Côte d''Ivoire
Le RDR et les rebelles absents au premier conseil des ministres
Le premier conseil des ministres du gouvernement de Seydou Diarra s’est tenu, le 13 mars à Yamoussoukro. Présidé par le président Laurent Gbagbo, il s’est symboliquement ouvert en présence du ministre ghanéen des Affaires étrangères, Hackman Owusu Agyemang, du président par intérim de la Commission de l’Union africaine, l’Ivoirien Amara Essy et des membres du comité de suivi de l’accord de Marcoussis.
A Yamoussoukro les acteurs de la vie politique ivoirienne ont en vain cherché à donner des valeurs symboliques à leurs retrouvailles. La première réunion du Conseil de sécurité s’est tenue le 12 mars à Yamoussoukro sans que les membres aient pu dégager deux des leurs pour occuper les fauteuils des ministères de l’Intérieur et de la Défense. Premier échec. La valeur symbolique des lieux n’a pu infléchir la rigidité de certaines positions.
Dans la foulée de cette réunion le Premier ministre, Seydou Diarra convoque son premier conseil des ministres toujours dans la capitale Yamoussoukro et dans le souci d’entourer ses premiers actes de valeurs symboliques. Mais là aussi, le succès est relatif. Le RDR d’Alassane Ouattara, dans une lettre adressée au Premier ministre présente les excuses de son parti qui ne peut envoyer ses ministres au premier Conseil convoqué à Yamoussoukro. «Comme vous le savez de nombreux cadres du RDR, dont ceux désignés pour faire partie de ce gouvernement de réconciliation nationale, se trouvent à l’extérieur du pays compte-tenu des nombreuses exécutions et tueries dont nos militants et cadres ont été victimes au cours de ces derniers mois», écrit Alassane Ouattara. Il réclame donc des garanties de sécurité avant que les ministres de son parti, actuellement tous à Bamako, ne se rendent en Côte d’Ivoire.
Les mêmes questions de sécurité ont été posées par les mouvements rebelles. Le MPCI, le MPIGO et le MJP exigent aussi que des garanties de sécurité leur soient fournies avant une participation effective aux activités gouvernementales. «Les ministres» sont donc restés dans leurs fiefs respectifs et n’ont pas assisté au premier conseil des ministres. Par ailleurs, le non respect d’un point de procédure leur paraît surprenant et même inquiétant. Le Premier ministre et le président de la République ont refusé de communiquer la liste des membres du gouvernement avant le Conseil des ministres. «Pourquoi le faire seulement à l’issue du premier conseil ?». Cette question restée sans réponse trouble les leaders des mouvements rebelles qui y trouvent une raison supplémentaire de boycotter le premier conseil des ministres.
En réalité, le point de blocage qui retarde la présentation de tous les membres du gouvernement, se trouve dans l’entêtement du président Laurent Gbagbo de refuser de siéger à la même table que certaines personnes. Par exemple, le président refuse l’entrée au gouvernement de Louis Dakoury-Tabley proposé par le MPCI pour le poste de ministre d’Etat, ministre de l’Administration du territoire. Ce dernier est un transfuge du FPI, parti dont il a été un des membres fondateurs avec Laurent Gbagbo. Le président s’oppose également à la nomination de Kandia Camara (RDR) au ministère de la Femme, de la famille et de l’Enfant. Laurent Gbagbo se souviendrait des propos, selon lui «injurieux et vexants» de Kandia Camara à l’endroit de son épouse Simone. C’était en 2000, sous le gouvernement de transition du général Robert Gueï. Les deux femmes avaient failli se crêper le chignon lors d’un séminaire politique à Abidjan.
Le MPCI et le RDR excédés par les états d’âme du président ont appelé à l’arbitrage du président John Kufuor du Ghana, qui a su faciliter la mise en place effective d’un gouvernement de transition en Côte d’Ivoire. Ils en appellent également au respect de certaines dispositions qui interdiraient au président de la République de s’opposer à la nomination d’une personnalité proposée par les partis politiques. Le RDR et le MPCI refusent de transiger, alors que le PDCI aurait revu sa liste sur des injonctions de Laurent Gbagbo. A l’issue du premier conseil des ministres, Amédée Kouassi, le secrétaire général du gouvernement a déclaré que le Premier ministre n’est pas actuellement «en mesure de donner la liste complète du gouvernement».
Le seul point à l’ordre du jour du premier conseil des ministres, «l’adoption de jours de deuil national» qui avait, pour Seydou Diarra, chef du gouvernement de réconciliation nationale une valeur symbolique n’a pas fait l’unanimité. Tous les symboles qui devaient amorcer la réconciliation nationale en Côte d’Ivoire ont fait long feu.
Dans la foulée de cette réunion le Premier ministre, Seydou Diarra convoque son premier conseil des ministres toujours dans la capitale Yamoussoukro et dans le souci d’entourer ses premiers actes de valeurs symboliques. Mais là aussi, le succès est relatif. Le RDR d’Alassane Ouattara, dans une lettre adressée au Premier ministre présente les excuses de son parti qui ne peut envoyer ses ministres au premier Conseil convoqué à Yamoussoukro. «Comme vous le savez de nombreux cadres du RDR, dont ceux désignés pour faire partie de ce gouvernement de réconciliation nationale, se trouvent à l’extérieur du pays compte-tenu des nombreuses exécutions et tueries dont nos militants et cadres ont été victimes au cours de ces derniers mois», écrit Alassane Ouattara. Il réclame donc des garanties de sécurité avant que les ministres de son parti, actuellement tous à Bamako, ne se rendent en Côte d’Ivoire.
Les mêmes questions de sécurité ont été posées par les mouvements rebelles. Le MPCI, le MPIGO et le MJP exigent aussi que des garanties de sécurité leur soient fournies avant une participation effective aux activités gouvernementales. «Les ministres» sont donc restés dans leurs fiefs respectifs et n’ont pas assisté au premier conseil des ministres. Par ailleurs, le non respect d’un point de procédure leur paraît surprenant et même inquiétant. Le Premier ministre et le président de la République ont refusé de communiquer la liste des membres du gouvernement avant le Conseil des ministres. «Pourquoi le faire seulement à l’issue du premier conseil ?». Cette question restée sans réponse trouble les leaders des mouvements rebelles qui y trouvent une raison supplémentaire de boycotter le premier conseil des ministres.
En réalité, le point de blocage qui retarde la présentation de tous les membres du gouvernement, se trouve dans l’entêtement du président Laurent Gbagbo de refuser de siéger à la même table que certaines personnes. Par exemple, le président refuse l’entrée au gouvernement de Louis Dakoury-Tabley proposé par le MPCI pour le poste de ministre d’Etat, ministre de l’Administration du territoire. Ce dernier est un transfuge du FPI, parti dont il a été un des membres fondateurs avec Laurent Gbagbo. Le président s’oppose également à la nomination de Kandia Camara (RDR) au ministère de la Femme, de la famille et de l’Enfant. Laurent Gbagbo se souviendrait des propos, selon lui «injurieux et vexants» de Kandia Camara à l’endroit de son épouse Simone. C’était en 2000, sous le gouvernement de transition du général Robert Gueï. Les deux femmes avaient failli se crêper le chignon lors d’un séminaire politique à Abidjan.
Le MPCI et le RDR excédés par les états d’âme du président ont appelé à l’arbitrage du président John Kufuor du Ghana, qui a su faciliter la mise en place effective d’un gouvernement de transition en Côte d’Ivoire. Ils en appellent également au respect de certaines dispositions qui interdiraient au président de la République de s’opposer à la nomination d’une personnalité proposée par les partis politiques. Le RDR et le MPCI refusent de transiger, alors que le PDCI aurait revu sa liste sur des injonctions de Laurent Gbagbo. A l’issue du premier conseil des ministres, Amédée Kouassi, le secrétaire général du gouvernement a déclaré que le Premier ministre n’est pas actuellement «en mesure de donner la liste complète du gouvernement».
Le seul point à l’ordre du jour du premier conseil des ministres, «l’adoption de jours de deuil national» qui avait, pour Seydou Diarra, chef du gouvernement de réconciliation nationale une valeur symbolique n’a pas fait l’unanimité. Tous les symboles qui devaient amorcer la réconciliation nationale en Côte d’Ivoire ont fait long feu.
par Didier Samson
Article publié le 13/03/2003