voix qui se sont portées sur les deux autres représentants d´opposition. Anthony Garotinho et Ciro Gomes et leurs électeurs seront courtisés pour accompagner Lula. Leurs propos de campagne laissent prévoir cette alliance. Le PT espère surtout remporter, avec la présidence, la consécration des très bons résultats obtenus lors de cette journée électorale. «Nous avons remporté la plus belle victoire d´un parti de gauche en Amérique Latine», a affirmé Lula.
Le président du parti, José Dirceu, avait un grand sourire en égrenant les scores du PT. Ses candidats sont au deuxième tour, pour le poste de gouverneur, dans huit états du pays dont Sao Paulo, Rio Grande du Sud et District Fédéral. Un seul «pétiste» a été (ré)élu hier: Jorge Viana dans l´Acre (Amazonie). Quant aux futurs parlementaires du Congrès, portés par une forte vague rouge, ils ont conquis de nouveaux sièges, parfois avec un excellent résultat comme le nouveau sénateur de Sao Paulo, Aloisio Mercandante, l´un des plus proches conseillers de Lula pressenti pour être son ministre de l´Economie. «Nous aurons une ample base de soutien au gouvernement de Lula», estime José Dirceu.
Les milieux financiers inquiets
Dans l´autre camp, José Serra se prépare déjà au second tour. L´ancien ministre de la Santé a finalement obtenu plus de voix que ne le laissaient supposer les sondages à la veille du vote. José Serra a bénéficié du soutien des milieux financiers, inquiets des signes négatifs enregistrés sur les marchés ces derniers mois, et qui souhaitent la continuité que Serra symbolise. Le social-démocrate a aussi reçu des voix qui ne voulaient pas offrir, d'entrée, une trop belle victoire à Lula dès le premier tour, forçant ainsi un second tour, et des alliances.
Mais la tâche ne sera pas facile pour José Serra, qui doit obligatoirement conquérir le double des voix obtenues ce dimanche. Le réservoir du parti social-démocrate ne paraît pas si grand mais le président Cardoso sera plus souvent à ses côtés pour l´aider à séduire les électeurs.
Face à face, Lula et José Serra vont maintenant débattre des détails de leur programme. Des programmes parfois si semblables qu´un éditorialiste du journal Folha de Sao Paulo, Gilberto Dimenstein, évoquait ce lundi «la grande victoire de Lura», nom factice formé par les noms des deux candidats arrivés en tête de la présidentielle.
par Annie Gasnier
Article publié le 07/10/2002
