Environnement
Le développement durable, nouvelle priorité nationale
Jacques Chirac en avait un des thèmes de sa campagne pour l'élection présidentielle, le Premier ministre, Jean-Pierre Raffarin, le porte au rang de priorité du gouvernement. Le développement durable qui entend concilier progrès économique, social et préservation de l'environnement fera l'objet, en France, d’une stratégie nationale à quatre ou cinq ans.
La stratégie française en faveur du développement durable, lancée par le gouvernement à l’issue d’une réunion de l’ensemble des ministres, se veut l’application nationale de la politique définie lors du sommet de la terre à Johannesburg (Afrique du sud) en août dernier. A cette occasion, le président de la République avait évoqué la fracture planétaire qui sépare toujours davantage les pays développés, gros consommateurs de ressources naturelles, des pays pauvres, réduits à se contenter des miettes.
L’expression de développement durable a quitté le cercle des spécialistes lors du sommet de la terre à Rio en 1992 et a constitué le fil rouge de toutes les discussions à Johannesburg. Il s’agit de promouvoir un développement économique qui assure simultanément une amélioration des conditions de la vie humaine, en préservant l’environnement. Et ce, dans l’immédiat mais aussi en pensant aux générations futures. La première conséquence de ce concept est qu’il n’est pas envisageable que les pays en développement adoptent des standards de consommation aussi dispendieux en énergie que ceux qui prévalent actuellement dans les pays du Nord. Cela entraîne les réticences des pays du Sud qui ne voient pas pourquoi ils ne pourraient y prétendre aussi.
D’où les engagements des pays industrialisés à réduire leurs propres dépenses en ressources naturelles et à lutter contre le changement climatique, l’effet de serre et le réchauffement de la planète. La France a inscrit son action dans cette perspective au plan international et passe désormais à la phase nationale. Ou, au moins dans un premier temps, de sensibilisation de l’opinion publique. L’Etat, de son côté va «donner l’exemple».
Dans l’ensemble des politiques publiques
En gage de bonne volonté, la France va doubler sa participation financière au Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), passant à 2 millions d’euros. De plus une «Semaine du développement durable» aura lieu en juin 2003 afin de faire prendre conscience aux citoyens de l’importance de l’enjeu. Afin de conférer plus d’efficacité à l’action gouvernementale, un comité interministériel pour le développement durable, présidé par le Premier ministre, remplacera trois institutions existantes, chargées de l’environnement, de la lutte contre l’effet de serre et des catastrophes naturelles.
La société civile (associations, entreprises, syndicats) participera à l’élaboration de la politique du développement durable, par le biais d’un comité national du développement durable, composé d’une soixantaine de personnes et créé le 14 janvier prochain.
L’objectif est la mise en place, dans les six premiers mois de 2003, d’une stratégie nationale du développement durable qui comprendra des actions à quatre ou cinq ans. D’ici là, une soixantaine de mesures ont d’ores et déjà été retenues, comme un renforcement de la recherche sur le développement durable, son intégration dans les programmes scolaires ou sa prise en compte par les organes de l’Etat dans leur consommation d’énergie, d’eau, le traitement des déchets ou la gestion des véhicules dans la fonction publique.
Pour le Premier ministre le développement durable s’intègre dans l’ensemble des politiques publiques. Insister sur la diffusion des principes dans tous les ministères est une façon de répondre aux associations écologistes qui déplorent la stagnation des crédits du ministère de l’Environnement dans le budget 2003. Dont, par exemple, la division par deux des montants alloués à la lutte contre le bruit. De même le ministère des Transports a sabré de manière drastique les crédits destinés à favoriser l’usage du vélo dans les villes. Ils sont en baisse de 85%.
Ecoutez Tokya Saïfi,l'invité de RFI matin
L’expression de développement durable a quitté le cercle des spécialistes lors du sommet de la terre à Rio en 1992 et a constitué le fil rouge de toutes les discussions à Johannesburg. Il s’agit de promouvoir un développement économique qui assure simultanément une amélioration des conditions de la vie humaine, en préservant l’environnement. Et ce, dans l’immédiat mais aussi en pensant aux générations futures. La première conséquence de ce concept est qu’il n’est pas envisageable que les pays en développement adoptent des standards de consommation aussi dispendieux en énergie que ceux qui prévalent actuellement dans les pays du Nord. Cela entraîne les réticences des pays du Sud qui ne voient pas pourquoi ils ne pourraient y prétendre aussi.
D’où les engagements des pays industrialisés à réduire leurs propres dépenses en ressources naturelles et à lutter contre le changement climatique, l’effet de serre et le réchauffement de la planète. La France a inscrit son action dans cette perspective au plan international et passe désormais à la phase nationale. Ou, au moins dans un premier temps, de sensibilisation de l’opinion publique. L’Etat, de son côté va «donner l’exemple».
Dans l’ensemble des politiques publiques
En gage de bonne volonté, la France va doubler sa participation financière au Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), passant à 2 millions d’euros. De plus une «Semaine du développement durable» aura lieu en juin 2003 afin de faire prendre conscience aux citoyens de l’importance de l’enjeu. Afin de conférer plus d’efficacité à l’action gouvernementale, un comité interministériel pour le développement durable, présidé par le Premier ministre, remplacera trois institutions existantes, chargées de l’environnement, de la lutte contre l’effet de serre et des catastrophes naturelles.
La société civile (associations, entreprises, syndicats) participera à l’élaboration de la politique du développement durable, par le biais d’un comité national du développement durable, composé d’une soixantaine de personnes et créé le 14 janvier prochain.
L’objectif est la mise en place, dans les six premiers mois de 2003, d’une stratégie nationale du développement durable qui comprendra des actions à quatre ou cinq ans. D’ici là, une soixantaine de mesures ont d’ores et déjà été retenues, comme un renforcement de la recherche sur le développement durable, son intégration dans les programmes scolaires ou sa prise en compte par les organes de l’Etat dans leur consommation d’énergie, d’eau, le traitement des déchets ou la gestion des véhicules dans la fonction publique.
Pour le Premier ministre le développement durable s’intègre dans l’ensemble des politiques publiques. Insister sur la diffusion des principes dans tous les ministères est une façon de répondre aux associations écologistes qui déplorent la stagnation des crédits du ministère de l’Environnement dans le budget 2003. Dont, par exemple, la division par deux des montants alloués à la lutte contre le bruit. De même le ministère des Transports a sabré de manière drastique les crédits destinés à favoriser l’usage du vélo dans les villes. Ils sont en baisse de 85%.
Ecoutez Tokya Saïfi,l'invité de RFI matin
par Francine Quentin
Article publié le 28/11/2002