Politique française
La fin du PCF
Autrefois, lorsque l'on osait la question: le Parti communiste est-il en voie de disparition ? C'était toujours avec un point d'interrogation. Aujourd'hui, en dépit de son agonie qui se prolonge, le questionnement n'est plus de mise. Les 3,37% de Robert Hue n'ont pas signé l'échec du seul concept de mutation. Ils accélèrent un processus historiquement inéluctable depuis la chute du mur de Berlin en 1989. Alors, toute la problématique du congrès consistera à tenter de redonner au PCF une raison d'être. Au fil des ans, le Parti comme on l'appelait à l'époque de sa grandeur, le Parti donc, a subi l'étiolement de son tissu militant. Il a vu son électorat populaire le déserter, se déporter vers la droite, parfois extrême.
Il est désormais concurrencé sur le terrain de la radicalité par une extrême-gauche plus attractive, plus conquérante. Cette ultra-gauche qui s'inscrit à son tour dans une dynamique internationale, celle de la lutte contre la mondialisation libérale. Face à un déclin inexorablement programmé, le Parti communiste se pose une fois encore la problème de sa capacité de résistance. Toutes les questions seront passées au crible: la ligne et le projet politiques, les stratégies d'alliance.
Les contradicteurs de la direction pèsent lourd, 45% des suffrages militants. Ils voudraient imposer le rejet de toute alliance avec les socialistes. Un choix que Marie-George Buffet rejette catégoriquement. Elle reconnaît toutefois l'inutilité d'un Parti communiste qui se bornerait à être l'aiguillon du puissant partenaire. L'exercice a montré ses limites. Le PC n'a pas su pendant les cinq années de gauche plurielle tirer parti de sa participation au gouvernement. Il n'a pu infléchir que très rarement l'action menée.
Un constat amer
Résultat: cette confiance écornée. Les communistes entendent ce refrain lancinant de toute une partie de la population qui leur rappelle que leur vie ne s'est pas modifiée. Le sentiment existe là d'avoir été abandonné, trahi. Mais si le constat est amer, il n'est pas question pour autant de reconnaître que la contestation est incompatible avec la gestion. Dans les municipalités, les communistes feraient au quotidien la démonstration inverse.
A défaut de convaincre les Français, l'objectif du congrès sera de remobiliser les militants. La direction communiste connaît bien le double danger qui guette le parti: d'abord, la reconnaissance de son impuissance à changer le monde. Le PCF deviendrait alors l'aile gauche d'une démarche social-démocrate; ensuite, la dérive gauchiste vers une forme de populisme communiste. Mais, identifier les risques ne suffit pas à les éviter. La troisième voie, celle de la renaissance reste à imaginer.
Les contradicteurs de la direction pèsent lourd, 45% des suffrages militants. Ils voudraient imposer le rejet de toute alliance avec les socialistes. Un choix que Marie-George Buffet rejette catégoriquement. Elle reconnaît toutefois l'inutilité d'un Parti communiste qui se bornerait à être l'aiguillon du puissant partenaire. L'exercice a montré ses limites. Le PC n'a pas su pendant les cinq années de gauche plurielle tirer parti de sa participation au gouvernement. Il n'a pu infléchir que très rarement l'action menée.
Un constat amer
Résultat: cette confiance écornée. Les communistes entendent ce refrain lancinant de toute une partie de la population qui leur rappelle que leur vie ne s'est pas modifiée. Le sentiment existe là d'avoir été abandonné, trahi. Mais si le constat est amer, il n'est pas question pour autant de reconnaître que la contestation est incompatible avec la gestion. Dans les municipalités, les communistes feraient au quotidien la démonstration inverse.
A défaut de convaincre les Français, l'objectif du congrès sera de remobiliser les militants. La direction communiste connaît bien le double danger qui guette le parti: d'abord, la reconnaissance de son impuissance à changer le monde. Le PCF deviendrait alors l'aile gauche d'une démarche social-démocrate; ensuite, la dérive gauchiste vers une forme de populisme communiste. Mais, identifier les risques ne suffit pas à les éviter. La troisième voie, celle de la renaissance reste à imaginer.
par Geneviève Goetzinger
Article publié le 03/04/2003