Environnement
Cette eau qui tue
L’eau est synonyme de vie mais aussi bien souvent de catastrophes et de maladies. De la pollution aux inondations en passant par la propagation de microbes ou de bactéries, l’eau est à la source de nombreux dangers et provoque chaque année des millions de décès.
Alerte à l’eau. Alors que le risque terroriste est au cœur des préoccupations de nombreux Etats, les populations des pays cibles redoutent plus que tout d’ouvrir le robinet et de faire couler une eau contaminée par des agents biologiques ou chimiques indétectables (charbon, choléra, toxine botulique), qui auraient été introduits dans les réseaux d’adduction d’eau. Aux Etats-Unis ou en Israël, des kits de décontamination sont même disponibles pour purifier l’eau en cas d’attaque terroriste. Si le risque d’attentat chimique utilisant l’eau comme vecteur est malgré tout très limité, la crainte qu’une telle perspective inspire est directement liée au fait que l’homme ne peut se passer d’eau pour vivre et que la qualité de cette dernière détermine en grande partie son état de santé.
Plus de deux millions de personnes meurent, en effet, chaque année après avoir absorbé une eau malsaine. Les jeunes enfants sont les premières victimes de ces contaminations. Chaque jour 25 000 d’entre eux meurent de maladies hydriques. Les diarrhées et le choléra sont les deux principales pathologies liées directement à la consommation d’une eau infectée par des microbes, des bactéries ou des parasites. Elles touchent environ 700 millions de personnes par an et en menacent plus de deux milliards. Le risque n’est pas du tout négligeable et en terme de santé l’eau représente donc un véritable danger. D’autant qu’elle offre aussi un environnement favorable à la reproduction, notamment de certains vers, larves et insectes, vecteurs de maladies mortelles dont l’eau favorise la transmission, comme le paludisme qui tue un million de personnes par an ou la schistosomiase (bilharziose) qui en tue 200 000.
Dans les années à venir, le réchauffement planétaire et les changements climatiques qui en découleront pourraient contribuer à rendre les risques pour la santé liés à l’eau de plus en plus importants. Le pourcentage de population vivant dans la zone de transmission du paludisme devrait, par exemple, augmenter et les événements climatiques extrêmes pourraient devenir plus fréquents et plus violents. La montée du niveau de la mer devrait aussi avoir un impact important en favorisant la survenue de tempêtes, en provoquant plus d’inondations dans les régions côtières ou en polluant les nappes d’eau douce.
Un milliard de personnes n’ont pas accès à l’eau potable
Les tempêtes, inondations et autres sécheresses font d’ores et déjà partie des catastrophes naturelles les plus meurtrières. Par excès ou par défaut, elles sont toutes liées à l’eau. Le nombre d’événements de ce type a doublé depuis 1996. Alors que durant la même période, les tremblements de terre ou les glissements de terrain n’ont pas augmenté. Quatre-vingt-dix pour cent des 665 000 personnes tuées lors de catastrophes naturelles durant la dernière décennie, ont péri pendant des inondations ou des sécheresses.
Impossible de se passer d’eau mais difficile aussi dans certaines régions de boire une eau saine et sans danger. On estime, en effet, qu’il y a dans le monde plus d’un milliard de personnes qui n’ont pas accès à l’eau potable et près de 2,5 milliards qui n’ont ni toilettes, ni tout-à-l’égout à leur disposition. Cette situation favorise bien évidemment la propagation de la pollution. Chaque jour, on déverse deux millions de tonnes de déchets dans les cours d’eau qu’il s’agisse de matières fécales, de pesticides, d’engrais, de matières organiques, de métaux, de solvants et autres déchets toxiques. L’agriculture et l’industrie sont au premier rang des pollueurs d’eau. Moins de 10 % des eaux usées générées par tous les usages (domestique, agricole, industriel) font l’objet d’un traitement. Dans ce contexte, la pollution se propage dans les nappes de surface, mais aussi parfois jusque dans celles qui se situent en profondeur, et contribue ainsi à contaminer les ressources en eau douce.
Cette dégradation de la qualité de l’eau, qui risque de s’accentuer dans les prochaines décennies avec la croissance de la population mondiale, va augmenter les risques pour la santé de ceux qui la consomment si le problème du traitement des eaux usées n’est pas pris en compte par les Etats. A Kyoto, lors du Forum mondial de l’eau, la problématique de l’approvisionnement et de l’assainissement notamment dans le cadre de l’urbanisation, va faire l’objet de nombreux débats. Il s’agit un effet d’une priorité pour atteindre l’objectif fixé par les Nations unies : réduire de moitié d’ici 2015 le nombre de personnes sans eau potable.
Plus de deux millions de personnes meurent, en effet, chaque année après avoir absorbé une eau malsaine. Les jeunes enfants sont les premières victimes de ces contaminations. Chaque jour 25 000 d’entre eux meurent de maladies hydriques. Les diarrhées et le choléra sont les deux principales pathologies liées directement à la consommation d’une eau infectée par des microbes, des bactéries ou des parasites. Elles touchent environ 700 millions de personnes par an et en menacent plus de deux milliards. Le risque n’est pas du tout négligeable et en terme de santé l’eau représente donc un véritable danger. D’autant qu’elle offre aussi un environnement favorable à la reproduction, notamment de certains vers, larves et insectes, vecteurs de maladies mortelles dont l’eau favorise la transmission, comme le paludisme qui tue un million de personnes par an ou la schistosomiase (bilharziose) qui en tue 200 000.
Dans les années à venir, le réchauffement planétaire et les changements climatiques qui en découleront pourraient contribuer à rendre les risques pour la santé liés à l’eau de plus en plus importants. Le pourcentage de population vivant dans la zone de transmission du paludisme devrait, par exemple, augmenter et les événements climatiques extrêmes pourraient devenir plus fréquents et plus violents. La montée du niveau de la mer devrait aussi avoir un impact important en favorisant la survenue de tempêtes, en provoquant plus d’inondations dans les régions côtières ou en polluant les nappes d’eau douce.
Un milliard de personnes n’ont pas accès à l’eau potable
Les tempêtes, inondations et autres sécheresses font d’ores et déjà partie des catastrophes naturelles les plus meurtrières. Par excès ou par défaut, elles sont toutes liées à l’eau. Le nombre d’événements de ce type a doublé depuis 1996. Alors que durant la même période, les tremblements de terre ou les glissements de terrain n’ont pas augmenté. Quatre-vingt-dix pour cent des 665 000 personnes tuées lors de catastrophes naturelles durant la dernière décennie, ont péri pendant des inondations ou des sécheresses.
Impossible de se passer d’eau mais difficile aussi dans certaines régions de boire une eau saine et sans danger. On estime, en effet, qu’il y a dans le monde plus d’un milliard de personnes qui n’ont pas accès à l’eau potable et près de 2,5 milliards qui n’ont ni toilettes, ni tout-à-l’égout à leur disposition. Cette situation favorise bien évidemment la propagation de la pollution. Chaque jour, on déverse deux millions de tonnes de déchets dans les cours d’eau qu’il s’agisse de matières fécales, de pesticides, d’engrais, de matières organiques, de métaux, de solvants et autres déchets toxiques. L’agriculture et l’industrie sont au premier rang des pollueurs d’eau. Moins de 10 % des eaux usées générées par tous les usages (domestique, agricole, industriel) font l’objet d’un traitement. Dans ce contexte, la pollution se propage dans les nappes de surface, mais aussi parfois jusque dans celles qui se situent en profondeur, et contribue ainsi à contaminer les ressources en eau douce.
Cette dégradation de la qualité de l’eau, qui risque de s’accentuer dans les prochaines décennies avec la croissance de la population mondiale, va augmenter les risques pour la santé de ceux qui la consomment si le problème du traitement des eaux usées n’est pas pris en compte par les Etats. A Kyoto, lors du Forum mondial de l’eau, la problématique de l’approvisionnement et de l’assainissement notamment dans le cadre de l’urbanisation, va faire l’objet de nombreux débats. Il s’agit un effet d’une priorité pour atteindre l’objectif fixé par les Nations unies : réduire de moitié d’ici 2015 le nombre de personnes sans eau potable.
par Valérie Gas
Article publié le 16/03/2003