Pétrole
Le prix du baril fluctue entre craintes et espoirs
L'année 2003 s'ouvre dans un climat d'incertitude sur le prix du pétrole dans les prochaines semaines et les mois à venir. La poursuite de la grève au Venezuela et la persistance des menaces de guerre en Irak ont hissé le baril à plus de 30 dollars. Mais entraînant dès mardi une détente des cours, les analystes attendent une intervention de l'OPEP ou la mise sur le marché d’une partie des réserves stratégiques américaines.
Alors que la production pétrolière du Venezuela, paralysée par une grève nationale depuis le 2 décembre, est passée de 3 millions de barils par jour à, tout au plus, 700 000 barils par jour, les Etats-Unis annoncent qu'ils vont accroître fortement leur dispositif militaire dans la région du Golfe pour mener une éventuelle guerre en Irak. Il n'en a pas fallu pas davantage pour que le prix du baril sur le marché mondial dépasse les 30 dollars et atteigne ainsi un niveau inégalé depuis deux ans, exception faite d'une brève poussée de fièvre au moment des attentats du 11 septembre 2001. Des déclarations rassurantes de l’OPEP ont ensuite apaisé les cours.
Désormais, les analystes tablent soit sur un geste de l'OPEP de nature à faire baisser les prix, soit sur une mise sur le marché des réserves stratégiques américaines, comme les parlementaires en ont déjà fait la demande face à l’augmentation déjà perceptible du prix à la pompe. Le recours aux réserves stratégiques est prévu en cas de problème graves d’approvisionnement du marché américain et dépend d’une décision du président des Etats-Unis. Ces réserves atteignent actuellement un niveau exceptionnellement élevé de 598 millions de baril alors qu’elles sont prévues pour un maximum de 500 millions de barils, soit environ un mois de consommation.
Le retour à la normale ne sera pas immédiat
Du côté des pays exportateurs de pétrole, un mécanisme existe depuis mars 2000 pour maintenir le prix du baril dans une fourchette jugée acceptable par les producteurs et les consommateurs, située entre 22 et 28 dollars le baril. Il prévoit une augmentation de 500 000 barils par jour de la production des membres du cartel si les prix dépassent 28 dollars le baril pendant 20 jours consécutifs et une réduction de production de la même quantité si les prix chutent en dessous de 22 dollars le baril pendant 10 jours d’affilée. Le ministre saoudien du pétrole, Ali al-Nouaïmi, a déclaré il y a quelques jours que l’OPEP pourrait activer ce mécanisme, à compter du 16 janvier, si les cours mondiaux continuent de grimper. Mais l’OPEP vient à peine, le 12 décembre dernier, de décider de réduire sa production de 1,7 million de barils par jour, pour soutenir des prix à la baisse depuis des mois en raison de la surproduction. Dans ce cas, la grève au Venezuela représentait plutôt une aubaine.
A condition toutefois qu’elle se s’éternise pas. Le président Chavez, dont la démission est l’objectif de la grève déclenchée début décembre par une opposition composite patronat-syndicats, a affirmé qu’avec l’aide de l’armée et du personnel non-gréviste il avait repris le contrôle des pétroliers et des raffineries et que la production allait revenir à la normale. Mais l’opposition évalue à 150 000 barils la production quotidienne, tandis que l’approvisionnement du pays est en partie assuré grâce aux importations en provenance du Brésil. En tout état de cause, même si la grève prend fin, ce qui n’est pas acquis dans l’immédiat, il faudra un certain temps avant que la production du Venezuela retrouve son niveau de cinquième exportateur mondial.
Désormais, les analystes tablent soit sur un geste de l'OPEP de nature à faire baisser les prix, soit sur une mise sur le marché des réserves stratégiques américaines, comme les parlementaires en ont déjà fait la demande face à l’augmentation déjà perceptible du prix à la pompe. Le recours aux réserves stratégiques est prévu en cas de problème graves d’approvisionnement du marché américain et dépend d’une décision du président des Etats-Unis. Ces réserves atteignent actuellement un niveau exceptionnellement élevé de 598 millions de baril alors qu’elles sont prévues pour un maximum de 500 millions de barils, soit environ un mois de consommation.
Le retour à la normale ne sera pas immédiat
Du côté des pays exportateurs de pétrole, un mécanisme existe depuis mars 2000 pour maintenir le prix du baril dans une fourchette jugée acceptable par les producteurs et les consommateurs, située entre 22 et 28 dollars le baril. Il prévoit une augmentation de 500 000 barils par jour de la production des membres du cartel si les prix dépassent 28 dollars le baril pendant 20 jours consécutifs et une réduction de production de la même quantité si les prix chutent en dessous de 22 dollars le baril pendant 10 jours d’affilée. Le ministre saoudien du pétrole, Ali al-Nouaïmi, a déclaré il y a quelques jours que l’OPEP pourrait activer ce mécanisme, à compter du 16 janvier, si les cours mondiaux continuent de grimper. Mais l’OPEP vient à peine, le 12 décembre dernier, de décider de réduire sa production de 1,7 million de barils par jour, pour soutenir des prix à la baisse depuis des mois en raison de la surproduction. Dans ce cas, la grève au Venezuela représentait plutôt une aubaine.
A condition toutefois qu’elle se s’éternise pas. Le président Chavez, dont la démission est l’objectif de la grève déclenchée début décembre par une opposition composite patronat-syndicats, a affirmé qu’avec l’aide de l’armée et du personnel non-gréviste il avait repris le contrôle des pétroliers et des raffineries et que la production allait revenir à la normale. Mais l’opposition évalue à 150 000 barils la production quotidienne, tandis que l’approvisionnement du pays est en partie assuré grâce aux importations en provenance du Brésil. En tout état de cause, même si la grève prend fin, ce qui n’est pas acquis dans l’immédiat, il faudra un certain temps avant que la production du Venezuela retrouve son niveau de cinquième exportateur mondial.
par Francine Quentin
Article publié le 31/12/2002