Rechercher

/ languages

Choisir langue
 

Irak

Dernières déclarations avant l’ONU

La France, la Russie et l'Allemagne sont de nouveau montés au créneau, mercredi, pour barrer toute résolution appelant à la force contre l'Irak au moment où le chef des inspecteurs en désarmement de l’ONU, Hans Blix, lâchait un argument pour les partisans de l'intervention, et où les Etats-Unis passaient à la charge contre Bagdad.
L'adrénaline est encore montée d'un cran, à 48 heures d'une réunion décisive au Conseil de sécurité. Le secrétaire d’Etat Colin Powell a sorti de sa manche des informations invérifiables sur l'armement irakien. Hans Blix, une fois de plus, a soufflé le chaud et le froid: il a dénoncé l'inconnue sur les armes biologiques irakiennes, tout en qualifiant d'active la coopération de Bagdad. Conclusion en forme de rébus à Hans Blix: on ne peut prolonger les inspections sur la même base qu'auparavant. Comprenne qui pourra.

Une chose est sûre: la France, la Russie et l'Allemagne sont déterminées à contrer l'intervention militaire. Le désarmement pacifique de l'Irak, dit leur déclaration commune, contribuera à changer le régime de Bagdad, stabiliser la Turquie et accélérer le processus de paix israélo-palestinien. Bref «remodèlera la région», pour répondre à Colin Powell. Dominique de Villepin n'a pas prononcé le mot «veto», brandi cette semaine par Moscou, mais c'est tout comme: nous sommes exactement sur la même ligne que la Russie, affirme-t-il. Igor Ivanov ajoute de son côté que la Chine d'où il revient, et qui détient elle-aussi le droit de veto au Conseil de sécurité de l’ONU, aurait pu signer cette déclaration commune. C'est Tony Blair qui doit se sentir mal à l'aise, lui qui ne souhaite pas partir en guerre sans le feu vert de l'ONU!

Lire le texte de la déclaration commune



par Noëlle  Velly

Article publié le 06/03/2003