Pétrole
L’Opep tente une nouvelle réduction de sa production
L’Opep a décidé de réduire sa production de 1,7 million de barils par jour. Toutefois, ajuster la production pétrolière afin de soutenir le prix du marché est un exercice particulièrement difficile pour l’Opep, alors que l’incertitude règne sur l’évolution de la situation en Irak et de la crise politique au Venezuela. D’autant que l’absence de discipline au sein du cartel des pays exportateurs de pétrole relativise la portée des décisions prises.
Il y a actuellement surproduction au sein de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et pourtant les prix ne baissent pas car les marchés craignent une guerre dans la région du Golfe dont l’Irak serait la cible, relevait le ministre iranien du pétrole Bijan Namdar Zangheneh, à la veille de l’ouverture de la réunion extraordinaire de l’Opep. Une incertitude supplémentaire rend le pilotage à vue de la production plus compliqué encore, c’est la crise politique au Venezuela qui paralyse les exportions de ce pays depuis plus de dix jours.
Dans cette conjoncture d’éléments qui jouent en sens inverse, certains à la hausse des prix, d’autres à la baisse, le cartel des pays exportateurs de pétrole à bien de la peine à fixer une production maximum de nature à éviter la chute des prix. En effet, traditionnellement peu respectueux des quotas de production qui leur sont impartis, les dix pays membres de l’Opep, Irak excepté, n’ont jamais autant triché que ces derniers mois, profitant des cours relativement élevés pour accroître leurs revenus. Ainsi, le plafond de production de 21,7 millions de barils par jour est-il dépassé de près de 2,5 millions de barils par jour.
L’idée retenue par l’Opep est donc de réduire la production réelle de 1,7 millions de barils par jour car des analystes prévoient, si le niveau actuel de production était maintenu, une chute des cours sous les 20 dollars alors qu’il est actuellement au-dessus de 26 dollars. Mais, en même temps, les producteurs de pétrole ont décidé de rapprocher les quotas théoriques de la réalité en les relevant de 1,3 million de barils jour au pro rata des quotas actuels par pays. Soit un plafond de 23 millions de barils par jour. Rappelons que l’Irak bien que membre de l’organisation n’ait pas soumis aux quotas depuis son accord avec l’ONU «pétrole contre nourriture».
Deux inconnues
Cette décision de rationalisation d’un marché mondial excédentaire dépend toutefois de deux inconnues : le respect de l’accord par ses membres et le développement de la situation au Venezuela dont la production, paralysée par la grève exigeant la démission du président Chavez a été ramenée de 2,5 millions de barils par jour à 1 million de barils par jour faisant perdre au pays 50 millions de dollars par jour de manque à gagner sur ses exportations.
A cela s’ajoute l’incertitude classique dès qu’une décision restrictive est prise par l’Opep : sera-t-elle respectée par ses membres ? Les pays les plus peuplés notamment, tels l’Algérie et le Nigeria, ont tendance à dépasser les quotas qui leur sont attribués pour des raisons évidentes d’urgences financières, plus modérées dans certains pays du Golfe. De plus l’Iran à fait savoir qu’il avait la capacité d’augmenter sa production de 500 000 barils par jour par rapport à son quota actuel en cas de guerre contre l’Irak, mais sans affirmer que ce serait effectivement le cas.
Dans cette conjoncture d’éléments qui jouent en sens inverse, certains à la hausse des prix, d’autres à la baisse, le cartel des pays exportateurs de pétrole à bien de la peine à fixer une production maximum de nature à éviter la chute des prix. En effet, traditionnellement peu respectueux des quotas de production qui leur sont impartis, les dix pays membres de l’Opep, Irak excepté, n’ont jamais autant triché que ces derniers mois, profitant des cours relativement élevés pour accroître leurs revenus. Ainsi, le plafond de production de 21,7 millions de barils par jour est-il dépassé de près de 2,5 millions de barils par jour.
L’idée retenue par l’Opep est donc de réduire la production réelle de 1,7 millions de barils par jour car des analystes prévoient, si le niveau actuel de production était maintenu, une chute des cours sous les 20 dollars alors qu’il est actuellement au-dessus de 26 dollars. Mais, en même temps, les producteurs de pétrole ont décidé de rapprocher les quotas théoriques de la réalité en les relevant de 1,3 million de barils jour au pro rata des quotas actuels par pays. Soit un plafond de 23 millions de barils par jour. Rappelons que l’Irak bien que membre de l’organisation n’ait pas soumis aux quotas depuis son accord avec l’ONU «pétrole contre nourriture».
Deux inconnues
Cette décision de rationalisation d’un marché mondial excédentaire dépend toutefois de deux inconnues : le respect de l’accord par ses membres et le développement de la situation au Venezuela dont la production, paralysée par la grève exigeant la démission du président Chavez a été ramenée de 2,5 millions de barils par jour à 1 million de barils par jour faisant perdre au pays 50 millions de dollars par jour de manque à gagner sur ses exportations.
A cela s’ajoute l’incertitude classique dès qu’une décision restrictive est prise par l’Opep : sera-t-elle respectée par ses membres ? Les pays les plus peuplés notamment, tels l’Algérie et le Nigeria, ont tendance à dépasser les quotas qui leur sont attribués pour des raisons évidentes d’urgences financières, plus modérées dans certains pays du Golfe. De plus l’Iran à fait savoir qu’il avait la capacité d’augmenter sa production de 500 000 barils par jour par rapport à son quota actuel en cas de guerre contre l’Irak, mais sans affirmer que ce serait effectivement le cas.
par Francine Quentin
Article publié le 12/12/2002