Microsoft
Bill Gates tiré d’affaire
La justice américaine entérine l’accord à l’amiable conclu il y a un an entre le numéro un mondial des logiciels et le gouvernement des Etats-Unis. Le tribunal fédéral de Washington a rejeté également les sanctions supplémentaires réclamées par neuf Etats toujours en procès.
Soulagement pour Microsoft... Après un an de débats, le juge Colleen Kollar-Kotelly a approuvé, vendredi 1er novembre, les principaux points de l’accord à l’amiable conclu en novembre 2001 entre le géant de l’informatique et le ministère américain de la Justice (DoJ). La justice a estimé que cet accord allait dans le sens de l’intérêt du public.
Cet accord, valable pour cinq ans, prévoit notamment que les fabricants d’ordinateurs aient plus de liberté pour configurer leurs machines et introduire des logiciels concurrents de ceux de Microsoft. Autre point particulièrement crucial : la firme de Seattle aurait également accepté de fournir plus d’informations techniques sur Windows à d'autres éditeurs afin qu'ils puissent concevoir des programmes compatibles. L’accord qui inclut les nouveaux produits du groupe dont Windows XP, est valable pour cinq ans et pourra être prolongé de deux ans si le groupe se livre «à des violations volontaires et systématiques» de ses engagements.
Le juge a également rejeté en bloc les sanctions supplémentaires réclamées contre Microsoft par les neuf Etats qui estimaient l’accord trouvé entre l’éditeur -reconnu coupable de pratiques anticoncurrentielles en juin 2001- et le DoJ trop favorable au groupe de Redmond. «Plusieurs des sanctions proposées par les Etats plaignants nécessiteraient des modifications drastiques aux produits de Microsoft et les plaignants offrent peu ou pas de justifications légitimes à leurs demandes», a expliqué le Juge Colleen Kollar-Kotelly pour justifier sa décision.
Estimant que ce compromis est très en deçà de ce qui aurait pu arriver au groupe qui a échappé au démantèlement, neuf Etats dissidents –parmi lesquels on compte dans les plus engagés la Californie, le Massachusetts et le Minnesota- réclamaient des sanctions plus lourdes (comme la mise en œuvre d’un Windows modulable) contre le géant informatique.
Un compromis dur mais juste
Côté Microsoft, on s'estime «content de l’approbation par le tribunal de l’accord qui est un compromis dur mais juste». Pour le ministre de la Justice des Etats-Unis, John Ashcroft, cette décision est «une grande victoire pour l’industrie et les consommateurs». Même soulagement à Wall Street. Les analystes ont été satisfaits qu'il ne soit pas demandé à Microsoft des sanctions plus lourdes. Peu après l'annonce, le titre de Microsoft a fait un bond de 4,4% sur le Nasdaq, l’indice américain des valeurs technologiques.
Les déboires juridiques de Microsoft n’en sont pas finis pour autant. Le groupe fait l’objet de plaintes de ses concurrents AOL Time Warner et Sun Microsystems, et de plaintes en nom collectif déposées par des associations de consommateurs américains. Le groupe informatique Sun a déclaré qu’il ne retirera pas sa propre plainte et appelle les neuf Etats fédérés à faire appel de la décision judiciaire. Autant de problèmes à régler pour la «tête à toto du réseau», un des surnoms de Bill Gates dans les forums de discussions.
Cet accord, valable pour cinq ans, prévoit notamment que les fabricants d’ordinateurs aient plus de liberté pour configurer leurs machines et introduire des logiciels concurrents de ceux de Microsoft. Autre point particulièrement crucial : la firme de Seattle aurait également accepté de fournir plus d’informations techniques sur Windows à d'autres éditeurs afin qu'ils puissent concevoir des programmes compatibles. L’accord qui inclut les nouveaux produits du groupe dont Windows XP, est valable pour cinq ans et pourra être prolongé de deux ans si le groupe se livre «à des violations volontaires et systématiques» de ses engagements.
Le juge a également rejeté en bloc les sanctions supplémentaires réclamées contre Microsoft par les neuf Etats qui estimaient l’accord trouvé entre l’éditeur -reconnu coupable de pratiques anticoncurrentielles en juin 2001- et le DoJ trop favorable au groupe de Redmond. «Plusieurs des sanctions proposées par les Etats plaignants nécessiteraient des modifications drastiques aux produits de Microsoft et les plaignants offrent peu ou pas de justifications légitimes à leurs demandes», a expliqué le Juge Colleen Kollar-Kotelly pour justifier sa décision.
Estimant que ce compromis est très en deçà de ce qui aurait pu arriver au groupe qui a échappé au démantèlement, neuf Etats dissidents –parmi lesquels on compte dans les plus engagés la Californie, le Massachusetts et le Minnesota- réclamaient des sanctions plus lourdes (comme la mise en œuvre d’un Windows modulable) contre le géant informatique.
Un compromis dur mais juste
Côté Microsoft, on s'estime «content de l’approbation par le tribunal de l’accord qui est un compromis dur mais juste». Pour le ministre de la Justice des Etats-Unis, John Ashcroft, cette décision est «une grande victoire pour l’industrie et les consommateurs». Même soulagement à Wall Street. Les analystes ont été satisfaits qu'il ne soit pas demandé à Microsoft des sanctions plus lourdes. Peu après l'annonce, le titre de Microsoft a fait un bond de 4,4% sur le Nasdaq, l’indice américain des valeurs technologiques.
Les déboires juridiques de Microsoft n’en sont pas finis pour autant. Le groupe fait l’objet de plaintes de ses concurrents AOL Time Warner et Sun Microsystems, et de plaintes en nom collectif déposées par des associations de consommateurs américains. Le groupe informatique Sun a déclaré qu’il ne retirera pas sa propre plainte et appelle les neuf Etats fédérés à faire appel de la décision judiciaire. Autant de problèmes à régler pour la «tête à toto du réseau», un des surnoms de Bill Gates dans les forums de discussions.
par Myriam Berber
Article publié le 02/11/2002