Développement
840 millions de sous-alimentés dans le monde
Le nombre de personnes sous-alimentées diminue de 2,5 millions par an, ce qui est peu en comparaison des 840 millions d’hommes, de femmes et d’enfants qui souffrent de la faim dans le monde. Mais c’est surtout très insuffisant au regard de la réduction de 24 millions de sous-alimentés par an nécessaire pour réduire leur nombre de moitié d’ici 2015, but fixé en 1996 par la FAO.
«L’état de l’insécurité alimentaire dans le monde 2002», rapport annuel de l’Organisation des Nations unies pour l’agriculture et l’alimentation, publié chaque année le 16 octobre, Journée mondiale de l’alimentation, constate une quasi-absence de progrès dans la lutte contre la faim. On compte au tournant du millénaire 840 millions de personnes sous-alimentées dans le monde dont 799 millions dans les pays en développement, 30 millions dans les pays en transition et, aussi, 11 millions dans les pays industrialisés.
Chaque année, 9 millions de personnes dont 6 millions d’enfants de moins de cinq ans meurent des conséquences directes ou indirectes de la faim. Au cours des dernières années leur nombre a diminué de 2,5 millions par an, ce qui est peu, d’autant que la faim a même progressé dans certaines régions. Le sommet mondial de l’alimentation, en 1996, fixait pour objectif de réduire de moitié le nombre des personnes souffrant de la faim d’ici à 2015. On est loin de compte car il faudrait réduire leur nombre de 24 millions par an et non de 2,5 millions pour y parvenir. Jacques Diouf, directeur général de la FAO relève qu’à ce rythme il faudra attendre jusqu’en 2150 pour y parvenir...
Ce n’est pas la nourriture qui manque
Souffrir de sous-alimentation chronique et de malnutrition entraîne lorsqu’elle ne cause pas la mort directe, un retard de développement des enfants, la réduction de l’énergie et affaiblit le système immunitaire de lutte contre les maladies comme le paludisme ou la rougeole. Plus de milliards de personnes dans le monde souffrent aussi de carences en oligo-éléments vitamines et minéraux. Cela peut causer cécité et handicaps mentaux.
Or, ce n’est pas la nourriture qui manque, hors périodes de troubles politiques, c’est, pour les pauvres, les moyens de l’acheter. Plusieurs grands pays dans le monde se sont attaqués à ce problème et avec des résultats. Ainsi la Chine, l’Indonésie, le Vietnam, la Thaïlande, le Nigeria, le Ghana et le Pérou ont accompli des progrès mais ils n’ont fait que contrebalancer l’aggravation de la faim dans d’autres pays en développement.
L’Afrique reste le continent proportionnellement le plus touché par la sous-alimentation. Une détérioration sensible de la situation alimentaire est observée en RD-Congo, en raison de la guerre. L’Afrique de l’Ouest a considérablement progressé. Ailleurs dans le monde, les perspectives sont mauvaises pour l’Amérique centrale, le Proche-Orient et l’Asie de l’Est.
Comment remédier à cette situation ? La FAO préconise de faciliter l’accès à la terre, la pauvreté étant particulièrement le fait des paysans sans terre. Il faudrait aussi des investissements publics supplémentaires de 24 milliards de dollars par an pour accélérer la réduction de la faim dans le monde. Or, l’aide publique au développement, qui diminue depuis des années, se désengage particulièrement du financement de l’agriculture. La part qui lui est consacrée a baissé de 48% en dix ans.
Chaque année, 9 millions de personnes dont 6 millions d’enfants de moins de cinq ans meurent des conséquences directes ou indirectes de la faim. Au cours des dernières années leur nombre a diminué de 2,5 millions par an, ce qui est peu, d’autant que la faim a même progressé dans certaines régions. Le sommet mondial de l’alimentation, en 1996, fixait pour objectif de réduire de moitié le nombre des personnes souffrant de la faim d’ici à 2015. On est loin de compte car il faudrait réduire leur nombre de 24 millions par an et non de 2,5 millions pour y parvenir. Jacques Diouf, directeur général de la FAO relève qu’à ce rythme il faudra attendre jusqu’en 2150 pour y parvenir...
Ce n’est pas la nourriture qui manque
Souffrir de sous-alimentation chronique et de malnutrition entraîne lorsqu’elle ne cause pas la mort directe, un retard de développement des enfants, la réduction de l’énergie et affaiblit le système immunitaire de lutte contre les maladies comme le paludisme ou la rougeole. Plus de milliards de personnes dans le monde souffrent aussi de carences en oligo-éléments vitamines et minéraux. Cela peut causer cécité et handicaps mentaux.
Or, ce n’est pas la nourriture qui manque, hors périodes de troubles politiques, c’est, pour les pauvres, les moyens de l’acheter. Plusieurs grands pays dans le monde se sont attaqués à ce problème et avec des résultats. Ainsi la Chine, l’Indonésie, le Vietnam, la Thaïlande, le Nigeria, le Ghana et le Pérou ont accompli des progrès mais ils n’ont fait que contrebalancer l’aggravation de la faim dans d’autres pays en développement.
L’Afrique reste le continent proportionnellement le plus touché par la sous-alimentation. Une détérioration sensible de la situation alimentaire est observée en RD-Congo, en raison de la guerre. L’Afrique de l’Ouest a considérablement progressé. Ailleurs dans le monde, les perspectives sont mauvaises pour l’Amérique centrale, le Proche-Orient et l’Asie de l’Est.
Comment remédier à cette situation ? La FAO préconise de faciliter l’accès à la terre, la pauvreté étant particulièrement le fait des paysans sans terre. Il faudrait aussi des investissements publics supplémentaires de 24 milliards de dollars par an pour accélérer la réduction de la faim dans le monde. Or, l’aide publique au développement, qui diminue depuis des années, se désengage particulièrement du financement de l’agriculture. La part qui lui est consacrée a baissé de 48% en dix ans.
par Francine Quentin
Article publié le 16/10/2002